Micro sans fil de Synco, petit mais très utile!
Je ne suis pas le meilleur dans ce domaine, j’en connais pourtant l’importance et je ne cesse de vous le rappeler dans les articles et vidéos sur le sujet, et dans celui-ci ça va être le cas.
Dans cet article issu de la chaine Monsieur Jesaistout, je vais vous présenter les nouveaux micros de SYNCO, le modèle G2 A2 ( lien Amazon) une marque qui fait son bonhomme de chemin. Ils se sont fait une belle réputation avec la première version G1 ( lien Amazon) et je suis très heureux d’avoir la chance de pouvoir les tester et de vous donner par la même occasion, la possibilité de vous faire votre propre avis.
La marque SYNCO est une marque chinoise spécialisée dans la fabrication de microphone, avec une gamme complète que se soit en sans fil, en micro-canon, en micro-cravate, du micro pour DSLR et quelques accessoires pour vlogger. Sans que ce soit péjoratif, leur segment concerne plutôt les créateurs de contenu, Youtubeurs, la réalisation de reportages, documentaires et bien d’autres, même s’ils font de l’instrumental également, donc un vrai savoir faire depuis 2017. On est très loin de la petite startup qui débute ou simplement du changement d’autocollants, voilà, pour ceux qui ne les connaissaient pas.
Ils ont fait sensation il y a quelques mois avec la première version, intitulée sobrement G1, un kit transmetteur récepteur, donc sans fil, vraiment pas cher, à clipser, avec la possibilité de l’utiliser complété à un micro-cravate, livré avec.
Cette première version existait avec un ou deux transmetteurs, lorsque vous avez deux intervenants et la nomination variait, G1 A1, pour la version seule et G1 A2 pour la version avec deux micros.
Dans cet article (ou vidéo si vous l’avez déjà visionnée), c’est la deuxième génération, un tout nouveau modèle que l’on va découvrir avec quelques évolutions, la version SYNCO G2, toujours G2 A1 ou G2 A2, lorsqu’il y a deux émetteurs, deux micros pour deux intervenants, vous l’avez compris.
Cette nouvelle version est légèrement différente. La première n’avait pas d’écran de contrôle TFT. L’objet de cette présentation ne va pas être de les comparer, car je n’ai pas eu la chance de tester la première version pour laquelle je n’ai pourtant entendu que le plus grand bien, mais je ne voulais pas que vous les confondiez et je voulais que vous compreniez bien ce qui nous attend.
Alors, à un tarif de fou pour ce type d’équipement audio sans fil, autour de 220€, est-ce que ça les vaut, est-ce qu’on peut en espérer un usage professionnel? C’est qu’on va voir.
- La présentation du pack.
- Utilisation du micro dans différentes situations.
- Le bilan
Bien sûr, aucune obligation d’utiliser les deux micros, les deux émetteurs en même temps dans ce pack G2 A2, autant vous le dire tout de suite. D’ailleurs, puisque je vous ai fait un petit teasing avec le tarif très intéressant en intro, la version G2 A1, avec un seul micro est à 159€ et je vous le rappelle donc 220€ pour la version avec 2 : une soixantaine d’euros d écart donc entre les deux, c’est justifié pour un second micro, globalement, même si ça fait une certaine somme pour ceux, dont ce n’est pas le métier, on est vraiment sur des tarifs très abordables pour ce type de matériel.
J’ai démarré un peu à l’envers en vous parlant de leur prix dès le début de ce test, mais c’est le principal argument de ce produit, leur point fort.
Bien en deçà de leur concurrent Røde par exemple sur ce produit. On va voir si justement, c’est sérieux de l’utiliser pour les pros.
L’utilisation d’un micro-cravate est assez courante pour les interviews, c’est très discret et efficace, même dans des environnements, moyennement bruyants.
Présentation du Pack
Le packaging
Niveau packaging, je le trouve très sobre, classe, ça donne envie d’acheter. Dessus, une liste du contenu et un bref rappel de ses fonctionnalités importantes qu’on verra dans le détail. La portée est annoncée pour 150m, l’écran TFT, le son mono ou stéréo, le bouton mute facilement accessible, et surtout, ce que j’adore, la recharge directe par port USB-C. Il n’y a pas besoin de plus pour un si petit produit.
À l’intérieur, d’emblée on retrouve la petite notice en accordéon pour vous conseiller sur son utilisation, vous rappeler ce qu’il y a dans la petite housse de protection fournie, comme indiqué sur l’emballage d’ailleurs. C’est concis, il y a bien des petits dessins, mais il faudra quand même savoir lire car il y a quelques fonctions intéressantes à maîtriser, on va le voir.
Housse de transport
Elle est sympa pour le prix. Je connais d’autres marques qui pour 4 fois plus cher, n’en mettent même pas. Pour ceux qui connaissent la première version, tout cela existait déjà.
Accessoires
On a deux petites poches. Une avec des bonnettes de micros. Il y a deux modèles, les noires pour les micros-cravates qu’on va voir ensuite. Aussi petites soient-elles, personnellement, lors de mes enregistrements, même en intérieur, pour éviter les petits bruits de fond et « limiter » l’écho, je les installe toujours.
Attention, je ne dis pas que c’est le remède, ça va beaucoup plus loin que ça, la complexité de la captation du son. Et il y a également deux bonnettes anti-vent destinées uniquement à une fixation sur les émetteurs.
N’hésitez surtout pas à les utiliser, ne vous demandez pas si elles sont utiles, c’est oui.
Ces bonnettes, tout comme les petites pinces, sont de taille standard, on les perd aussi facilement qu’on en rachète à pas cher. Bien sûr, vous pourrez les installer, soient sur le micro Lavalier, soit directement sur le transmetteur lorsque vous l’utilisez pincé sur votre col pour les bonnettes anti-vent.
Une information importante, même si ce n’est pas le but, je vous précise que les micros cravates peuvent être remplacés et que ça fonctionne très bien avec du SONY et du Røde avec lesquels j’ai pu les tester.
Ensuite, dans la deuxième poche, on retrouve les deux microphones Lavalier justement. On les utilise avec leur pince. Vous avez compris que les transmetteurs peuvent s’utiliser sans, directement au col, pour du blog ça passe, pas pour de l’interview professionnelle à mon humble avis, mais pour des raisons esthétiques uniquement.
Il y a également un cordon (assez rare), mais qui a tout son sens ici et qui sera très utile, un USB vers 3 USB-C destinés bien sûr à recharger les blocs émetteurs et le récepteur.
Ensuite 2 câbles Jack 3.5, vers Jack 3.5. L’un est destiné à brancher le récepteur sur votre caméra, appareil photo, ordinateur, PC ou Mac, tout DSLR et caméra de point équipée en Jack 3.5, ce qui est le cas des GoPro avec le module média ou tout autre équipement acceptant par exemple un adaptateur pour entrer en Jack 6.5 ou XLR. Et l’autre pour brancher le récepteur à un smartphone.
Deux façons de les différencier et de ne pas se tromper. Pour les techniciens, on comptera le nombre de traits, 2 pour les caméras et micros classique, et 3 pour le côté destiné au smartphones ou à leur adaptateur pour les téléphones qui n’ont pas de prise jack. J’ai de la chance, avec le POCO X3 PRO, j’ai une prise jack sur mon nouveau smartphone.
Il y a de toute façon de petits pictogrammes : un micro, un smartphone et une caméra pour ne pas se tromper. Leur longueur est idéale, ni plus, ni moins que nécessaire.
Transmetteurs et recepteur
Vous remarquerez que c’est vraiment de plus en plus petit ces trucs, c’est beau comme tout, c’est sobre, c’est du plastique, en plus c’est compact, aux chiffres arrondis ça fait 5cm sur 4 et à peine 2cm d’épaisseur.
Sur les transmetteurs, en face avant on trouve le nouvel écran TFT qui précède la sérigraphie pour vous indiquer justement qu’il s’agit d’un « Transmitter » suivi de la marque SYNCO et du modèle G2. À droite, le petit trou pour réinitialiser les réglages, « RESET ». Il y a d’ailleurs un petit poinçon livré avec pour ça.
Le bouton au combien important, trop souvent ignoré, du filtre Coupe-bas, autrement appelé le « Low Cut » qui sert à supprimer les fréquences inutiles qui viennent polluer un enregistrement. Les petits bruits qu’on déteste, comme celui du vent qui va permettre légèrement d’atténuer et les fréquences autres que celle de la voix.
Dans tous les cas, je ne cesserais de le rappeler, chaque captation nécessite d’être monitorée, contrôlée au casque, et donc, à chaque enregistrement, on écoute un peu avant et on fait son choix de l’activer ou non si vous avez un doute.
Dessous, le bouton d’appairage pour les synchroniser. De l’autre côté, la prise Jack 3.5 pour ajouter si vous le souhaitez le micro-Lavalier, le micro-cravate.
Le port USB-C de charge. Il est utilisable même en cours de charge, voilà, ça c’est dit, vous ne manquerez jamais de batterie, mais on va y revenir.
Et enfin le bouton marche/arrêt qui sert également de bouton « Mute » pour interrompre temporairement le temps de son activation, l’enregistrement. Idéal lorsque vous avez une connerie à dire en tournage.
Dessous il n’y a rien, au dos, la petite pince pour clipser à la ceinture, sur le côté de la poche ou sur le col. L’émetteur dispose également d’un micro sur le dessus avec les petits ergo pour venir y clipser la bonnette anti-vent que j’ai évoqué auparavant.
Pour le récepteur, c’est le même form-factor, dessous le bouton reset on trouve en revanche les boutons de gain, le volume des micros, le premier pour le canal A et le second pour le canal B. De l’autre côté, le port de charge USB-C toujours et le bouton power qui a lui aussi une double fonction puisqu’il permet de commuter entre la prise de son mono et stéréo avec de courtes pressions.
D’ailleurs, cette fonction va être importante sur le G2 A2 avec les deux émetteurs car il permettra de séparer les dialogues des deux micros qui contrairement au mono qui les mixera, seront enregistrés sur deux pistes séparées. Idéal ensuite pour peaufiner les niveaux, à privilégier bien sûr.
En dessous, toujours rien, derrière, la même pince pour pincer sur la poche à côté du smartphone, ou le clipser dans la griffe standard de votre caméra. Je ne l’ai pas précisé mais sa largeur est standard et tout cela a été extrêmement bien pensé.
Au-dessus deux ports Jack 3.5, le premier pour le retour casque, pour monitorer, contrôler la réception et le gain des micros, idéal pour une captation avec les smartphones. En revanche, je vous conseille de monitorer depuis votre DSLR lorsque vous l’utilisez avec votre caméra. Et enfin, la sortie ligne pour justement relier le récepteur via le câble jack à votre boitier, caméra ou smartphone.
C’est très léger et ce sera appréciable pour ceux qui pourraient les utiliser sur un stabilisateur. Les vloggeurs comme les journalistes qui se déplacent de plus en plus en tournage, durant les interviews, c’est donc très pratique, et ça ne pèse que 39 grammes.
Les écrans TFT, non tactiles, qu’est-ce qu’ils apportent de plus comparés, à la première version ou tout autre équipement similaire qui n’en disposeraient pas. Et bien c’est évident, c’est un confort supplémentaire, et cela facilite la prise en main pour les débutants. Cela rend le produit plus intuitif. Ils ne sont pas bien grand, 2,5cm mais c’est suffisant. Vous pouvez y contrôler le niveau de la batterie, vous contrôlez si vous êtes en captation mono ou stéréo, je vous l’ai expliqué tout à l’heure, très utile sur cette version A2, pour permuter une pression courte sur le bouton marche/arrêt.
Le niveau de réception gradué de 0 à 15, vous ajoutez à chaque pression 3 décibels supplémentaires. Il ne vous restera plus qu’à contrôler au casque et avec le vumètre sur l’écran, que vous ne soyez pas dans le rouge.
La aussi ça évite surement des bêtises au tournage lorsqu’on s’est un peu précipité avec un son saturé, dégueulasse ou lorsqu’on appui accidentellement sur le bouton mute, vous pouvez le contrôler avec le pictogramme micro en haut. S’il est barré, ce n’est pas bon signe, le mute est activé.
Leur usage
Pour la seconde partie de cet article, je vais essayer le micro dans différentes situations. Afin que vous puissiez vous faire votre propre avis, vous devrez consulter la vidéo en début d’article pour mieux comprendre.
Test par vent fort du micro bonnette
On va commencer en extérieur. Le test de portée. Elle est donnée pour 150 mètres en ligne droite et 50 mètres avec des obstacles. Je pense que ça a peu d’intérêt pour beaucoup d’entres-nous, mais j’ai essayé quand même au milieu de nombreuses perturbations créé par les câbles électriques et les éoliennes. C’est tout à fait correct et ça conviendra à la grande majorité d’entre nous.
Dans un premier temps avec le micro-cravate puis maintenant, avec le micro à clipser. L’algorithme de transmission a été sécurisé pour être utilisé au milieu d’autres appareils similaires.
Cependant, je ne suis pas sûr que ce soit le modèle à privilégier au cœur d’un salon même si je ne peux pas être totalement objectif car je n’ai pas pu le tester.
Pour éviter, ou au moins réduire les coupures, ils ont amélioré leur technologie appelée désormais Syncoder 2.0 qui permet une meilleure stabilité et réduit également la latence. Vous pouvez contrôler sur votre transmetteur la synchronisation avec la présence d’un petit pictogramme dédié sur l’écran. Cette transmission se fait en 2,4 GHz.
Lors du test, il y avait un peu de vent, mais j’y ai ajouté la bonnette anti-vent et activé le filtre low cut, on va pouvoir constater ou non les changements, avant un retour en studio.
Et pour finir, on va faire le test en intérieur du micro-cravate ou micro Lavalier.
Batteries
Le fabricant annonce 8 heures d’autonomie, et côté charge : en 40 minutes vous les rechargées à 50%, 80 minutes en 1 heure et 1h30 pour 100%, c’est toujours plus long sur la fin. C’est très pratique avec le câble fourni puisqu’on peut les recharger en même temps.
Ce n’est pas durant ces tests que j’ai pu constater, vérifier les infos fournies, à part pour la durée de charge, mais pour moi, et c’est valable avec toutes mes sources d’alimentation, batterie ou pile, je commence toujours un tournage chargé à fond. Je n’attends pas la catastrophe ou un oubli.
Ce qui me plait sur ce matériel, c’est de pouvoir continuer à les utiliser avec une batterie externe et qu’ils se rechargent très vite, annoncés 8 heures, ça me semble très confortable.
En plus c’est plutôt bien fait, car malgré la présence des écrans, pas de surconsommation d’énergie, ils se coupent pour se mettre en veille après quelques secondes.
Le bilan
Alors ce test, pour le prix, considéré comme du matériel entrée de gamme en micro-cravate sans fil, c’est très positif.
Aucune critique à formuler sur le rapport qualité/prix. Comme toujours pour ce type d’équipement, il faudra être consciencieux lors de la mise en service pour bien positionner le microphone et régler le niveau.
Il y a une différence de qualité entre le micro clipsé et le micro Lavalier que je préconise, mais la différence n’est pas flagrante. Aucune difficulté sur la portée ou sur l’encombrement, c’est très léger, 39gr, très compact, les écrans les rendent très intuitifs à l’utilisation pour des débutants et c’est très pratique avec la recharge en USB-C.
À ma connaissance, pas de possibilité d’ajouter un autre émetteur, un troisième je veux dire, c’est limité à deux canaux.
Voilà, belle découverte, pas de surprise, c’est ce qu’on attendait et cela fait le job, je peux sereinement vous les conseiller, c’est du bon matériel. Un tarif très compétitif comparé à la concurrence sur les mêmes produits et avec une qualité similaire.
J‘espère ne rien avoir oublié, dites-le-moi en commentaire si c’est le cas et comme toujours n’hésitez pas à me poser vos questions, j’y répondrais. Si vous voulez ne rien rater au niveau des sorties de vidéos ça se passe sur YouTube et si vous souhaitez être informé des nouveaux articles, je vous invite à rejoindre la Newsletter.