Le nouveau drone de chez DJI : le DJI MINI 3
Il est là, il est arrivé, le nouveau DJI MINI 3, successeur du best-seller, le MINI 2. Nous sommes mi-novembre et DJI a eu la gentillesse de me l’envoyer pour que je puisse vous le présenter. Je ne vous cache pas que j’ai moi aussi, hâte de le découvrir, car même si sa taille ne va pas nous impressionner, ce n’est pas le plus important on va le voir.
Dans cet article issu de la vidéo de notre chaine Monsieur Jesaistout, je vais vous faire découvrir le DJI MINI 3. Il se positionne entre le MINI 2 et le MINI 3 PRO. Il offre de belles promesses, dans la lignée de ces ainés avec une autonomie record pour la gamme MINI, toujours au top de son poids, avec moins de 250 grammes et des performances photo et vidéo bluffantes comparées à sa taille et à son prix.
On va voir si c’est le bon allié pour débuter, pour vos road-trips, les globe-trotters, pour compléter votre flotte de drone pour voler en intérieur par exemple, on va le décrypter.
- Le traditionnel unboxing, avec la présentation du contenu FLY MORE COMBO DJI RC, également disponible en pack FLY MORE COMBO avec la RC-N1, sans l’écran.
- Les caractéristiques techniques, les spécificités du capteur, les fonctionnalités vidéo et sa radiocommande.
- Le bilan
Le DJI MINI 3, unboxing et présentation complète.
Contrairement à mes habitudes, les plus férus de la chaine l’auront remarqué, cet article de présentation sort après l’article de test, et bien OUI, il va bien me falloir l’ouvrir avant d’aller le tester sur le terrain. Mais elle n’en ai pas moins interessante car vous êtes probablement très nombreux, comme moi, à vouloir tout savoir sur un produit avant de l’acheter. Je veux toujours exactement savoir ou je vais. Après cet article, vous serez incollable sur le DJI MINI 3, vous verrez!
Présentation
Comme je vous le disais précédemment, cette présentation a été réalisée avec le pack FLY MORE COMBO DJI RC dont on va découvrir la composition, mais il est également disponible ce pack :
- en version FLY MORE COMBO avec la RC-N1 (sans l’écran).
- en version seul, sans radiocommande (pour ceux qui en disposent déjà d’un précédent appareil).
- ou encore, le Mini 3 avec la radio RC-N1.
- ou même encore avec la DJI RC, au choix.
Cela fait quand même 5 packs différents proposés du MINI 3 dès sa sortie. On voit là volonté de DJI de satisfaire l’ensemble des bourses et s’adapter au budget de chacun, avec un tarif de départ en France de 489€ pour ceux disposant déjà de la RC-N1 ou de le RC, ce qui est malheureusement très souvent le cas après un crash,
- le MINI 3 avec la RC-N1 à 579€
- ou 749€ avec la DJI RC,
- les pack FLY MORE COMBO : 768€ avec la RC-N1
- et 938€ pour celui que je vous présente, dans tous les cas, je trouve ça très honorable.
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Bien sur, le pack à près de 1000€ n’offrira pas de meilleurs résultats en captation ou une meilleure autonomie, mais le confort est à prendre en compte, tant dans votre retour vidéo lors des prises de vues avec la RC, que dans la durée des vols et le nombres des vols pour immortaliser ce que vous souhaitez avec les batteries et accessoires supplémentaires.
UNBOXING
Ce pack il est donc composé du drone DJI MINI 3, de la radiocommande RC avec son écran, 6 paires d’hélices, 3 batteries et leur hub de chargement avec indication du niveau de batterie ainsi que la sacoche de transport, bien pratique, les câbles et la documentation.
Unboxing du pack DJI MINI 3
Caractéristiques techniques
Il pèse 249 grammes, il mesure 14,8 cm de longueur, sur 9 de largeur et 6,2 de hauteur plié, il est minuscule, vraiment facile à transporter.
Déplié, il mesure 25,1 cm de longueur, 36,2 de largeur et 7,2 de hauteur.
FORM-FACTOR
Toujours aussi sympathique est bien connu. Sur le dessus on trouve le petit bouton de témoin du niveau de charge de la batterie, que vous devez donc insérer une à une pour ça si vous n’avez pas le hub de charge qui vous l’indique également.
Il s’agit aussi du bouton de démarrage, toujours un appui court, suivi d’un long.
BATTERIE
Sa batterie intelligente de 2453 mhA, et oui, on est précis, enfin, on essaye. Elle pousse l’autonomie du DJI MINI 3 à 38 minutes de vol, c’est énorme pour un drone en dessous des 250 grammes.
Et en plus, il est compatible avec la batterie grande capacité, de 3850 mhA, la même que le 3 PRO, qui fait passer cette autonomie au temps record absolu de 51 minutes de vol, mais qui fait passer le drone à 290 grammes. C’est vraiment le drone idéal pour les globe trotters.
AÉRATIONS ET CAPTEURS
Contrairement au MINI 3 PRO, il ne dispose pas de capteurs anti-collisions périphériques, uniquement en dessous.
Pensez à bien retirer le petit cache de protection de la nacelle avant de démarrer pour ne pas forcer sur les moteurs inutilement.
Il peut évoluer dans des températures de -10 à +40° Celsius.
Son capteur, le coeur de la bête, l’essentiel évidemment pour de belles vidéos et de photos. C’est un capteur CMOS de 1/ 1,3 pouces de 12 millions de Pixels. Son angle de vue, son FOV est de 82,1° c’est l’équivalent en plein format d’un 24mm, assez classique en drone. Son ouverture est fixe avec une focale de 1.7.
Côté photo, il nous offrira une résolution de 4000 par 3000 pixels qu’on capturera en :
- JPEG (le format photo compressé)
- ou en JPEG + RAW, appelé DNG chez DJI, (le format brut), que je vous conseille évidemment, même si plus lourd, il vous offrira plus de largesse en post-production dans la retouche de vos photos, notamment pour ajuster votre exposition, une image trop claire, sur-exposée, ou trop sombre, sous exposée. On y reviendra dans un article dédié aux réglages des drones DJI MINI.
Le mode HDR, Hight Dynamic Range, est présent, ça fait plaisir sur la gamme MINI. Il permet de prendre 3 photos à des expositions différentes avant de les assembler, pour améliorer la dynamique et faire ressortir par exemple, un versant de montagne en contre-jour, lors d’un coucher de soleil très lumineux.
La réalisation de panorama, sphère 360 et grand-angle est là aussi, c’est donc complet côté fonctionnalités.
Côté vidéo, il nous offre une résolution maximale en 4K, 3840 par 2160, en 24, 25 et 30 fps (la cadence, le nombre d’images par seconde), jusqu’à 60 en 2,7K et Full HD.
À utiliser pour la réalisation de slow motion, les ralentis vidéos uniquement en 50 images par seconde en Europe, sinon, restez à 25 images par seconde ça sera parfait on y reviendra dans l’article dédié aux réglages.
Le tout sera enregistré en MP4 au codecs H.264 sur la carte microSD que vous aurez préalablement insérée. Il faut souligner, l’absence du format MOV et pas de H.265.
Si ce sera idéal pour certains d’entre vous en facilitant le post-traitement avec des rushs, des séquences vidéos moins lourdes, plus facile à monter, En revanche, on sera limité en qualité par cette compression. À ce prix, on ne peut pas tout avoir, on verra ce que ça donne durant les tests.
La compression vidéo, le bitrate est correct à 100 méga bit/seconde. Je voulais être complet pour ceux à qui ça intéresse.
VOLS INTELLIGENTS
En vidéo, on va retrouver, les modes de vols intelligents, les séquences préprogrammées de pilotage :
- l’effet dronie,
- le boomerang,
- la fusée,
- la spirale,
- le cercle automatique…
C’est très bien de la part de DJI de le rendre accessible sur ce drone principalement dédié aux débutants, ça va faciliter la réalisation de belles vidéos, de plans smooth, doux. Et en plus, ils sont également disponibles en mode prise de vue verticale.
ZOOM
Côté vidéo toujours, on a un petit zoom, numérique évidement, de 2 fois en 4K, jusqu’à 3 fois en 2,7K et 4 fois en Full HD.
Ne vous attendez pas à une qualité de malade c’est pas un téléscope!
HDR
Une belle surprise en vidéo c’est le HDR.
Attention, il ne s’agit pas d’un mode prise de vue en hight dynamique range, mais d’une amélioration de la plage dynamique du capteur qui sera beaucoup plus performante dans les hautes et les basses lumières. Pour vulgariser, ce sont ces possibilités d’améliorer le rendu de l’image, la rendre dynamique, en compilant différentes expositions, comme je vous l’ai expliqué en photo.
La vidéo en mode automatique sera livrée, enregistrée, prête à être partager. C’est parfait pour les débutants ou ceux qui n’aiment pas passer des heures sur les retouches colorimétriques en post-production, c’est une vraie amélioration du capteur prôné par DJI avec la technologie : DUAL ISO NATIVE.
Une parenthèse avant de vous l’expliquer, pendant qu’on parle réglages caméra et potentiellement mode manuel pour ceux qui en veulent encore plus, tous les filtres du DJI MINI 3 PRO, sont compatibles avec le MINI 3. C’est une bonne nouvelle pour notre porte-feuille pour ceux qui cherchent à améliorer le rendu des images.
DUAL ISO NATIVE
Pour ceux qui ont raté il y a plusieurs mois l’article ou j’explique le Dual Iso native sur les boitiers Panasonic, il permet au capteur de mesurer deux valeurs de sensibilité, les ISO, et conserver la meilleure, pixel par pixel. Concrètement, cela permet une nette amélioration des images pour révéler plus de détails dans les hautes lumières et les ombres, en basse luminosité, à la tombée de la nuit.
On devrait constater une amélioration de la qualité, comparé à son prédécesseur le MINI 2, mais qui n’est pas lié au nombre de pixels ou à la taille de capteur, plus petit, mais à la gestion de sa plage dynamique et de la sensibilité, c’est la promesse en tout cas de DJI!
RADIOCOMMANDES
Un autre changement majeur, c’est sa disponibilité à l’achat sans radio, je vous l’ai dit. Et sa compatibilité et disponibilité, dès sa sortie, avec la DJI RC.
On commence sérieusement à voir s’installer les radiocommandes utilisables avec plusieurs modèles et que l’on peur switcher entre les machines. Pour rappel, son prédécesseur le MINI 2 fonctionne avec la RCN1 et le Smart-controller depuis une mise à jour.
La DJI RC comme la RC-N1 qui lui sont compatibles, utilisent la technologie de transmission O2, Ocusync 2.0. Ce qui vous offrira une portée, sans latence jusqu‘à 6 kilomètres en Europe et 10 kilomètres dans le reste du monde, en 2,4 et 5,8 gigahertz.
Ce retour sera en 720P à 30 images par seconde sur la radiocommande.
Cette radiocommande, c’est vraiment un accessoire pour moi essentiel. On va y retrouver DJI FLY dessus, en Français, ce n’est pas l’objet de cet article, mais je le précise, c’est important pour beaucoup d’entre nous, que ce soit sur la DJI RC ou la RC-N1.
Elle est très simple d’utilisation et elle a tout. Ces antennes sont intégrées. On y trouve en premier lieu et avant de décoller, la sélection du mode de vol, C pour Cine (très lent, idéal pour des plans smooth), N pour Normal et S pour Sport qui aura pour incidence de bloquer la nacelle en position fixe et permettre d’évoluer jusqu’à 16 mètres par seconde, environ 58 kilomètres heures, c’est fun.
À droite le bouton marche arrêt de cette radio, utilisé également par une simple pression pour consulter l’état de niveau de la batterie. À gauche le bouton RTH, le bouton d’urgence pour un retour automatique au point de décollage ou le bouton pause lorsqu’il réalise un vol intelligent et que vous souhaitez le stopper à l’approche d’un obstacle par exemple.
La DJI RC est donnée pour 4 heures d’autonomie contre 6 sur la DJI RC N1, si vous n’en profitez pas pour charger votre smartphone en même temps bien sur.
Les joysticks que l’on découvre cachés derrière dans l’emplacement de transport, c’est très bien pensé. Ils sont confortables à l’utilisation, ils ont largement fait leurs preuves.
Au dos, on a les boutons paramètrables depuis l’application C1 et C2. Par défaut, le C1 fait basculer la nacelle à 90°, et le C2, je voulais vous garder la surprise au cas ou vous n’auriez pas encore deviné la présence de cette fonction, il permet le basculement du capteur en mode vertical, idéal pour la réalisation de stories.
Basculement du capteur en mode vertical
Sur le dessus, à gauche, la molette du tilt, pour jouer sur l’angle de la nacelle, à côté du bouton de lancement ou d’arrêt de l’enregistrement vidéo.
À droite le bouton de déclenchement photo et la seconde molette qui permet d’utiliser le zoom jusqu’à fois 4 en FullHD, 3 en 2.7K et fois 2 en 4K comme je vous le disais précédemment.
Son écran, il fait 5,5 pouces de diagonal, avec une luminosité de 700 nits, c’est pas le maximum sur les radios DJI, mais c’est bien. Difficilement égalés par nos smartphones, exceptés peut-être les derniers cris. Dans tous les cas, ça restera plus confortable au quotidien lorsque vous pilotez sous le soleil, selon moi, mais ça dépend de chacun et il sera nécéssaire de vous faire votre propre avis! Moi je ne peux plus m’en passer.
Dessous, on trouve un port USB-C pour l’upload en sortie, et un port micro-SD ainsi qu’aux extrémités deux pas de vis pour un harnais, par exemple.
Quelques dernières informations qui me semble très utiles de préciser : la nacelle tilt s’oriente, de -135 à +80° ça offre vraiment de la souplesse dans les plans en ascension que j’affectionne tout particulièrement.
STOCKAGE
8 Go de stockage interne, essentiellement pris par le système de gestion sous Android, il couvrira quand même quelques photos en cas d’oubli de la carte SD ou pour télécharger depuis le drone puis prévisualiser vos rushs.
SACOCHE
Elle n’est ni trop, ni pas assez, elle est bien pensée, nul besoin d’en envisager une autre.
HUB DE CHARGEMENT
Il est pratique car il indique le niveau de charge des batteries. C’est un peu embêtant d’avoir à les pluguer dans le drone pour ça, mais attention, elles se chargent une à une.
Soyez patient : 56 minutes par batterie ou 64 minutes si chargez directement par le port USB-C du drone.
Bilan, mon avis!
Le DJI MINI 3 se place intelligemment entre le MINI 2 et le MINI 3 PRO tant d’un point de vue caractéristiques techniques que budget, presque identique au MINI 2, on devrait logiquement le voir disparaitre selon moi.
Son capteur de 1/1,3 pouce se limite à 12 MP, ce n’est pas le nombre de pixels qui compte, ne focalisez par dessus non plus, c’est loin de la résolution offerte par le 3 PRO, mais on devrait faire un step dans la qualité vidéo en raison des nouveaux traitements des données que je vous ai présenter avec une plage dynamique plus large, et le DUAL ISO NATIVE, j’ai hâte d’essayer.
La distance de transmission vidéo à 6 kilomètres reste inchangée, c’est un bon point, d’autant que l’autonomie est énorme! Même si les 38 minutes annoncées seront difficilement atténiables, s’il nous permet 30 minutes de vol effectif c’est très confortable et un excellent point.
On conserve la vidéo verticale qu’affectionnent les créateurs de contenus, c’est fun et surtout évidement, d’autant plus que ce sont très souvent des globe trotters, je vous le dis, la taille et le poids comptent, il n’y a pas qu’en France que la limite de 250 grammes est importante pour la réglementation.
C’est également le cas en Chine et aux Etats-Unis d’où je reviens et ou j’avais choisi d’emmener mon MINI 3 PRO, les MINI sont des très bons choix pour immortaliser vos vacances, on en reparlera.
Pour info, en dessous de 250 grammes, un simple enregistrement en tant qu’exploitant sur le site Alphatango est nécessaire car il dispose d’une caméra, mais pas de formation loisirs ou examen QCM obligatoire.
Côté réglementation Européenne, qui inquiète beaucoup d’entre vous, il sera considéré en catégorie A1, classe C0, même si ce n’est pas le cas actuellement, sa certification est en cours. Je peux vous confirmer avec certitude, qu’elle sera rétroactive, les équipes de DJI me l’ont confirmé.
En résumé, lui aussi sera à coup sur un best-seller, c’est une très bonne machine pour débuter, pour compléter sa flotte, notamment pour les vols intérieurs ou environnement délicat pour les pros. C’est abordable pour un drone de cette qualité, les différents packs permettent de s’adapter à tous, enfin je l’espère, et clou du spectacle, c’est compatible, lorsque vous pouvez vous le permettre, avec le DJI RC pour plus de confort.
Voilà, on a fait connaissance, maintenant les tests terrain commencent… Pour vous, à l’heure où vous lisez cet article, il est déjà en ligne, je vous invite à le consulter si ce n’est pas déjà fait.