Le DJI Néo comme on pourrait le prononcer en Français est un drone pas cher, un drone débutant, idéal pour s’initier au drone rapidement et en toute sécurité. Il s’agit également d’un drone à moins de 200€, donc au budget très accessible.

Destiné à un très large public de par ses fonctionnalités, son accessibilité et surtout son prix incroyable : à partir de 199€. Il va plaire à un très grand nombre d’entre vous.

Je parle en connaissance de cause, car cela fait plusieurs semaines que j’ai eu la chance de le recevoir en avant première et je l’ai décrypté pour vous. C’est pour moi vraiment un nouvel usage mais qui ne pourra pas remplacer nos drones habituels comme le Mini 4K, son concurrent principal.

Cela fait très longtemps que nous n’avons pas vu chez DJI un drone qui va susciter des avis tranchés. Il y a de belles nouveautés, mais je dois l’avouer d’emblée, de vrais déceptions, notamment dans la qualité vidéo, dans l’absence de prise de vue verticale, alors qu’il est presque uniquement destiné aux partages sur les réseaux sociaux, le comportement en vol, etc.

Ses limitations ne plairont pas à tout le monde. Il est très particulier, il y a des concessions réalisées par la marque, on ne peut pas se contenter de lire ses spécificités pour le comprendre.

Et il y a aussi des différences majeures entre le DJI NEO en version seul et celui en pack FlyMore Combo qui est livré avec une radiocommande, alors que ce n’est pas le cas de la version de base.

En l’absence de radio, il se contrôlera avec votre main ou votre smartphone.

Bref, cette introduction est longue parce qu’il y a beaucoup à dire, et je vous l’annonce tout de suite, il y aura 3 articles dédiés à ce DJI Neo :

  • la présentation détaillée que voici,
  • un article de comparaison avec le DJI MINI 4K
  • et un article d’explication de prise en main.

C’est inhabituel, mais je suis convaincu que cela aidera beaucoup d’entre vous, à faire votre choix et à réaliser correctement vos premiers vols.

 

Alors Pilule bleu pour rester dans la réalité fabriquée par la Matrice DJI, ou pilule rouge pour embarquer avec moi dans la rébellion et voir ce qu’il a vraiment dans le ventre, présentation de A à Z du DJI Neo, c’est parti !

 

Je pense que dans les présentations, de part son nom en rapport avec la trilogie Matrix et surtout étymologiquement du mot « Neo » qui signifie naissance, vous allez avoir beaucoup d’allusions sur le sujet.

Dans cet article issu de la vidéo YouTube Monsieur Jesaistout, nous allons rapidement nous concentrer sur l’essentiel en 4 parties :

  1. La présentation détaillée de ses spécificités et fonctionnalités, après un très rapide Unboxing pour savoir à qui on a à faire.

  2. La présentation avec des photo et vidéo réalisées avec ce drone avec une utilisation, sans et avec radiocommande.

  3. Que vaut le DJI Neo en action, son comportement, son autonomie et la stabilisation?

  4. Et enfin, la longue conclusion avec mon avis, les points forts et les points faibles de ce drone grand public. 

1. PRESENTATION DU DJI NEO

1.1 Unboxing

Dans ce pack, c’est succinct, mais l’essentiel est là, comme toujours! On trouve :

  • le DJI NEO avec sa protection de nacelle,
  • un nouveau modèle de radiocommande, la DJI RC-N3,
  • 3 batteries avec leur chargeur,
  • une paire d’hélices de rechange avec les vis et le tournevis nécéssaire,
  • les câbles de connexion pour connecter votre smartphone à la radio, pour le recharger et pour vider la mémoire,
  • et la documentation

DJI Neo en pack Fly More Combo

1.2 TARIFS

Chez studioSPORT, mon partenaire, dont les liens se trouveront dessous et que vous pouvez utiliser sans aucune incidence sur le tarif bien sûr si vous voulez soutenir la chaine, il est à 349€ en version Fly More Combo.

 

Il existe également en version seul, sans radio, juste le minimum : 1 batterie, 1 câble de recharge et de connexion et 2 hélices de rechanges avec le tournevis pour 199€.

Ça fait très longtemps qu’on avait pas vu de drone à ce tarif chez DJI, peut-être même depuis le Tello pour ceux qui se souviennent, il y a quelques années, et ça le place en concurrence directe avec le récent MINI 4K, à ne pas confondre avec le Mini 4 Pro. Cela mérite d’être comparé.

 

1.3 Son design

Commençons par sa présentation, c’est tout nouveau, même si ça nous est familié, puisqu’il reprend les traits de l’Avata 2.

 

Il semble robuste, très bien caréné, les protections d’hélices sont amovibles, c’est utile pour gagner 1 minute d’autonomie. Il est tout mignon, il a l’allure d’un jouet. Son usage sera essentiellement loisirs et VLOG en extérieur ou en intérieur.

 

Pour une utilisation sans radiocommande, il dispose d’un bouton fonctionnalité sur le dessus avec des petits picto qui décrivent les vols intelligents à réaliser.

Posé au sol, le capteur reste légèrement surélevé, c’est plutôt bien fait. La nacelle ne pivote que sur un seul axe, celui du tilt, qui sera assisté par les technologies de stabilisation RockSteady et HorizonBalancing que l’on connait déjà sur leur caméra d’action et qui permettent de garantir des vidéos fluides et stables.

Nacelle du DJI Neo pivotante sur un axe

Il mesure 15,7 cm de long, 13 cm de large et 4,85 cm de haut pour être précis.

 

La batterie s’enclenche dessous, elle constitue une partie de la coque, car oui, chaque gramme est précieux.

 

Il pèse 135 grammes, il arbore la classification européenne C0. Il ne nécessitera donc pas de formation particulière obligatoire, excepté votre enregistrement sur Alphatango en tant qu’exploitant puisqu’il dispose d’un capteur photo/video.

 

2. Présentation avec des photos et vidéos réalisées avec ce drone avec une utilisation, sans et avec radiocommande

2.1 Spécificités techniques

Son capteur, fait 1/2 pouces, avec un FOV de 117,6°. C’est un format équivalent à 14mm avec une ouverture fixe de f2.8.

Il filme au format MP4 uniquement en 4K à 30 images par seconde ou en 1080P à 30, 50 ou 60 UNIQUEMENT.

Le bitrate est de 75 Mega bit par seconde, c’est assez faible comme débit binaire contrairement aux habitudes de la marque et ce, aux codecs H264 ou H265.

Information importante, vous n’aurez pas la possibilité d’utiliser les réglages manuel de l’appareil, lorsque vous l’utilisez uniquement avec votre smartphone, seulement en auto, c’est logique.

En revanche, c’est possible avec la radiocommande et DJI Fly, notamment pour la vitesse d’obturation et la sensibilité.

Vous avez la possibilité d’afficher l’histogramme et l’alerte de surexposition, les quadrillages, régler la balance des blancs, la netteté et la réduction du bruit. On verra tout ça plus en détail dans l’article de prise en main et de réglages dédié.

En photographie, on est à 12 Mégapixels en JPEG uniquement, 4000 x 3000 pixels en 4:3 pour exploiter tout le capteur, ou 4000 x 2256 pixels recadrer lorsque vous sélectionnez 16:9e.

En photo c’est le seul réglage auquel vous avez accès, à part l’affichage des quadrillages également et en manuel, le réglage des ISO et de l’obturateur. Il y a deux modes de prise de vue, la photo « unique » et la « photo à intervale ».

 

2.2 Le stockage

Peut-être avez-vous remarqué l’absence de port micro-SD sur ce DJI NEO, c’est l’un des choix assumé par DJI, une mémoire interne de 22 Go.

Concrètement, cela vous permettra d’immortaliser 40 minutes de vidéo en 4K à 30 images par seconde ou 55 en 1080P à 60 images par seconde.

Ce stockage interne est épaulé par la fonction QuickTransfert pour vous permettre de télécharger rapidement vos images sur smartphone. En effet, après avoir détecté en bluethoot le drone, il vous propose de vous y connecter rapidement en Wifi pour cela.

 

3. Que vaut le DJI Neo en action, son comportement, son autonomie et la stabilisation?

3.1 L’autonomie

Le DJI NEO est équipé d’une petite batterie amovible, de 1435 mAh, c’est une batterie 2S.

Elle offre une autonomie annoncée de 17 minutes de vol ou 18, une minute de plus sans les protections d’hélices amovibles.

C’est important 18 minutes pour un drone au comportement FPV. A contrario, c’est peu pour un drone classique, audiovisuel.

Il faudra 50 minutes pour la recharger via le cordon USB-C plugger au drone ou, et c’est encore une belle nouveauté ENFIN, la recharge simultanée via le chargeur multiple.

Les 3 batteries en même temps pour 60 minutes.

Pour information, une batterie supplémentaire vous en coutera 39€ et un chargeur multiple 35€, mais ils sont déjà compris dans le pack FlyMore.

Si vous achetez le drone seul, j’ai remarqué lors de mes tests que cela pouvait être suffisant. Le drone décolle de la paume de votre main pour réaliser un petit vol prédéfini, soit parce que vous l’aurez lancé depuis votre smartphone, soit parce que vous l’aurez lancé en appuyant sur le bouton du dessus. Et une fois réalisé, il revient très rapidement pour vous proposer de se poser.

Finalement, cela use très peu de batterie et vous pouvez réaliser une dizaine de figures avec une seule batterie. A contrario, avec la radiocommande, vous allez réaliser des vols plus longs forcément, des vols classiques où l’on a tendance à se reposer à la fin de la batterie. Il vous en faudra donc plusieurs, c’est mon avis et ce que j’ai constaté.

 

3.2 Son comportement en vol

A l’apparence plutôt stable puisqu’il est classé pour sa résistance au vent de niveau 4, face à des vents de 8m/s donc, soit 28 kilomètres/heure, c’est peu.

On le comprend aisément, je vous rappelle son poids 135 grammes, c’est aussi une des différences majeures avec le MINI 4K son concurrent principal.

Encore une fois son usage n’est pas qu’en extérieur, mais aussi pour les vols intérieurs!

 

Ne confondez pas la stabilité apparente de son vol avec celle de ces images, qui là, on va le voir, souffre d’un manque de stabilisation mécanique.

 

Le comportement influe clairement sur la qualité d’images via la stabilisation. Plus sa stabilisation est sporadique ou inexistante puisque la nacelle évolue sur un seul axe, plus l’image sera difficile à stabiliser.

DJI a tenter un compromis entre poids du drone et autonomie. Ce qui en fait un drone plutôt instable à la moindre perturbations et qui agis sur l’image.

 

Il n’est vraiment pas bon en vol stationnaire, privilégiez des images en mouvement, ça tombe bien c’est son job, plutôt qu’un vol passif qui subira de plein fouet les aléas de ce qui l’entoure et dégradera la qualité d’images.


Ce sentiment, je le partage pour les vols réalisés avec la DJI RCN3. Pour ce qui est de son comportement en vol en pilotant avec le smartphone, ce n’est pas mon truc, ça fait jouet, il y a de l’inertie, c’est sympa, ça se pilote mais de façon trop imprécise selon moi. 


3.3 La stabilisation

La stabilisation fonctionne dès lorsqu’il y a une absence totale de vent. L’image est alors correctement restituée, assurée par la fonction RockSteady, qui est désactivable si vous le souhaitez, tout comme l’activation ou non du mode HorizonBalancing qui est fait pour maintenir l’horizon parfaitement droit jusqu’à 45° d’inclinaison.

Mais s’il y a la moindre turbulence, dès que vous prenez un peu d’altitude, même en l’absence de vent, c’est compromis, ça sera limité.

 

3.4 Ses fonctionnalités

Le DJI NEO est vraiment ce que l’on peut appeler un drone créatif, de part ses nombreuses fonctionnalités créatives. En premier lieu, même si ce n’est pas nouveau, on l’avait notamment déjà vue sur le HOVAIR Air X1, le décollage et l’atterrissage à la main du drone qui vol en toute autonomie autour de vous, aidé par l’AI.

Il faut comprendre que la particularité majeure de ce drone, c’est qu’il a deux fonctionnement bien distincts :

  • un fonctionnement autonome, sans radiocommande, avec une portée limitée à quelques mètres autour de vous
  • le vol « classique » avec une portée de 6km lorsqu’on l’utilise avec une radiocommande, ou 50 mètres avec le smartphone.

Le DJI NEO dispose de plusieurs modes Quickshots et suivi de sujet assisté par l’IA. Ce sont ces petits vols prédéfinis, que vous réalisez à partir de la paume de votre main. On appelle cela le contrôle palmaire, ou avec votre smartphone et l’application DJI FLY.

Attention, je dois vous préciser que le suivi de sujet n’est disponible que pour des humains, pas pour des voitures, un chien ou un édifice, c’est important.

 

Vous avez en tout, la possibilité de réaliser 8 modes de vols prédéfinis différents : 5 à sélectionner sur le bouton du dessus. Une LED colorée verte active alors la surbrillance des pictos et une douce voix Anglaise vous précise le mode sélectionné : pressez de nouveau le bouton pour passer d’un mode à l’autre :

  • le mode FOLLOW. Une fois lancé, le DJI Neo suivra le sujet sélectionné.
  • le mode Dronie, il réalise un selfie du sujet en éloignant le drone à la distance et hauteur que vous aurez prédéfini.
  • le mode Circle pour le cercle, avec là aussi, la possibilité de choisir la distance bien sur.
  • le mode Rocket pour la fusée qui réalise une superbe ascension, tournante ou non, en conservant la caméra vers vous en s’élevant.
  • le mode Spot Light, le drone conserve sa position en vous conservant au centre pendant que vous bougez 
  • le mode Direction Track, qui est paramètrable à votre guise, au lieu de vous suivre comme le premier mode Follow, le drone vous précède,
  • le mode spirale, réalise des vols avec une figure en spirale
  • le mode boomerang, réalise des vols avec une figure en boomerang.

Ce sont tous des modes vidéo, pour l’heure, pas de photo possible, excepté sur le mode spotlight.

 

Autre fonctionnalité dont-il est important de rappeler la présence de la fonction RTH, Return To Home, pour le faire rentrer automatiquement au point de décollage, en cas de batterie faible, de coupure de signal ou de déclenchement par vos soins par un appuis long sur le bouton H de la radiocommande.

 

3.5 Le contrôle

On va ici mieux comprendre le  « bridage » qu’entraîne l’absence d’utilisation de la radiocommande sur le DJI Neo.

Il n’y a pas moins de 4 possibilités de le piloter.

 

Le pilotage de façon autonome, sans radio ni smartphone.

En utilisant le bouton de sélection que je viens de vous présenter avec les Quickshots, très simple à mettre en oeuvre, on allume le drone.

Une pression courte sur le bouton de sélection pour choisir le mode, suivi d’une pression plus longue de quelques secondes pour lancer le processus automatique de prise de vue. Une commande vocale en Anglais vous informe alors du décollage imminent par un petit compte à rebours.

La figure est alors réalisée seule, après le décollage depuis la paume de votre main. L’enregistrement de la vidéo se déclenche seul et s’interrompt avant l’atterrissage.

Le drone revient alors se positionner une fois terminé face à vous en attendant que vous lui tendiez votre main pour atterrir, guidé par son système de vision infrarouge et monoculaire.

Le DJI Neo est en capacité de détecter votre main pour atterrir dedans une fois seulement que vous l’avez tendue.


Si vous souhaitez modifier une distance de prise de vue ou une hauteur, vous devrez le paramétrer préalablement depuis l’application DJI Fly.

 

3.6 Le smartphone

Vous avez également la possibilité de le piloter uniquement avec votre smartphone.

Une fois le DJI Neo et l’application DJI Fly allumés, une proposition de connexion apparaît. Le drone a été détecté en bluethooth et vous propose de passer le contrôle en WIFI.

Dans ce cas, soit vous sélectionnerez l’un des 8 Quickshots, que je vous ai présenté précédemment, soit vous passerez en « contrôle manuel ».

Sélectionner les QuickShots depuis l’application permet de paramétrer sans délai leur distance et leur hauteur, notamment en fonction des obstacles et des conditions de vols, et de bénéficier d’un retour. Si vos habitudes sont toujours les mêmes, nul besoin d’utiliser l’application pour ça, vous sélectionnerez depuis le bouton dédié du dessus, le mode souhaité avant de le maintenir pour le lancer. Outre ce sélecteur, il y a, je vous le disais, le « contrôle manuel ».

Contrôle manuel avec DJI Neo

Une fois décollé, vous retrouverez alors des joysticks virtuels, plutôt réactifs, pour prendre la main comme sur un jeu vidéo. C’est une utilisation ludique, qui ne permet pas de belles réalisations vidéos, mais qui permet un bon moment de détente pour prendre quelques séquences photo ou vidéo en famille.

Il y a une aberration lorsque vous l’utilisez en intérieur. Dès lors que les capteurs optiques ne permettent plus de maintenir le vol stationnaire, il se pose tout seul. C’est d’ailleurs pour cela que DJI déconseille fortement un vol au dessus de l’eau. Cela sera peut-être corrigé, mais pour l’heure, grande prudence sur ce point, c’est l’un de ces points négatifs qui m’interpelle.

 

On ne pourra pas se passer de la radiocommande qui nous fera retrouver un pilotage classique et l’environnement habituel de DJI Fly pour de plus belles réalisations audiovisuelles. 

En tout cas, cette alternative, avec ou sans, est l’une des grosses nouveautés de ce DJI Neo, proposer un usage éclair, très rapide, à la sortie du sac, sans radio, complété si nécéssaire par un usage classique.

 

 

3.7 La radiocommande

La nouvelle DJI RCN3, livrée avec le pack FLY MORE Combo, permet un pilotage classique, comme les DJI MINI ou AIR, jusqu’à une distance de 6 kilomètres en Europe et 10 kilomètres dans le reste du monde. Autant vous dire que vous n’aurez aucune chance de le revoir.

Radiocommande DJI RC-N3

Et limité à 120 mètres en hauteur, ce qui est bien assez pour lui.

Cette DJI RCN3 de 320 grammes, vous offrira un retour en 1080P à 30 images par seconde avec la technologie de transmission O4. Cela montera à 60 images par secondes lors de l’utilisation avec les Goggles 3, on y reviendra.

L’autonomie de la DJI RCN3 s’élève à 3h30, si vous ne l’utilisez pas pour recharger en même temps votre téléphone. Sinon, son autonomie chutera à 1h30 et il vous faudra 2 heures pour la recharger.

Le DJI Neo est aussi pilotable avec les Goggles 3 et la RC Motion 3 pour des vols immersifs. 

Et dans ce cas, il pourra même être débridé en mode « MANUEL » pour grimper à 16 mètres par seconde soit 57,6km/h. Clairement là, ce n’est plus la qualité vidéo que l’on va rechercher mais les sensations de pilotage. C’est même encore un énième usage différent de ce Néo, ça méritera peut-être aussi un article dédié.

J’ajoute qu’il pourrait y avoir des commandes vocales, je n’ai jamais réussi à les utiliser bien qu’elles soient annoncées. Elles permettraient d’activer l’application DJI Fly en prononçant « Hey Fly » et des commandes simples depuis votre smartphones pour piloter DJI Neo par de simples instructions, à suivre…

4. Mon avis, les points forts et les points faibles de ce drone grand public.

L’utilisation de ce drone est un peu déroutante, d’année en année, on s’est forgé des habitudes avec DJI, via l’application DJI GO 4, puis DJI Fly désormais, pour les drones grand public, de loisirs.

Avec le DJI Neo, l’application DJI Fly seule n’est pas présentée pareil, énormément de commandes sont simplifiées et l’utilisation tourne essentiellement autour des Quickshots, notamment pour leur usage autonome, parfaitement compréhensible avec ce drone destiné principalement à un usage autonome, très rapide pour les créateurs.

Le lien entre la création et le partage des contenus a été considérablement amélioré en accédant au résultat rapidement sur son smartphone avant de le modifier ou non, via l’application dédiée de DJI LightCut.

L’application vous propose même un montage rapide réalisé avec l’assistance de l’AI, l’intelligence artificielle prêt à partager sur les réseaux. 

Décidément, DJI souhaite imposer les drones partout et de façon intuitive, quelques soient nos usages et surtout, il faut s’en féliciter, avec de plus en plus de simplicité. On a tous eu un jour la paresse en randonnée, en famille, entre amis, de devoir sortir le drone, la radiocommande, y installer son smartphone, ça peu devenir assez fastidieux, notamment en road trip où l’on veut immortaliser un paysage toutes les 15 minutes.

 

Sur ce point, la facilité de mise en oeuvre et surtout son poids, c’est un gros point fort, un nouvel usage très appréciable.

Sans s’attendre non plus à la qualité d’un Mavic 3 Pro, le DJI Neo étant à moins de 200€, il faudra se contenter d’une 4K stabilisée sur un seul axe, un petit capteur et un bitrate très faible.

La fenêtre de tir pour avoir une belle image et de facto, limitée, il faudra :

  • une absence totale de turbulences
  • une luminosité idéale en journée seulement
  • le soleil de dos
  • et pas de recadrage prévu.

 

Mais pour son prix, je le rappelle, à moins de 200€, c’est très raisonnable et accessible. 349€ en pack Fly more combo que je conseille, au moins pour avoir un usage autre que les Quickshots, et pour les batteries supplémentaires, ça parait évident, c’est bien placé, c’est un gros avantage.

 

La présence des boutons rapides pour le choix des modes, le suivi, paramétrables de façon très simple sur smartphone, en font l’un des drones les plus accessibles du marché. Toutes ses nouveautés sont un vrai plus et une réussite.


Le design, le carénage, la protection d’hélices rassurent. Celui qui a servi de test pour cet article, a pris quelques crashs minimes, sans conséquence, on peut s’approcher en personne ou objet, sans grand risque, c’est rassurant.

Et d’un autre côté, je dois rapidement basculer sur les points négatifs, que je vous récapitule :

 

  • la qualité d’image : 

En premier lieu, la piètre qualité d’image, en intérieur comme en extérieur, il bruite énormément. C’est fait uniquement pour une diffusion sur smartphone. Mis alors pourquoi ne pas avoir mis une captation native en vertical, si c’est le cas? Cela obligera les créateurs à recadrer et cropper, en réduisant encore cette qualité en zoomant, je ne comprend pas… Peut-être qu’une mise à jour pourra améliorer les choses, mais je n’y crois pas.

 

  • le stockage interne :

Le stockage interne limité à 22Go est une contrainte si vous manquez d’organisation. Il faut penser à le vider régulièrement ou le transférer sur smartphone.

 

  • le comportement en vol :

Outre le bruit strident, le DJI Neo est tout sauf discret. Cela aurait pourtant dû être l’un de ses points forts au vu de son usage, c’est tout l’inverse, un bruit très aigu, criard, l’accompagne, ce n’est pas discret du tout. J’en ai fait les frais à plusieurs reprises, durant les tests vidéos.

 

  • L’image stabilisée : 

L’image stabilisée sur un seul axe vacille, c’est en partie rattrapable en post-production. En intérieur, avec l’absence d’environnement dégagé, le Neo passe parfois en mode ATTI, sans GPS. L’aérologie créée par ses hélices l’empêche de rester stable, statique, il faudra sans cesse le contrôler.

 

  • Les détecteurs : 

Les seuls détecteurs qu’ils possèdent sont deux capteurs optiques au dessous pour atterrir en douceur. Leur plage de détection s’étend de 50cm à 10m. Il est dépourvu de capteurs périphériques de détection d’obstacles, ce n’est pas étonnant pour son prix.

 

Enfin, pour conclure, c’est une belle première édition, ça reste une première avec beaucoup de défauts qu’il faudra améliorer, mais c’est prometteur, sincèrement.

Je vais clôturer cette présentation du DJI Neo avec ambivalence par cette phrase qui résume ma pensée : « c’est un beau jouet, à vous de décider s’il mérite de finir dans votre panier ».

 

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