Filtre MIST Drone : DJI AIR 2S, MAVIC 2 PRO et AIR 2 : Une vraie nouveauté!

Avec cet accessoire, Freewell nous propose une belle nouveauté en captation aérienne, qu’on connait déjà bien en revanche en terrestre dans l’audiovisuel, les filtres de diffusion, sont-ils utiles pour nos drones, qu’apportent-ils en plus?

Tout d’abord, pour ceux qui ne connaissent pas les filtres MIST, et qui n’ont pas consulté l’article sur la présentation du filtre magnétique variable pour caméra, très polyvalent de chez Freewell (qui était aussi une première mondiale), ça bouge beaucoup dans cette niche sur le marché actuellement.

Contenu du paquet

Il s’agit d’un pack de 2 filtres, ils ont le même traitement, mais pas la même puissance.

• Le premier est de 2 à 5 stop
• Le second de 6 à 9 stop, donc variable

Ce sont des Neutre Densité, qui filtrent simplement la quantité de lumière qui entre, couplée à un filtre MIST. Son appellation est donc VNDxMIST : VND pour variable neutre densité, vous avez l’habitude et MIST pour Mistifié, même si la traduction exacte est « brume ».

Le tout est livré dans une petite boîte de rangement idéal, fidèle aux habitudes de la marque, avec une petite documentation, deux cartes, l’une vous indiquant qu’ils sont garanties à vie, l’autre une série de lien vers les vidéos tutoriel en Anglais de la marque, deux petits autocollants pour le branding, et le chiffon en microfibre pour éviter les traces de doigts, un petit coup après chaque installation.

Installation

Il se fixe en lieu et place de la protection d’origine grâce à de petits ergos. Drone éteint et retourné sur le dos pour éviter d’endommager les moteurs.

Ce système, déjà largement éprouvé, sera identique, peu importe le modèle de drones compatibles que vous avez, car ce pack est disponible, je vous le rappelle, pour DJI Mavic Air 2, Air 2S et donc Mavic 2 pro à sa sortie. Ils utilisent tous les trois un système similaire.

Explication des filtres

Une fois fixé vous allez choisir l’intensité, la puissance de filtre de la quantité de lumière, à chaque fois un stop de plus. Bien sûr, en règle générale, vous aurez déjà évalué lequel sera le plus adapté entre les deux.

Seule la position de la bague vous permet de régler l’intensité.

Il y a des graduations marquées au laser pour ça.

• De 0 neutre, on va le voir, pour le premier
• 2 à 5 stops, et pour les journées très ensoleillées
• de 6 à 9 stops.

Plus le chiffre augmente, plus la filtration est importante, un stop de plus à chaque fois, donc à chaque fois multiplié par 2, c’est ce que représente un stop de plus en photographie.

Information importante et appréciable, il y a une position 0, MIST, représentée par le petit logo Freewell sur le 2 à 5 stops. Elle vous permet d’utiliser seulement le filtre de diffusion sans filtrer la quantité de lumière, en photo par exemple ou pour les couchers de soleil, ou de nuit lorsque ce n’est pas nécessaire aussi en vidéo.

Vous allez vous en rendre compte, un filtre de diffusion joue un vrai rôle artistique, très marqué, et en plus de diffuser la luminosité, on va le voir, il a tendance à la réduire aussi il faut le savoir.

Et il n’a pas de position neutre qui permettrait de le laisser en place sans traitement. Vous devrez donc le retirer et replacer celui d’origine pour ça. Pas de position non plus pour une utilisation en filtre variable sans le traitement MIST. Vous devrez pour cela utiliser le pack de filtre « classique », le plus complet, le All day ou les mêmes en variable, mais sans l’effet MIST donc.

Le filtre existe pour 3 modèles de drone, je vous les ai déjà cités. Son utilisation et le rendu seront sensiblement pareils, même si la qualité de l’image sera différente en raison, vous vous en doutez, de la différence de performances des capteurs de ces drones et leurs tailles.

Mais également, pour le DJI Mavic 2 Pro, pour sa possibilité de réglages minutieux de l’exposition en étant le seul à permettre de faire varier l’ouverture pour une exposition parfaite et un rendu plus optimisé, donc meilleur. Pour ma part, j’ai donc choisi celui-ci.

MIST signifie « Brume » comme je vous le disais précédemment. Ce traitement est un voile, légèrement granuleux, on pourrait dire pixelisé qui s’ajoute au classique Neutre Densité Variable VND. Il va donc légèrement brumer l’image avant quelle soit captée de façon à ce que la lumière soit plus diffuse.

Je ne vais pas revenir sur les principes de bases de l’utilisation d’un filtre, c’est forcément en manuel, exception faite peut-être du seul filtre polarisant, en photo, ou en vidéo notamment lors de l’utilisation des modes de vols intelligents comme les Quickshots par exemple.

Et ça sera encore plus vrai avec celui-ci. La raison est simple, il sert principalement à embellir la lumière, pour accentuer l’effet cinématographique avec une couche artistique. Si la base du tournage au rendu cinéma n’est pas respectée, cela ne donnera rien de bien.

Parenthèse, bien sûr cet effet est utilisable en photographie, au contraire, c’est peut-être là qu’il excellera pour les créateurs de contenu, c’est un véritable allié. Couplé à l’utilisation d’un lut de colorisation, ces images seront facilement « instagrammables ».

En ce qui concerne la vidéo, ça va aussi sublimer les images ensoleillées ou à la tombée de la nuit.

Les paramètres à utiliser

On commence par le choix de la résolution : en 720P, en 1080P, en 4K et même en 5,4K sur le DJI AIR 2S. C’est le nombre de pixels que compose une image, largeur par hauteur, on choisira le maximum, qui peut le plus peu le moins, pour moi ce sera donc de la 4K.

Vient ensuite la cadence, le nombre d’images par minute. On va reproduire ce que perçoit naturellement notre cerveau dans nos gestes quotidiens, ce sera donc 25 images par seconde, et là, contrairement à la résolution, peu importe que votre drone soit capable de plus, au contraire, pour éviter une netteté trop présente, pas naturelle, ce sera 25 pour se mettre dans de bonnes conditions.

Sensibilité de votre capteur.

C’est là où les petits capteurs de nos drones sont les moins bons par leur taille, évidemment.

Peu importe le modèle, ce sera ISO à 100, on ne laisse jamais ce réglage en automatique, il dégrade bien trop rapidement l’image dès que les photosites sont trop sollicités.

Shutter speed

C’est la vitesse d’obturation, pour éviter d’apercevoir des images saccadées, des toitures striées et trop souvent je le vois sur les réseaux une image trop nette, pas jolie, multipliez la cadence, le nombre d’images par minute qu’on a choisi avant, 25, par 2. Soit 1/50ème, c’est ce qu’on appelle la règle des 180°.

Cela peut-être légèrement modifié pour ceux qui ont l’ouverture fixe sur DJI AIR 2S ou Mavic AIR 2, si vous n’êtes pas parvenu à avoir une exposition correcte après ces réglages même en ayant joué un peu sur votre indice de luminescence.

Et enfin, possible uniquement sur le Mavic 2 Pro, le réglage de l’ouverture, c’est le seul qui dispose d’une ouverture variable pour permettre une exposition vraiment parfaite, une image ni trop claire, ni trop sombre, pour travailler correctement ensuite en post-production, le montage, avec une plage dynamique, des informations des noirs jusqu’aux blancs, totalement exploitables.

Je vous rappelle que j’ai plusieurs fois donné ces infos, même expliqué dans le détail les réglages depuis votre application, que ce soit DJI Fly ou DJI Go 4.

On va observer le résultat de cette nouveauté, une première mondiale sur un filtre de drone, on va passé de la réalité au rêve, avec ce rendu très artistique.

Le rendu des images

Le moins qu’on puisse dire c’est que cela ne laisse pas indifférent. Ce filtre apporte vraiment une touche artistique, qui ne plaira pas à tout le monde, ni dans toutes les situations.

Il y a une vraie différence avec et sans, ce qui évidement inhibera toutes questions sur le fait de savoir s’il est essentiel ou non, s’il faut l’acheter.

Enfin une vraie nouveauté, un vrai truc en plus pour nos images aériennes, même si ça ne sera pas pour tout le monde, pas pour des captations classiques, pas pour des suivis de chantier, encore moins pour de la technique, c’est essentiellement pour du Beauty shot, du cinématique bien sûr, pour se faire plaisir et ajouter un côté mystifié à vos images ou un rendu cinéma encore plus prononcé pour les professionnels.

La tendance des créateurs, des influenceurs, nous oblige à styler notre image, en plus de la colorisation avec l’ajout de luts, et bien qu’il y ait des filtres, contrairement à certains effets, ceux-ci ne peuvent s’obtenir que matériellement pour être réalisables facilement, sans gros moyen et sans des heures de retouches.

Je n’ai pas évoqué et pas utilisé les différents profils colorimétriques pour parvenir à un résultat optimal, mais il est évident que coupler son utilisation à un tournage en D-LOG ou D-cinelike pour étalonner en profondeur ensuite vos images, sera un plus. Mais je sais que vous êtes nombreux à ne pas vous aventurer dans cette utilisation, parfois faute de connaissances en étalonnage, même si je vous y encourage bien sûr.

Je vois de plus en plus de très belles images sur les réseaux sociaux, l’avènement des drones, leur démocratisation a permis de voir naître de nombreux créateurs et ce filtre va leur plaire, va vous plaire. Ce n’est pas un gros investissement, son prix est de 50€.

J’espère que cet article a été intéressant pour vous. Ça me plait de partager ce genre de nouveauté, c’est d’ailleurs ce qui me plaît le plus en fait, dites-le-moi si c’est le cas. Encore merci d’être là et de plus en plus nombreux. Si les articles comme ce dernier vous plaisent, n’hésitez pas à suivre la Newsletter pour être prévenu des nouveaux articles et vous pouvez aussi jeter un coup d’œil à notre chaîne YouTube.