DJI MIC : le meilleur micro sans-fil ?

Pour commencer, je dois vous dire que ce matériel je l’ai acheté, quelques mois après sa sortie l’année passée, surpris par les très bons échos que j’en avais et DJI me les a depuis, également, envoyé pour que je vous en parle.

 

1. PRESENTATION

Quelques mois se sont écoulés, je les connais très bien maintenant, ces DJI Mic. Vous le constatez depuis plusieurs vidéos sur moi et j’ai décidé de vous les présenter.

Je vais vous expliquer pourquoi j’utilise ce matériel dans presque toutes mes vidéos maintenant perso, pour la chaine et professionnellement aussi.

On peut les utiliser sur Smartphones, iPhone et Android, sur boitier photo/vidéo, caméras, comme ici et même avec votre drone, sur la gamme Mini, sur les Air 2S et Air 3, les Mavic et avec toutes les caméras d’Action comme ici l’Action 4.

 

Pour commencer, je pars du principe, que si vous vous y intéressez, si vous êtes créateur ou que vous souhaitez le devenir, je dois vous rappeler que par définition, vous maitrisez donc au moins les principes de bases d’une bonne réalisation, à savoir, comme le précise le mot Audiovisuel, audio avant visuel, c’est LE plus important, une bonne qualité audio, cela fait des années que je vous le dis, c’est la base et dieu sait si je passe mon temps à me battre contre moi-même sur ce point.

À ce sujet, si ce format d’article, conseils et présentation de matériel vous plait, ne vous échappez pas sans me le dire, abonnez-vous à notre Newsletter si ce n’est pas déjà fait, vous savez à quel point c’est important pour les créateurs si vous vous renseignez pour le devenir ou si vous l’êtes déjà.

 

Il existe des tonnes de micro-sans-fil, micro-cravate lorsqu’on les attache à la poitrine, c’est leur nom, ou Lavalier, mais aussi des micros filaires à relier à votre smartphone ou des enregistreurs. On peut vite si perdre, tellement il y a de marques, je vous en ai déjà moi-même présenté beaucoup.

DJI tape fort directement, en mettant le pied dans ce marché avec un produit d’ores et déjà référence, sortie il y a plusieurs mois maintenant, pourquoi?

 

Pour commencer et pour résumer à la fois : le prêt à l’emploi, la simplicité et la rapidité.

 

2. UNBOXING

DJI Mic, compact et portable

Lorsque vous les recevez, ils sont dans un petit paquet comme celui-ci, c’est toujours très soigné chez DJI.

 

3. LE TOUR DU PROPRIETAIRE

Ici c’est la version double, car ils existent désormais depuis quelques mois, en simple.
Lorsqu’on ouvre, ils sont livrés dans un magnifique écrin, noir mat, très agréable et robuste. C’est déjà un point important, je trouve. On sent qu’on va pouvoir barouder, les chahuter…

Système de micro sans fil de DJI, écrin sobre noir mat

Lorsque l’on fait des interviews, qu’on est JRI, vidéaste ou que l’on Vlogge, on va sortir et ranger plusieurs fois par jour son matériel. On a besoin de le transporter en sécurité et ne pas le chercher partout dans le fond d’un sac ou dans douze boites différentes. Ici, tout y est, ou presque…

 

Récepteur DJI Mic

Lorsqu’on ouvre, le récepteur, cerveau central du dispositif, prend vie pour afficher le niveau restant des batteries. Autant vous le dire de suite, il y a une batterie à l’intérieur, qui permet, dès que vous les rangez, de les recharger en même temps. C’est une station de recharge en fait, une power Bank.

Niveau de batterie

Et donc, à moins de suivre une conférence pendant 7 jours d’affilé, vous ne serez jamais à court de batterie.

La station offre 15 heures d’autonomie. Elle se recharge au dos via un port USB-C et lorsque vous ouvrez ou refermez le couvercle, une série de LED vous indique son niveau de batterie restant en plus de l’information indiquée sur le récepteur. Je trouve cela très pratique !

 

Emetteurs DJI Mic

Les dispositifs, ils ont la même finition mate que la station de recharge. Dessous, on y trouve une connectique que vous retrouvez dans le fond, pour permettre leur recharge. Que ce soit pour le récepteur ou les transmetteurs, ils sont magnétiques et donc, dès qu’on approche, ils se fixent rapidement seuls.

Sur l’émetteur, le petit écran LCD indique le niveau des batteries en heure, c’est du concret. Environ 15h… 

Il faudra un peu plus de 2h30 pour recharger la station et 1h séparément pour les émetteurs.

 

Une parenthèse, si vous perdez la boite ou si vous optez pour la version simple où elle n’est pas comprise, vous aurez toujours la possibilité de passer directement la recharge par les ports USB-C de chaque dispositif.

Attention, sur les transmetteurs, la batterie interne, sans la station, n’est que, de 5h50. Je n’ai jamais manqué de batteries, pourtant, je peux vous dire que parfois les tournages s’éternisent…

 

Le pack DJI Mic

Dji Mic, l’audio haut de gamme mobile

Dans la boite, on trouve donc le récepteur, deux transmetteurs, deux adaptateurs pour smartphones, l’un pour iPhone, le Lightning et l’autre en USB-C et un troisième adaptateur, pour disposer sur la griffe de votre boitier.

Ce qui est judicieux avec ce système, c’est qui est adaptable donc sur smartphone, iPhone ou Android, pour Vlogger ou réaliser des interviews, les médias l’utilisent de plus en plus, avec l’Osmo Mobile 6 c’est un combo parfait ! Mais également avec une caméra d’action, comme l’Action 4, où je vous le disais sur votre boitier habituel, c’est mon cas actuellement et vous pouvez choisir le sens dans lequel vous le disposez. Donc, que ce soit en mode Selfie ou non, vous aurez toujours une vision sur l’écran LCD, pour monitorer et contrôler que tout va bien.

 

Les deux transmetteurs sont plutôt discrets, tout juste 30 grammes, très compacts, et en même temps très élégants. Il faut le dire lorsque c’est un beau produit, même si ça ne change rien aux résultats techniques.

Transmetteurs DJI Mic

Il y a une pince, classique pour l’épingler et un aimant puissant pour plus de discrétion, que vous passez dessous les vêtements, c’est ce que j’ai choisi. Il est très puissant, vous pourrez courir, danser, bouger avec autant que vous voulez.

Fixation magnétique du micro DJI Mic

Sur chaque émetteur, chaque micro, soit vous plugger un micro-cravate, non fourni. Attention, lorsque vous optez pour cette solution, c’est de la capsule du micro-cravate, le micro Lavalier, que dépendra la qualité sonore et non du dispositif DJI.

Vous pouvez comme moi, l’utiliser sans, c’est usuel de montrer le micro, ça l’était moins il y a plusieurs années, mais je crois qu’aujourd’hui, les gens privilégient une vidéo audible plutôt que l’esthétique, pour les vidéos tutos, conseils et présentation en tout cas!

Dommage que la sérigraphie de la marque soit un peu trop proéminente à mon goût.

Donc, à côté du port jack 3.5 pour un éventuel micro-cravate, vous avez le micro intégré qui moi me satisfait très bien, on y reviendra. Vous pouvez y ajouter une bonnette anti-vent, avec un petit pas de vis d’un quart de tour. Les bonnettes sont livrées avec, pour chaque micro, c’est surement la cause aussi de la présence de la petite pochette de transport supplémentaire.

 

Sur le côté, on trouve un petit bouton de verrouillage et d’appairage et le bouton pour lancer l’enregistrement. Car soit vous enregistrez en interne sur les 8Go de mémoire, ce qui représente 14 heures d’enregistrement possible, soit directement sur votre boitier ou votre smartphone.

Enregistrement à double canal

Et de l’autre côté, le port USB-C, pour décharger le contenu audio justement si vous décidez l’utiliser en enregistreur, ou même le recharger. C’est ce que j’évoquais précédemment en cas d’absence de la base et sur la version simple.

Et enfin, le bouton marche/arrêt!

 

Il y a deux LED, avec plusieurs états :

• vert clignotant, le dispositif transmetteur est allumé mais ne capte pas le récepteur, fixe, il le capte. Ce qui est vraiment futé, c’est qu’en l’utilisant de façon autonome, sans le récepteur, il pourra enregistrer quand même. Attention cependant, il faudra ensuite en postproduction, si nécessaire, synchroniser votre voix avec les images si vous apparaissez bien sûr.
• LED rouge (de l’autre coté), pour l’enregistrement en interne.

 

J’ajoute que chaque allumage ou lancement de l’enregistreur est couplé à une petite vibration de l’appareil et de deux pour l’interruption. Inutile donc d’avoir à le regarder pour contrôler lorsque vous le portez sur vous une fois que vous aurez l’habitude.

 

Le récepteur, minuscule, à peine quelques grammes, une trentaine, comme les transmetteurs. Il dispose lui aussi du bouton marche/arrêt, sans vibration, je précise. Un port USB-C pour récupérer les données ou le recharger, une prise casque en jack 3.5 pour monitorer.

 

Monitorer c’est contrôler votre retour micro, au casque, pour vous assurez que tout est opérationnel et il capte bien. Je n’ai jamais, en 6 mois, eu 1 seul problème, sur ça en tout cas…

 

Non amplifié, une prise jack 3.5 out pour aller vers l’entrée micro de votre boitier qu’il faudra prendre soin de ne pas alimenter bien sûr avec le cable fourni.

Et enfin, le petit écran LCD très utile, qui indique son niveau de charge, je vous le disais, celui des transmetteurs également, s’ils sont en ligne ou non, s’ils enregistrent ou non avec une petite icône qui change d’état.

Le niveau sonore également indiqué sous forme de vumètre et cet écran est tactile!

Ecran LCD

Il cache deux menus,

• le premier que vous faites apparaître depuis un slide vers le bas :
  • Vous choisissez un enregistrement en MONO ou en STEREO. Ici, un émetteur par voie, droite et gauche, ou les deux sur la même voie.
  • Vous pouvez les inverser depuis le récepteur, ce qui permet de ne pas déranger notamment vos interlocuteurs lors de l’enregistrement s’ils sont placés logiquement face à face, ou côte à côte.

Le gain, très utile pour s’assurer que l’enregistrement sur votre support final : Smartphones, boitiers ou autres via une table de mixage, par exemple, n’est pas saturé.
Personnellement, je le règle à -10 décibels, mais il y a une plage de -12 à + 12db si nécessaire.

Et en plus, il y a un enregistrement de sécurité à -6db possible. Ça peut éviter bien des problèmes de son saturé qu’on connait malheureusement tous…

Le volume du casque, de votre retour, que vous réglez ici.

Différentes options, plus ou moins utiles selon vos usages :

• • le filtre passe-bas à activer ou non, pour vous débarrasser des fréquences non souhaitées pour la voix, bourdonnantes;
  • ajuster le gain par émetteur. Cela arrive très souvent que vos interlocuteurs n’aient pas le même niveau de voix, c’est par ce biais que vous les ajustez, notamment si vous avez choisi l’enregistrement, plutôt rare en mono, vous n’aurez pas la possibilité de le faire en post-production.
  • le verrouillage du bouton d’enregistrement à distance pour plus de sécurité et éviter les mauvaises manipulations.
  • le déclenchement de l’enregistrement automatique,
  • le réglage des vibrations que vous activez ou non,
  • l’intensité des LED pour plus de discrétion.

Et enfin, les réglages, ce qui nous plonge dans un autre sous-menu avec la possibilité d’appairer un nouveau transmetteur, en remplacement, la luminosité de l’écran, la langue, vous l’avez remarqué, il est en Français, ce n’est pas toujours le cas sur les produits DJI, mais là il y a de très nombreux choix :

• • le réglage de la date et de l’heure, c’est utile, elle reste enregistrée aussi dans les métadonnées et le nom des fichiers sur l’enregistrement interne.
  • le retour aux paramètres d’usine, la version du firmware des transmetteurs et de l’émetteur, que je viens de mettre à jour, et un dernier menu avec quelques informations légales sur le produit.

• Et enfin, le second menu, que vous faites apparaitre avec un slide vers le haut qui permet de : 
  • lancer l’enregistrement interne à distance
  • mettre les micros sur Mute si nécessaire
  • formater l’espace de stockage du transmetteur, du micro à distance.

Vous ne pouvez le faire qu’un par un, il faut couper l’autre pour switcher.

Tout cela a été fabriqué et pensé de façon très réfléchie, on sent la patte DJI, c’est très judicieux et simple comme système.

Si vous pluggez les micros et le transmetteur sans les éteindre dans le boitier, ils se mettront en veille et redémarreront à leur sortie seuls, sauf si vous les éteignez avant.
Dans tous les cas, ils conservent la totalité des réglages appliqués. C’est prêt en deux secondes chrono, prêt à l’emploi sans délai.

 

4 . LA QUALITE SONORE 

La qualité du son est très bonne. C’est un micro omnidirectionnel, qui capte en rayon, le traitement se charge du reste, pour isoler les bruits ambiants et ne restituer que votre voix, c’est son rôle principal.

 

Si l’usage d’un micro-cravate est principalement destiné à capter la voix, ça ne vous empêche absolument pas de l’utiliser pour enregistrer des sons d’ambiance, même si c’est principalement pas son job.

Captation du son en extérieur

La voix n’est pas modulée, elle est très claire, limpide, il est très efficace.

Je ne suis pas fan d’un usage sous le vent, mais ne moquez pas l’utilisation des bonnettes anti-vent, c’est très utile. En revanche, par pitié, ne les utilisez pas en intérieur, il n’y a aucun intérêt. Elles sont la pour isoler votre voix dans un environnement venteux comme celui-ci.

Utilisation de la bonnette anti-vent

Il se comporte très bien, déjà parce que sa fixation robuste empêche la présence de bruit parasite de frottement, la qualité aussi de sa capsule, et la compression en .WAV, toujours bien plus qualitative que le MP3.

Je vous le disais, une fois le récepteur pluggé sous votre radiocommande drone, via le port USB-C, vous lancez l’enregistrement avec un slide vers le bas depuis le menu principal, et votre voix s’ajoute à l’enregistrement du retour.

Vous pourrez bien sûr en postproduction l’ajouter sur les images du drone, sans la télémétrie, ici par un test de vent fort sur le DJI AIR 3.
Ça vous permet de commenter vos réalisations, pour un tuto, une visite guidée par exemple ou même un live lorsque vous utilisez la fonction de diffusion en direct, c’est très malin…

 

5. ENREGISTREMENT

Il enregistre les fichiers au format WAV dans un petit dossier, à la racine des transmetteurs que vous récupérez en branchant comme une clé USB sur votre ordinateur avec le câble fourni.

 

 

6. LA PORTEE

Leur portée est annoncée à 250 mètres, en 2,4 Ghz avec en plus un cryptage pour éviter les interférences lorsque vous êtes dans un lieu avec d’autres systèmes Wireless. Ça semble très bien fonctionner, même si je n’ai pas poussé le test à plusieurs centaines de mètres, c’est sans intérêt à mon sens.

Un conseil d’utilisateur, activez toujours l’enregistrement interne dont il dispose en plus de celui réalisé via le récepteur sur votre boitier ou votre smartphone. C’est une sécurité non négligeable. Ne vous en privez pas.

 

 

7. LES TARIFS

Leur prix, pour le dispositif que je viens de vous présenter :

• 329 € : pack qui comprend le récepteur, les deux transmetteurs (les deux micros), les quelques accessoires (bonnettes anti-vent, le câble jack, un câble USB-c vers USB-A, la pochette et les adaptateurs) + surtout la station de recharge.

• 219 € : si vous le souhaitez seul, avec le récepteur, un micro, les adaptateurs, les câbles et la bonnette, le tout dans une housse de transport.

 

8. MON AVIS

À la fois ce n’est pas donné, et en même temps, lorsque je les compare à mon Zoom F1, aux Rode, ou aux Synco, le rapport prix/qualité, une fois de plus, DJI, ils sont dans la place. C’est du super matériel très simple d’usage et une excellente qualité sonore.

Je les connais déjà par cœur, puisque je les utilise encore au moment où j’ai réalisé l’article. Je trouve que c’est un très bon produit. Comme toutes les captations sonores, c’est loin d’être le micro seul qui fait un enregistrement de qualité. Il y a le lieu, les réglages de gains, la position du micro, les bruits environnants. Ce qui est certain, c’est que la capsule est de qualité pour un si petit dispositif sans fil, ça fait le job, et même plus que bien, de façon professionnelle, pour un usage quotidien c’est un régal pour les créateurs, journalistes, vloggeurs.

 

J’ai réalisé des dizaines d’interviews lorsque j’interviewais des ministres. Je me souviens de l’impatience de Ségolène Royale, du Président Sarkosi ou des sportifs Tony Parker, plus funs, pour la petite parenthèse nostalgie, il faut aller vite, on a peu de temps. Et bien aujourd’hui la simplicité d’usage des DJI Mic est un plus, ça simplifie et donc facilite les choses et la réussite.

 

Plus récemment, au CES de Las Vegas en début d’année, j’ai vu la difficulté de vous réaliser rapidement et de façon qualitative des Vlogs en direct pour mon Insta, pour vous, ce n’est pas toujours simple en déplacement d’obtenir de la qualité. Clairement, ils ont été créés pour combler le vide dans la gamme DJI, c’est un excellent complément, je le répète avec l’Osmo Mobile 6, j’aime les utiliser ensemble.

On peut tout de même leur reprocher deux choses importantes :

• personnellement la première n’aura pas d’incidence pour moi et la majorité des utilisateurs, mais c’est l’absence du choix du format d’enregistrement, si vous utilisez l’enregistrement interne évidemment, et je vous le conseille, ne serait-ce qu’en doublage, on ne sait jamais, ça ne coute rien et vous l’avez vu, vous pouvez formater en deux secondes. Et je me répète, vous avez 14 heures d’enregistrement possible, je pense que ça ira. Il n’y a que le format WAV, pas de réglages de formats ou de fréquences de compression différentes.
• et aussi, l’absence remarquée de micro Lavalier. Ca peut s’acheter séparément, et peut-être même pour les plus férus en profiter pour monter de gamme sur ce point selon les usages, mais quand même, ça aurait été bien.

Voilà, ça faisait un moment que je ne vous avais pas présenté autre chose qu’un produit drone, et ça me plait lorsque ça en vaut la peine, j’espère que ça vous a plu. Si c’est le cas, je n’hésiterais plus. Faites-le moi savoir.