Vous cherchez un drone débutant pour faire des photos et vidéos? Vous l’avez trouvé !
Du 4K sur un drone fiable, vraiment fiable, très accessible, à moins de 300 €, c’est la promesse du DJI MINI 4K clairement pour débuter la pratique du pilotage, vous offrir votre premier drone. Il a été annoncé il y a quelques jours, je n’ai pas pu le tester correctement avant sa sortie; car j’étais aux Etats-Unis en salon et en tournage.
J’ai donc pris à mon retour quelques jours pour vous livrer un avis et un test complet.
Dans cet article issu de la vidéo YouTube Monsieur, je vous présenter dans le détail cette nouvelle version du DJI Mini, qui m’a été envoyé gracieusement par la marque.
Ce drone est destiné aux débutants, même s’il pourrait en contenter plus d’un, en offrant une belle qualité d’image pour un tarif très intéressant. Il s’agit d’une nouvelle évolution du DJI MINI 2 SE et non du MINI 4.
Attention à son appellation 4K et non MINI 4 4K qu’il n’est pas.
DJI MINI 4K, en version combo ou vendu seul, c’est parti !
Tout juste de retour de l’Xponential de San Diego en Californie, qu’est-ce que je trouve dans ma boite aux lettres? Le DJI MINI 4K.
1. Tarifs du DJI MINI 4K
Du 4K sur un drone DJI à moins de 300€, je vous le disais en introduction :
- 299€, avec sa nouvelle radiocommande la DJI RC-N1C et une batterie
- ou 439€ en pack Fly More Combo avec en plus 2 batteries supplémentaires, une station de charge, une protection de transport, des hélices de rechange, un tournevis et le sac à bandoulière pour transporter le tout.
Sa sortie a été plutôt discrète, son annonce est presque passée inaperçue, car ce drone n’est disponible à la vente que sur le site d’Amazon, vous ne le trouverez pas chez les revendeurs officiels, ni même sur le DJI store, c’est pour l’heure une exclusivité pour le géant américain.
2. Caractéristiques
Côté esthétique et technique, il s’agit des spécificités initiées par le DJI MINI 2 et MINI 2SE dont-il reprend l’entièreté, exceptés le capteur et sa qualité vidéo 4K. C’est donc 2 générations en dessous du MINI 4 Pro, c’est la raison de son tarif très attractif.
Son design est agréable, très compact, facile à transporter, très léger, moins de 250 grammes, il répond aux normes de la nouvelle réglementation, on y reviendra. C’est le drone pour débuter sans contrepartie avec un budget serré.
Le drone DJI Mini 4K ne dispose pas de capteurs de détection périphérique, mais uniquement de deux capteurs infrarouges situés dessous qui interviennent pour le stabilisé et pour les phases d’atterrissage qu’il pourra même réaliser seul, tout comme le décollage, par un simple déclenchement depuis l’application DJI Fly.
Tout comme la fonction RTH, j’en profite pour le préciser, avec un gros bouton sur la radiocommande, j’y reviendrais, vous appuyez en cas de panique dessus quelques secondes et le drone rentre tout seul après s’être positionné à la hauteur que vous lui avez indiqué dans l’application, pour éviter les obstacles éventuels, et revenir se poser, tout comme en cas de coupure signal ou de batterie faible. Je crois que je viens de rassurer ceux qui découvrent le drone.
Ce Mini 4K dispose d’un emplacement de carte micro-SD, que je vous conseille entre 128 et 512 Go, je vous mets les liens en bas de cet article, ainsi que d’un port USB-C pour le recharger si vous ne disposez pas du chargeur multiple du pack combo, en utilisant par exemple un chargeur de téléphone, directement plugué derrière avec le câble fourni.
Pensez à retirer la protection de nacelle livrée avec, avant de l’allumer pour évitez d’endommager les moteurs de stabilisation, c’est fragile.
Les hélices aussi se remplacent avec le petit tournevis livré avec, attention à ne pas vous tromper, il y a 2 modèles, installé en croix, deux dans un sens, et deux dans l’autre, si vous avez à les remplacer. C’est du consommable, s’il y a des aspérités ou le moindre signe de fissures, on remplace.
3. A qui s’adresse le DJI Mini 4K?
Ce drone ne vise absolument pas à vous faire remplacer un modèle précédent. Comme on dirait en immobilier, il est destiné aux primo-accédants du drone, ou ceux qui se sont essayés sans succès à quelques modèles entrée de gamme sur Amazon ou Alibaba.
Là c’est de la qualité DJI, c’est fiable, c’est très simple à prendre en main, sans expérience, une fois décollé, depuis les joysticks ou le bouton automatique, le drone se stabilisera seul sans intervention de votre part. Veiller quand même à capter suffisamment de GPS, avant de décoller et ne pas le faire dans des conditions météorologiques défavorables.
Absence de détection d’obstacles
Et oui, parce que ce MINI 4K a deux contraintes que je peux vous dévoiler : tout d’abord, l’absence de la détection d’obstacles, qui rend moins rassurant son utilisation pour les débutants.
À ce sujet, je vous conseille de vous tourner vers l’assurance DJI Care, non pas que je vous encourage à vous cracher, mais lorsqu’on met 300€ dans son premier drone et qu’on n’est pas vraiment rassuré à l’idée de piloter pour la première fois, cette assurance permet son remplacement à neuf très rapidement, quelque soit la cause des dégâts pour 39€.
C’est plutôt futé de la prendre et surtout très rassurant.
Attention, vous devrez l’enregistrer au maximum sous 48 heures après l’activation du drone. Vous pouvez la prendre en ligne sur le site DJI ou en suivant le lien depuis l’application DJI Fly lorsque le drone est connecté sur la page d’accueil.
Poids
Seconde contrainte, son poids, précisément de 246 grammes, indiqué 249 grammes, il est à la fois un avantage et un inconvénient face au vent.
Au delà de 30 km/h, ça sera difficile de le maintenir en vol. Il est classé de niveau 5.
Le capteur, c’est là, la principale mise à jour, c’est un CMOS de 1/2,3 pouces, qui a une ouverture fixe de f2.8, de 12 millions de pixels.
Je vous partage pendant que je vous le présente les images que j’ai réalisé avec. Ce capteur on le connait déjà très bien, je le précise pour ceux qui découvrent les caractéristiques des drones. C’est un peu le standard de DJI dans cette gamme.
Il offrira une résolution de 4000 x 3000 pixels en photo, ce sera du JPEG et du DNG, le format brut de DJI avec 3 modes :
- La prise de vue unique,
- L’AEB, pour générer vos propres photos HDR. Il prendra une photo normale, une autre légèrement sous-exposée, plus sombre, et une troisième légèrement surexposée, plus claire, qui une fois assemblées donneront une photo à la dynamique plus élevée : le HDR.
- Et la prise de vue par intervalle, l’intervallomètre, une fois que vous aurez réglé la durée entre chaque prise, il s’en chargera. Idéal pour réaliser un timelapse ou une rafale, mais en l’absence nativement de ces fonctions, ce sera à vous d’assembler vos photos en post-production pour se faire.
En vidéo, de la 4K, 3840 x 2160 jusqu’à 30 images par seconde et jusqu’à 60 images par seconde en 2,7K et FullHD.
Cela autorise quelques ralentis pour les tournages automobiles ou certains sports, en ralentissant fois deux depuis un tournage à 25 ou 30 images par seconde.
Il enregistre au format MP4 à 100 Mégabits par seconde, c’est plutôt bien. C’est une vraie évolution sur le Mini 2 SE qui lui était a 40 Mégabits par seconde.
Uniquement en profil colorimétrique normal, même si vous pouvez personnaliser les réglages en mode manuel bien sur, pour ceux qui souhaitent faire un step et quitter le mode automatique, mais pas la colorisation en HDR ou en profil plat pour étalonner dans le détail les images en post-production.
Ce n’est absolument pas étonnant, ce n’est pas la cible de ce type de drone débutant, c’est uniquement pour un usage loisir ou des plans complémentaires en audiovisuel, éventuellement en intérieur, et cela n’empêche en rien quelques retouches et ajustements de colorisation en post-prod.
Zoom numérique
Il y a un petit zoom, il est numérique, il ne faudra pas trop en attendre, mais il a le mérite d’être là :
- x2 en 4K,
- x3 en 2,7K
- et x4 en FullHD.
N’imaginez pas créer des effets de premier et second plan non plus, c’est de l’hyperfocale, pas de réglage de focus, votre image sera toujours nette jusqu’à l’infini.
Bien sur, pour votre cadrage, la nacelle s’incline, au nadir, mais je dois vous le préciser, contrairement aux Mini 3 et 4, pas de format vertical nativement, il faudra recadrer en post-production, c’est un point faible pour les créateurs, mais à ce tarif, on ne peut pas tout avoir.
Outre les modes photo et vidéo, on trouvera quand même les quickshots. Ce sont de petites séquences de vols automatiques qui permettent au drone d’exécuter en toute autonomie, après avoir sélectionné un sujet, une figure pour réaliser seul de beaux plans.
On trouvera le mode dronie qui comme son nom l’indique permet de faire un selfie avec le drone qui s’éloigne.
Le mode fusée qui imite un décollage, plan en ascension très sympa.
Le mode cercle, c’est idéal pour immortaliser un édifice ou une personne de la plus belle des manières avec ce 360°.
Le mode spirale c’est identique, mais avec le drone qui réalise une ascension en même temps.
Et enfin, le mode Boomerang, très créatif et idéal lui aussi pour varier vos plans dans vos réalisations audiovisuelles et donner un côté pro très rapidement sans avoir besoin de maitriser la délicatesse d’un pilotage cinématique.
Soyez prudent lors de l’utilisation de tous ces modes, veillez à le faire dans un lieu bien dégagé si vous ne suivez pas le drone des yeux, c’est très bon pour se payer un arbre. Vous pourrez à tout moment appuyer sur le bouton pause, le même que le RTH sur la radiocommande ou l’application pour l’interrompre.
Et enfin, dernier mode de prise de vue possible, le mode Pano pour réaliser en photo une sphère dans lequel vous pourrez vous balader une fois exporté sur Facebook par exemple, un panorama à 180° ou même un grand-angle idéal pour immortaliser de vaste paysage face à vous.
Ces prises de vues se génèreront de façon automatique. Vous pourrez d’ailleurs aussitôt les prévisualiser depuis l’application. Attention la qualité depuis l’application sera cependant limitée jusqu’à son téléchargement.
Autonomie
L’autonomie de ce DJI MINI 4K est annoncée à 31 minutes, c’est plutôt entre 22 et 25 minutes, mais je vous rassure, c’est suffisant pour une grande majorité des scènes que vous souhaitez immortaliser.
Sa batterie est identique à celle du MINI 2 et mini 2SE dont je vous disais qu’il reprenait tout sauf le capteur, mais elles sont non-compatibles avec tous les autres drones de la gamme mini, comme le 3 et le 4.
La radiocommande
Le DJI MINI 4K est pilotable uniquement avec les DJI RC-N1 et DJI RC-N1C avec lequel il est livré, et non avec les radios dont l’écran est intégré. Il vous faudra un smartphone pour ce faire, pensez à vérifier sa comptabilité avec l’application DJI Fly qui le contrôle.
La DJI RC-N1C qui fait donc son apparition avec ce drone reprend trait pour trait les spécificités et caractéristiques de la RC-N1, exceptée l’autonomie. Elle a été amputée d’une batterie interne. Ce qui lui donne une autonomie raisonnable quand même de 4 heures qui peut se réduire à 2 heures si vous activez la fonction de recharge de votre smartphone en même temps.
Elle se recharge via son port USB-C disposé en dessous.
Même si beaucoup de fonctionnalités, presque toutes, sont disponibles sur l’application DJI Fly qui permet de le contrôler, cette RC-N1C aura un certain nombre de raccourcis, en plus du pilotage via les sticks évidement : comme le déclenchement photo et vidéo, la molette du tilt de la caméra, le bouton FN « personnalisable », le basculement photo et video.
Le bouton RTH à maintenir pour faire rentrer automatique le drone en cas de panique, qui sert aussi par une simple pression, de bouton pause durant les QuickShots,
Le bouton marche/arrêt pour l’allumer ou l’éteindre, tout comme le drone, une pression courte, suivi d’une longue pour se faire, et enfin, au milieu, très important quand on débute.
Le sélecteur de mode de vol :
- CINE, pour des déplacements CINE, très lents comme son nom le sous-entend,
- Normal
- et Sport, pour des déplacements jusqu’à 16 m/s, 58 kilomètres/heure. En mode sport, la nacelle est verrouillée sur son axe horizontal pour donner aux images une impression de vol en immersion.
Vous aurez également différents câbles pour relier à votre smartphone en fonction du modèle bien sur : Lightning, micro-usb ou USB-C.
La transmission, la portée du signal.
À partir des antennes intégrées à la pince, elle est en technologie Ocusync 2 : O2. C’est déjà très bien, annoncé à 6 kilomètres en Europe et 10 km en dehors, c’est très fiable, c’est la force de DJI, c’est agréable de piloter avec le retour vidéo sans latence tant que vous gardez le drone à vue.
La réglementation.
Le DJI Mini 4K est classé C0, en raison de son poids, moins de 250 grammes, il sera utilisable dans une grande majorité des pays de l’UE adhérents à l’EASA, l’Agence de l’Union Européenne pour la Sécurité Aérienne, en respectant la réglementation avec le passage en ligne gratuitement d’une petite formation, en vous enregistrant aussi en tant qu’exploitant sur le site d’Alphatango et en respectant les contraintes de zones et de hauteur de vol indiquées sur la carte de la catégorie ouverte disponible sur Géoportail, c’est super simple et rapide !
Dans tous les cas, sauf si vous en faites la demande via l’application pour le débloquer et ainsi passer en drone C1, le MINI 4K est bridé à une hauteur largement suffisante de 120 mètres.
Comportement en vol
Il est toujours aussi impressionnant chez DJI, c’est stable, sans vous en mettre plein les oreilles et déranger tout ce qui vous entoure, c’est important. Vous pourrez le piloter comme tout autre drone de la gamme MINI et même au-dessus, pas de changement sur ce point. Il sera donc idéal pour s’entrainer pour ceux qui prétendent piloter ensuite des drones plus onéreux et qui veulent acquérir de l’expérience avant à moindre coût.
Il peut aussi être utilisé en vol en intérieur de part sa compacité.
Mon avis sur la qualité d’images
Comme vous avez pu le constater, cela manque de netteté, de contraste et de dynamisme. Mais c’est suffisant pour prendre du plaisir au pilotage et immortaliser vos balades, vos voyages sans grand optimisme pour créer et partager à une communauté, mais en famille ça ira.
Côté photo, là aussi, c’est très limité, pas de contre-jour ou de basse luminosité, sans quoi, c’est très dégradé, ça bruite très vite. C’est typiquement une photo de smartphone milieu de gamme.
4. Conclusion
Pour ce prix, difficile de demander mieux actuellement, il n’y aura pas grand chose à comparer.
C’est un bon drone pour débuter. Globalement, sans être au-dessus du MINI 3, 170€ plus cher hors promotion, et meilleur que le MINI 2SE qui passe à 279€, 20€ de moins : il faut préférer le MINI 4K.
Côté fonctionnalités, celles qui seront les plus regrettées et les plus demandées aussi par les utilisateurs de la gamme MINI : c’est le tracking, le suivi de personnes et les détecteurs d’obstacles. Ben oui, à moins de 300 euros, on ne peut pas demander la lune !
On peut regretter l’absence de choix pour l’écran sur la radiocommande, d’autant plus qu’avec un iPhone Pro Max je dois systématiquement retirer ma coque de protection, c’est chiant. Et ça limite aussi les vols en extérieur en forte luminosité, il faudra pouvoir se protéger avec un pare-soleil.
Pour conclure, c’est très sympa, c’est un bon premier drone pour débutant en pilotage et en prises de vues. Pour s’essayer à la photo et à la vidéo aérienne, vous pouvez le mettre dans votre panier et allez prendre de la hauteur si vous hésitiez depuis longtemps à vous lancer.
