Bienvenue à toutes et à tous sur le site de Monsieur Jesaistout, je suis Alexis, télépilote et instructeur drone chez Axiale. C’est un régal de vous retrouver, je le sais déjà, dès ces premiers mots, cet article restera dans les anales.
J’ai la chance de vous présenter ici, le drone AIR 3, le petit dernier de chez DJI, petit par la taille, mais grand par ses possibilités techniques.
Vous allez le voir, ils ont mis les bouchées doubles!
J’ai eu la chance de le recevoir en ce début d’été. DJI me l’a envoyé pour faire mes retours, le tester, et vous le présenter par la même occasion. Mais vous le savez, on ne m’achète pas comme ça.
On va savoir si c’était utile ou non de remplacer le AIR 2 S? Fallait-il un nouveau drone? Est-il LE drone débutant par excellence trustant la place du MINI 3 ou remplaçant du Mavic 3 pour les créateurs de contenus désireux de s’alléger.
Le DJI AIR 3, dernier né d’une série qui ne nous a jamais déçu chez DJI. Allez, c’est ce qu’on va voir, c’est parti !
Vous aussi, comme moi, vous avez du être happé par ses caractéristiques et vous voulez savoir ce qu’il a dans le ventre. Cet article est soigneusement découpé, en 4 parties, vous saurez tout!
- L’unboxing, que contient le DJI AIR 3 Fly More Combo DJI RC 2?
- Caractéristiques techniques, sur le papier, est-ce qu’il y en a une qui nous interpelle? Y a-t’il un vrai STEP de performance?
- Le test terrain, la qualité de ses images, son comportement, son autonomie et ses fonctionnalités.
- Et enfin, le débriefing : est-il à la hauteur, quels sont ses avantages et ses inconvénients? Où se situe t-il entre le MINI 3 et le trio de capteurs du MAVIC 3 PRO. Est-il le drone polyvalent par excellence que l’on attendait?
Découverte du DJI AIR3
Comme d’habitude, c’est sobre et efficace chez DJI, le choix des matériaux est bon et agréable. On ne change pas une équipe qui gagne!
À l’intérieur de ce DJI AIR 3 FLY MORE COMBO DJI RC 2 on y trouve :
- le drone DJI AIR 3.
- La radiocommande, on y reviendra et surtout, on la mettra a l’épreuve durant les tests cette nouvelle RC2.
- 3 batteries avec le chargeur multiple, la station de recharge comme ils l’appellent.
- 6 hélices de rechange.
- Le câble USB de charge
- Le manuel, guide d’utilisateur, en français, pour les instructions de sécurité.
- La sacoche de transport.
C’est complet, excepté peut-être l’absence de filtres pour les créateurs, mais c’est excellent pour bien démarrer dans le drone ou progresser depuis la série des MINI.
Caractéristiques techniques du DJI AIR3
Fait nouveau, la protection de nacelle s’installe et se retire très facilement.
On va démarrer par le drone cette fois-ci, même si c’est une nouvelle radio, je suis impatient de vous le présenter :
Son poids : il fait moins de 900 grammes, largement : 720 grammes. Il est certifié C1, les nouvelles classes européennes qui deviennent la norme désormais…
Il dispose du signalement électronique et répond à toutes les exigences de cette nouvelle réglementation. Vous devrez l’enregistrer sur Alphatango et suivre la petite formation. Cela prend une heure, ce qui permet d’être en règle et éviter de faire des conneries.
Sa forme, sa conception, son coloris, sont bien connus et toujours aussi agréables. Il y a quelques nouveautés qui le modernise un peu, il s’approche du Mavic 3 esthétiquement on dirait comparer au Air 2S.
Il est facile à transporter en vacances ou en balades dominicales, le poids et l’encombrement compte beaucoup. Sinon, je suis sur que vous êtes comme moi, on a tendance au dernier moment à se décourager et faire l’impasse.
Ses dimensions, il se déplie en un coup de cuillère à pot : 25,9 cm de largeur, 32,6 de longueur et 10,58 de hauteur, bras dépliés bien sur. Les hélices s’installent et se remplacent très facilement, c’est accessible au plus grand nombre.
Suivez bien les détrompeurs, il y a deux types d’hélices : couleur grise, pour le rond au centre, ou tout noir, comme sur les moteurs, vous ne pouvez pas vous tromper.
La batterie : un nouveau modèle, elle se positionne très rapidement. Elle est annoncée pour 46 minutes de vol, 42 en vol stationnaire.
Et même si ce n’est pas toujours vrai, on s’y rapproche souvent quand même. Cela fait parti des grosses différences avec la génération précédente qui n’avait « que » 31 minutes annoncées. Autrement dit, le pack Fly More Combo suffit largement à la quasi totalité des utilisateurs.
La charge : il faudra patienter 1 heure avec le chargeur 100W ou 1h20 avec le chargeur portable de 65W pour les recharger.
Les capteurs : et bien OUI, enfin sur la gamme AIR, omnidirectionnels, une bulle de protection complète 3 Dimensions.
Le système APAS 5.0, la sérénité pour éviter d’essuyer le crépi ou tailler les arbres, c’est rassurant, ça a toujours été efficace chez DJI.
Les capteurs : ils seront aussi utilisés lors de l’activation de la fonction RTH avancée, en cas de coupure de signal, de batterie faible ou par déclenchement du pilote sur sa radiocommande.
Le drone rentre à son point de départ seul et le système APAS évitera les obstacles dans ce mode de vol autonome, c’est là aussi rassurant.
Et maintenant, le plus important!
Je suis sur que vous l’avez remarqué aussi. Lorsque j’ai reçu le colis il y a quelques jours, il n’y avait encore aucun leaks, aucune rumeur sur internet, alors j’ai pris l’info brute, en plein dans la gueule : LE drone DJI AIR 3 embarque une double caméra!
DJI semble sonner la fin des zooms numériques dégueulasses, qui zooment à n’en plus finir avec une qualité pourri. Mais surtout, l’arrivée de nouveaux effets, une nouvelle façon de filmer, découverte sur les MAVIC 3 PRO, la combinaison des objectifs pour faire ressortir les sujets, les paysages, mêler les téléobjectifs aux grands angles, si je puis dire.
J’ai hâte de les découvrir sur le terrain ces deux objectifs, dans cette gamme, « AIR », accessible et destinée au grand public, ça fait vraiment plaisir!
On trouve une première télé-caméra, qui nous offrira du fois 3 (x3) ainsi qu’un grand angle « normal ». Pas de jaloux, les deux disposent d’un capteur CMOS de 1/1,3 pouce; si ce n’est que le capteur du grand angle est de nouvelle génération; une nouvelle technologie, on verra au résultat.
D’ailleurs, il fait 48 Millions de pixels avec une ouverture fixe, très lumineuse de f/1.7. Celui du télé-objectif fait lui aussi 48 Millions de pixels avec une ouverture de f/2.8 cette fois.
Cela nous fait donc, en équivalent, plein format 24×36, un 24mm, pour l’un, avec un angle de vue de 82°. Il dispose « tout de même » d’un zoom numérique jusqu’à 3X; et un 70mm pour l’autre avec un angle de 35°. Ce n’est pas non plus un zoom 200X, ne vous attendez pas à voir tous les détails du pelage de la marmotte, mais jusqu’à 9 fois en numérique et 3 fois en optique, je vous le rappelle.
La sensibilité des capteurs du DJI AIR3
Je vous en parle peu dans les articles et vidéos, car même s’ils sont en nette amélioration avec toujours une plage annoncée de 100 à 6400 ISO, cela reste difficilement exploitable avec des capteurs de cette taille. On verra ce que ça donne avec un nouveau traitement logiciel du bruit qui promet de bons résultats, accompagné d’un nouveau mode nuit en vidéo, on en reparlera.
Côté spécificités
Les deux capteurs nous offrent de la vidéo HDR en 4K à 60 images par seconde, le retour du HDR dont j’avais critiqué l’absence dans la comparaison entre le AIR2 et le AIR2S.
C’est un mode vidéo très apprécié des globe-trotters, les créateurs de contenu ou les débutants qui publient à la volée sans retouches.
Le High Dynamic Range donne du peps à l’image en conservant un niveau élevé de détails dans les blancs et les noirs. C’est une manière de conserver le meilleur de la plage dynamique, en superposant les différentes expositions pour les plus férus d’entre vous.
Sans le HDR, on montra même jusqu’à une cadence de 100 images par seconde en 4K et 200 en Full HD, 1080P, pour les plans ralentis, dits en Slow Motion.
Tout ça enregistré au format MP4, pas de MOV, mais aux codecs H.265 ou H.264. Lorsque vous avez des bécanes de montage moins puissantes, c’est important, avec un taux de compression, un bitrate de 150 Mbps. Ce qui devrait permettre de conserver une belle qualité d’image, pour les puristes.
Et pour ceux qui aiment soigner leur profil colorimétrique, ajouter des luts même, matcher la colorisation plus facilement avec une caméra terrestre, vous serez ravi d’apprendre que le profil D-Log est disponible en 4:2:0 10 bits en H.265.
Ça commence déjà à vous donner une idée des possibilités de ce drone…
Côté fonctionnalités, un mode vidéo nuit, je vous le disais et toujours les modes de prises de vues intelligents, des vols préprogrammés pour faciliter la réalisation de plans à la qualité de pilotage professionnel, les Quickshots : dronie, spirale, cercle, etc.
Les Mastershots sont là aussi. Le drone réalise en toute autonomie une série de prises de vues avant de les assembler dans un petit montage automatique en musique, prêt à être diffusé sur les réseaux; avec le bluetooth ou le wifi en plus pour partager facilement sur son smartphone.
Le Focus Track, une fonction très appréciée aussi pour suivre un individu en moto, en voiture, en VTT.
La programmation de WAYPOINT, les vols programmés point par point aussi, les timelapse, hyperlapse, les panoramas et les sphères 360°, même en HDR, etc.
La vidéo verticale en 2,7K qui est la petite cerise sur le gâteau qui a réussi, au fil des mois, à se rendre indispensable à certains. Là aussi avec la double caméra, c’est vraiment des dingue chez DJI, toujours plus, toujours plus…
En photo, je vous le disais, on peut se féliciter des 48 Millions de pixels des deux capteurs, avec une taille de 2,4 micromètres. Avoir des pixels c’est bien, mais trop nombreux et trop petits ça n’a plus de sens, il faut que le traitement de l’image soit à la hauteur ensuite, on le découvrira, aux format JPEG et RAW, DNG, pour les retouches.
Bien sûr, les différents modes de prises de vues sont possibles en 12 et 48 Millions de Pixels, en HDR également, le mode AEB à 3 ou 5 prises, pour l’un comme pour l’autre des objectifs.
L’enregistrement dans cette qualité se fait dans le drone, via l’emplacement microSD et non sur la radiocommande qui en dispose également, mais elle, uniquement pour l’enregistrement du retour en 1080P.
Il dispose également, d’un stockage interne de 8Go pour les têtes en l’air qui oublieront leur carte, c’est bien pratique. Voici le lien vers les cartes que je conseille et que j’utilise.
Radiocommande du DJI AIR3
C’est une toute nouvelle radio, la DJI RC 2, suite logique et naturelle presque je dirais de la DJI RC.
Nouvelle radiocommande DJI RC2
On voit réapparaître les antennes disparues sur la version précédente qui avaient essuyé quelques critiques dans les pays où la législation permet les vols à une distance plus importante.
Elles ressemblent traits pour traits à la celle qu’on va désormais appeler la V1, exceptées donc les antennes qui accompagnent pour la première fois un nouveau protocole Ocusync : le O4.
Le O4 devrait améliorer considérablement la qualité du retour vidéo et sa distance.
Le record annoncé, en dehors de l’Europe ou l’on est limité, est de 32 kilomètres. Oui oui, vous avez bien entendu, et 6000 mètres de hauteur!
C’est une question que l’on me pose souvent en prestation, « mais ça va jusque où votre drone? » Je ne suis pas sur que la qualité du retour et la durée de la batterie permettent à ces distances de le revoir, mais cela fait parti des améliorations qui, petit à petit, sont un plus dans les usages quotidiens.
Attention, faut être clair sur ce point, pour ne rien reprocher à DJI ensuite. J’ai lu le descriptif technique intégralement.
DJI annonce entre 1,5 et 4km de portée en milieu urbain, 4 à 10 km en extra-urbain et jusqu’à 20 km en dehors de toute interférence, 32, je vous le disais pour le record, soyons précis!
Côté batterie, elle est donnée pour 3 heures d’autonomie pour 1h30 de charge. C’est bien, mais pas terrible n’ont plus, il faut être honnête.
Son utilisation restera agréable, on connait bien ses joysticks, ses fonctionnalités et l’écran tactile multi-touch, de 10 points, qui gagne en qualité, à 700 nits désormais, versus les 600 de la RC V1, c’est une amélioration intéressante. C’est parfois un peu juste la luminosité en plein soleil.
L’écran fait 5,5 pouces.
Dessous, à côté du port USB-C de charge, l’emplacement microSD, je vous en parlais tout à l’heure. Il accueillera un espace de stockage additionnel jusqu’à 512Go, en 1080P seulement issus du retour vidéo, encore une fois incomparable avec la qualité de stockage du drone.
Elle est légère cette radio, 420 grammes, elle va plaire.
Je précise qu’avec le lancement de ce AIR 3, une seconde nouvelle radio fait son apparition la DJI RC N2, qui reprend les specs et le form-factor de la RC N1 mais avec les mêmes évolutions que cette RC 2, comme la transmission avec le protocole O4 en dual band toujours.
Cela me tenait à cœur de vous montrer la réalité des images de ce DJI AIR 3 qui est tout à fait à la hauteur.
On a fait plusieurs centaines de kilomètres depuis les Pyrénées-Orientales pour se retrouver ici en Vendée, ou l’on a aussi chez Axiale un centre de formation, avec une session cette semaine et j’en ai profité pour faire mon analyse et vous proposer un débrief des quelques semaines passées avec.
Très sincèrement, pour sa taille et son prix, j’ai trouvé peu de défauts à ce DJI AIR 3 et de belles qualités.
En premier lieu, ce qui m’a le plus étonné, je trouve cela novateur, c’est la station de charge. Lorsque vous appuyez longuement sur le bouton du côté, il va aiguiller la charge secteur lorsqu’il est branché, et la puissance contenue dans les différentes batteries pour la concentrer sur la batterie la plus chargée et ainsi finir sa charge en priorité. Ça peut être utile pour « voler de nouveau » rapidement et gagner un temps précieux.
Optique du DJI AIR3
La qualité de l’optique, tout ça en mode automatique, toujours lorsque je réalise les premiers vols comme ça, peu importe votre niveau, vous ne serez pas déçu si vous en faites l’acquisition. Ça ne pourra que s’améliorer avec l’utilisation du mode manuel, accompagné de filtres, on le découvrira lorsqu’ils seront disponibles, abonnez-vous pour ne pas les rater.
Globalement en mode vidéo il n’y a pas grand chose à y redire, même avec ses deux petits capteurs. Ils sont supérieurs au 1 pouce du AIR 2S, vous le verrez dans mon comparatif.
Côté photo, en revanche ce qui l’interpelle c’est le traitement, une fois de plus, je trouve ça trop détaillé et je suis passé à plusieurs reprises en 12MP, car je vous rappelle que vous pouvez switcher de 12 à 48 MP selon votre souhait pour les deux capteurs.
Je chipote peut-être un peu, dans tous les cas, ça ne posera évidemment aucun problème au partage sur les réseaux, je vous laisse le constater.
Le zoom X3 du second objectif télécaméra donc optique et jusqu’à un zoom 9X en numérique, c’est une bonne transition vers les moins car je ne sais pas trop quoi en penser… Je ne suis pas vraiment utilisateur, je préfère m’approcher où travailler mon plan différemment, et en même temps j’ai été surpris de l’utiliser à plusieurs reprises durant ces tests. Cela créé un bel effet de profondeur, ça dépendra de vos usages.
Concernant la radiocommande, même si c’est toujours difficile à constater pour nous en France lorsqu’on respecte la réglementation, je n’ai pas eu une seule coupure de signal et c’est toujours appréciable de profiter sur la radio de ce retour vidéo sur écran. Pour moi en tout cas, ça n’empêchera pas pour autant les reflets nécessitant de se tourner pour trouver le bon angle.
Fonctionnalités
Les fonctionnalités, j’adore, on passe un peu de temps la tête penchée sur la radio tellement il y en a, mais ne vous en privez pas pour créer. Je vous partagerais quelques vidéos verticales sur mon compte Insta, c’est quand même sympa de réaliser du prêt à partager.
Je reste de l’école de ceux qui recadrent et partagent après la post-production.
N’hésitez pas à me dire en commentaires ce que vous en pensez. J’espère que cet article vous a plût, je vous invite à rejoindre la communauté Monsieur Jesaistout sur la chaine YouTube et le site.