Les filtres pour DJI AIR 2S : Un incontournable
Je n’ai jamais autant attendu un colis d’accessoires. Le pack de filtre complet de chez Freewell pour le DJI AIR 2S. Il faut dire que ce dernier nous régale depuis qu’il a débarqué, ses caractéristiques, versus, son prix en font un excellent drone et de nombreux passionnés on déjà craqué. Il suffit de regarder les chiffres des vidéos que j’ai réalisé sur lui, il vous passionne. Il est un excellent choix, soit en premier drone, soit pour succéder au DJI Mini ou Air par exemple.
Quelques pros n’ont pas craqué, malgré ces qualités en raison d’un point négatif important sur ce Air 2S, l’ouverture fixe de son capteur qui empêche un réglage minutieux de l’exposition, et l’absence de capteur latéral, mais ça c’est autre chose.
Dans cet article issu de la chaine Monsieur Jesaistout, je vais vous présenter ces filtres Freewell, un pack que je connais bien, j’ai déjà eu l’occasion d’en tester sur d’autres drones.
J’en suis toujours très satisfait, il est complet et j’espère que ça va durer. C’est ce que l’on va vérifier, et par la même occasion, comme je vous l’ai promis dans le titre, je vais vous donner mes réglages caméra pour le DJI AIR 2S et on va tenter de voir si l’arriver de ces filtres est un plus et s’il améliore le rendu
Présentation du drone et des filtres
Le DJI AIR 2S est sorti le 15 avril 2021. C’est l’avant-dernier drone loisir de chez DJI, le leader chinois dans le domaine. Son capteur fait 1 pouce, il fait 20 Millions de pixels et capable d’enregistre en 5,4K. Son ouverture, comme je l’ai dit en introduction, est fixe à f/2.8, équivalent à 22mm. Il enregistre en .MP4 et MOV aux codecs H264 et H265 et un enregistrement au profil D-Log 10 bits possible. Ça, c’est l’essentiel.
D’excellentes performances pour un drone à 1000 euros. Son comportement par des rafales de vent importantes et la qualité de son rendu n’est plus à démontrer. Vous l’avez peut-être vu dans la vidéo-conseil des 7 plans à réaliser.
De l’autre côté Freewell, également une marque Chinoise, fabriquant de filtres de qualité, pour les drones DJI, mais pas que. Également pour les caméras d’action et les objectifs avec de nombreux diamètres et traitement proposés. Ils ont fait leurs preuves et leurs filtres sont de qualité, vous allez le voir.
Le pack est composé de 8 filtres que je vous présente. Ils sont livrés dans un magnifique coffret en plastique très bien rangé. La taille est idéale, malgré le nombre, pour tenir dans la sacoche.
Il y a 4 filtres ND/PL, à la fois neutre densité, qui ne font que limiter l’entrée de lumière et en même temps CPL, donc polarisants, on verra après ce que cela signifie pour ceux qui l’ignorent. Ils ont différents pouvoirs filtrants, de faible à puissant, 4, 8, 16, 32, et 64. À ma connaissance, si je ne fais pas d’erreur, c’est la première fois que Freewell met dans son pack autant de ND/PL, et j’en suis ravi.
Ils sont accompagnés de deux autres filtres, plus destinés à la photo en pose longue pour le ND1000 et le ND2000. Et enfin, le CPL, uniquement polarisant, qui peut être utilisé en photo, sur les modes créatifs, ou en automatique également.
Pour ceux qui voudraient voir le résultat des tests avec ces filtres je vous invite à jeter un oeil à la vidéo YouTube extrait de cet article.
Les filtres ne nécessitent pas de calibration de la nacelle, ils sont très légers et ne l’endommageront pas. Il s’installe très facilement et de façon sécurisée avec un petit quart de cercle à la main, en lieu et place de la protection d’origine.
Les utilisations des filtres
Comment obtenir des images avec un tel rendu sur le DJI AIR 2S ?
Les filtres ND peuvent permettre de laisser ouvert votre capteur plus longtemps, des temps de pose allongés, sans rentrer trop de lumière pour faire de beaux effets lisses, des flous maitrisés, ou réduire la vitesse de votre obturateur sans surexposer votre image.
Surtout en poses longues, avec ceux qui ont le plus haut niveau de teinte, qui la laisse très peu passer, ND signifie Neutre Densité. Il n’ont pas d’autres effets que ça. Plus le chiffre est élevé donc et plus le filtre limitera la quantité de lumière, ND4, 8, 16, 32, 64, même 1000 et 2000 pour les poses longues justement.
Ces filtres ND sont parfois également polarisants, appelé ND/PL. C’est le cas de la majorité des filtres de ce pack, il y en a 5. Du ND4/PL utilisable lorsqu’il y a peu de lumière à ND64/PL, à l’utilisation très rare. On utilisera beaucoup les ND8/PL, ND16/PL et ND/32PL. On multiplie à chaque fois leur pouvoir filtrant par deux.
Les filtres polarisés existent également seuls, ils permettent de filtrer les rayons du soleil en limitant les reflets simplement sans toucher à la quantité de lumière, il y en a un dans ce pack. Je vous l’ai dit, idéal pour les Panoramas, les Quickshots, les Marstershots, les photos en général, et pour toute utilisation en automatique en vidéo.
Ils sont utiles pour supprimer les reflets trop blancs sur l’eau, dans le ciel, lorsque celui-ci est blanchâtre, chargé d’humidité, lorsqu’il y a également des reflets sur les vitres d’un bâtiment, d’une vitrine.
Ils sont orientables : tous les filtres polarisants circulaires ont un repère que vous devez orienter vers le soleil. Ce n’est pas toujours simple en vols et parfois ignorés des pilotes. Cependant, mal le placé ne signifiera pas qu’il dégradera l’image, il sera simplement moins efficace. Puisque mal orienté.
Les réglages du drone
Les réglages automatiques permettent d’afficher une image correctement exposée, ni trop claire, ni trop sombre, dans toutes les situations, c’est un compromis. Cependant, ces réglages automatiques n’offrent pas toujours un beau rendu, un réglage naturel. C’est pour ça qu’on les corrige. Seul l’œil humain est aujourd’hui capable de s’adapter aux différentes conditions de luminosité instantanément. Les capteurs ne le peuvent pas.
On va alors utiliser des réglages manuels permettant de reproduire l’image au flou naturel qu’observe notre cerveau quotidiennement. Pour ça, on veille d’abord à ce que les meilleurs réglages soient renseignés. La base c’est le choix de votre format, .MOV, moins compressé et aux codecs H.265 qui contiennent plus de données, et enfin le choix du profil colorimétrique.
On va choisir le DLOG qui va filmer une image à l’impression très pâle, mais qui nous permettra en post-production de booster tous les réglages, et ainsi mieux coloriser.
Les réglages d’enregistrement du drone sont prêts, maintenant, les réglages caméras. Ils sont simples, je ne vais pas chercher à les justifier, simplement vous les donner!
À ce sujet, vous comprendrez qu’il est inutile de débattre sur l’intérêt ou non des filtres. C’est mathématique, scientifique, vous pourrez débattre autant que vous le voulez, mais si vous avez une bonne vue et un écran calibré, même sur l’écran de votre smartphone, vous vous rendrez compte que les images traitées avec ces réglages et l’utilisation de filtres, seront de bien meilleure qualité, les photos seront plus naturelles.
Il y a moins de saccades dans l’image et même si ce n’est pas leurs rôles, il y a moins d’aliasing notamment sur les toitures. De toute façon, si vous souhaitez diminuer la vitesse d’obturation pour éviter que cette netteté soit présente à outrance, vous devrez les utiliser comme tout le monde. Il n’y a pas encore de solution miracle, sinon DJI, le fabricant même du drone, n’en proposerait pas dans son pack combo. C’est d’ailleurs vraiment dommage qu’ils ne soient pas polarisés.
Le shutter speed
Les réglages de la vitesse pour commencer : celle du shutter speed, l’obturateur. Réglez-la à 1/50e et votre cadence à 25 images par seconde, ou 1/100e si vous filmez à 50 images par seconde. Ça peut cependant être judicieux pour ensuite ralentir votre plan au montage. La vitesse de l’obturateur doit toujours être le double de votre cadence.
La sensibilité
La sensibilité doit être au minimum. Les ISO, ils sont vraiment destructifs. Faites comme s’ils n’existaient pas et laissez-les toujours à 100. C’est une calamité sur ces petits capteurs.
L’ouverture
Il ne reste plus qu’à régler l’ouverture de votre drone pour obtenir une image parfaite, mais sur le Air 2S elle est fixe. C’est là que ça coince.
On devra quand même avec les filtres essayer de l’obtenir en sacrifiant au minimum les premiers réglages de bases. Pour ça, on pourra jouer légèrement sur le shutter speed si nécessaire, très légèrement, après avoir sélectionné le filtre le plus adapté en fonction de la météo et de la lumière de la scène.
Avec le temps, vous apprendrez à choisir rapidement le bon filtre à utiliser en fonction bien sûr de ce que vous souhaitez. On me demande souvent quels sont ceux utilisés le plus? Ce sont les ND8/PL et 16. Le ND4 offre un filtrage très léger alors que le 32 sera utilisé lorsque le soleil est au zénith par beau temps. L’utilisation du ND/64PL en vidéo est vraiment exceptionnelle.
Malgré tout, si vous voulez un rendu professionnel, très rares sont les vols en vidéo aérienne a être réalisé sans filtres. Ce n’est pas impossible, de ne pas en utiliser, mais vous aurez très souvent une image au rendu trop nette, c’est au contraire le flou naturel qui donne ce côté très cinématographique.
Mon avis sur ce pack
En conclusion, comme d’habitude, du packaging à la conception, c’est très bien fait par Freewell. Ce n’est qu’un accessoire, on ne s’attend pas non plus à un coffret en bois gravé, mais c’est facile de transport pour les ranger en sécurité dans votre sacoche de drone.
Je le dis souvent avant de donner son avis, on ne peut ignorer le prix, il a une importance en audiovisuel. Il doit peser dans la balance. Le pack de 8 all day est à 130€. Vous pouvez également les acheter à l’unité pour certain 20€, par 4 70€ ou en pack de deux pour les filtres variables, mais non polarisés, c’est dommage pour 50€.
C’est un investissement pour beaucoup d’entres-nous. Le genre d’accessoires pour lequel on hésite très souvent alors que je vous assure qu’il ne faudrait pas. Ils comblent en partie les défauts du DJI Air 2S. C’est essentiel de les utiliser en vidéo aérienne et ça s’est encore confirmé avec ses tests.
Côté comparaison, entre les DJI du pack Combo et les Freewell, ce sera toujours difficile de voir la différence et ils sont tous les deux de bonne facture. En revanche, pour moi les polarisants font la différence, je trouve l’image beaucoup plus belle avec.
Je vous l’ai dit en introduction pour leur poids, il n’y a eu aucune alerte de la nacelle durant les tests, leurs quelques grammes n’ont donc pas d’incidence sur le comportement du drone, tout comme la mise au point qui reste inchangée. On ne constate pas n’ont plus de vignetage, des ombres aux contours de l’image lorsque les filtres sont installés. Tout ça a beaucoup évolué ces dernières années.
Voilà, j’ai essayé d’être précis, vous partager mon avis sur ces filtres et vous donner mes conseils pour les réglages ainsi que leurs explications pour les débutants.
J’espère vous avoir fait plaisir, je compte sur votre engagement pour me motiver à poursuive, et si vous ne plus rater la sortie des prochains articles, je vous invite à vous inscrire à la Newsletter, et si les vidéos YouTube vous intéresse, n’hésitez pas à me rejoindre là-bas.