L’univers des caméras 360° est en pleine explosion dans le monde et le succès la OneR. Du fabricant chinois Insta360 y contribue. Il avait déjà marqué les esprits un an plus tôt, avec un premier succès retentissant : l’Insta360 One X, la caméra 360 la plus vendue au monde, et même GoPro a tenté de surfer sur cette tendance avec la GoPro Max.

 

Insta360 et sa One X2

Insta360 a même récemment récidivé avec la One X2 et il semblerait que le marché soit en plein développement, et qu’il n’est pas près de s’essouffler. La qualité de ces caméras progresse à vitesse grand V, tout comme leur technologie qui permet aujourd’hui de faire disparaitre la perche ou même, qui permet d’extraire lors des tournages, des images «normales» en 16:9 en excellente qualité pour ne rien rater.

Plus besoin de se concentrer au cadrage, il peut désormais se faire en post-production, c’est un avantage majeur!

 
Encore faut-il maitriser les logiciels qui permettent ces prouesses, dans cet article, on va décortiquer celui de la marque à succès justement : Insta360 Studio 2020.
 

Pour commencer, où trouver le logiciel et à quel prix?

Evidemment il est gratuit, fuyez les sites où l’on vous proposerait de l’acheter, il est téléchargeable gratuitement sur le site d’Insta360.

Je vous conseille de vérifier de temps en temps, si le logiciel ne vous le propose pas directement au lancement, que vous disposez bien de la dernière version. Il y a eu ces dernières semaines, régulièrement des mises à jour, notamment pour accueillir la OneR puis la One X2 et corriger les bugs des passerelles entre Final Cut et Première Pro.

En effet, dans ces logiciels de montage vidéo, que la majorité d’entre-nous utilise, vous pouvez ajouter des plugins qui feront, en interne, une majeure partie du travail d’Insta360 Studio 2020. Et dans l’autre sens, depuis le logiciel, une fois vos séquences réalisées, travaillées, vous pourrez également les exporter en un clic vers les logiciels de montage.

Mais attention, une mise à jour récente à clairement indiqué que ces exportations, ces passerelles, étaient utilisables uniquement en ayant tourné sans stabilisation activée sur votre caméra, donc en mode « PRO » et uniquement pour les module 4K et 1 pouce de la One R, pas pour les 360 degrés.

Ce n’est pas l’objet de cette présentation, mais vu le nombre de commentaires sur les plantages et les erreurs que leurs utilisations engendrent avec des images 360, alors qu’on ne peut pas les utiliser avec, je devais le préciser en premier lieu.
Nous n’allons dons pas évoquer ses passerelles vers votre logiciel de montage, car nous ne sommes actuellement pas concernés avec les images 360.
 
Et oui, parce qu’au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, Insta360 Studio 2020 n’est pas un logiciel de montage vidéo, il ne remplacera pas Final Cut, Premiere Pro, iMovies ou Davinci Resolve sur votre machine.
 
Il est une étape supplémentaire de votre workflow (votre flux de travail) lorsque vous utilisez des images tournées en 360° et que vous souhaitez les intégrer à vos réalisations.
 
Contrairement à ce que l’on pourrait penser à première vue, comme je l’ai déjà dit auparavant, dans le test de l’Insta360 One R, ce n’est pas un inconvénient. Le logiciel est très bien fait, c’est très fluide et très intuitif. Bien que ce soit une manipulation supplémentaire, elle est bien là pour nous simplifier la vie afin de préparer nos rushs 360°, les travailler, puis les exporter vers notre logiciel de montage favori, comme un fichier lambda.
 

 

Et les photos 360° ?

Insta360 Studio 2020 peut aussi traiter des photos tournées avec les One X, même les rushs, non 360, des modules 4K et 1 pouce de la One R, mais aujourd’hui je vais me concentrer sur le traitement des rushs vidéo 360°. Peu importe la caméra, même si la découverte complète du logiciel pourra vous être utile à d’autres fins bien sûr, pour ceux qui n’ont pas de module ou caméra 360 .

 

Une fois téléchargé, installé, le logiciel lancé, la mise à jour vérifiée, on commence par une présentation de l’interface!
 

Si comme moi vous ne faites pas partie de ceux qui lisent consciencieusement l’intégralité de la notice d’un produit avant de l’utiliser, au risque qu’il soit obsolète lorsque vous avez terminé. J’aime que ce soit intuitif, que ça soit logique et que les fonctions « tombent sous le sens » comme on dit. Sur ce logiciel, c’est le cas pour une majeure partie des fonctions.

L'inspecteur

Pour commencer à gauche, l’inspecteur, la liste de vos rushs. On commence bien sûr par les importer, que ce soit classiquement ou par un simple cliquer/glisser dans la fenêtre.
 
Vous pouvez les afficher avec leurs vignettes pour mieux les retrouver, c’est parfois long à s’afficher, et encore faut-il avoir bien copié les vignettes qui sont générées dans un fichier à part sur la caméra pour ça. Vous pouvez sinon aussi les afficher par liste, et même les trier pour les différencier plus facilement par photos et vidéos, en l’occurrence c’est notre cas pour traiter aujourd’hui les fichiers vidéo 360°.
 
On peut aussi faire une pré-sélection avec un clic droit et les retrouver dans ses favoris. Et la poubelle en bas à droite de cet inspecteur, pour supprimer un rush de l’inspecteur. Il ne sera pas supprimé du PC, uniquement de la liste.
 

Jusque là, je n’ai pas dû vous apprendre grand-chose. Mais il est bon de commencer par le commencement et on va tranquillement entrer dans le vif du sujet, restez attentif.

La fenêtre de prévisualisation

Au centre, elle est identique à tous les logiciels vidéo. Excepté peut-être le choix en haut, de cet onglet, choisir en vue « normal », « view », pour lire comme son nom l’indique, au format que vous souhaitez et en profiter pour le choisir parmi tous les choix proposés dans le menu en bas : celui par défaut, le tiny planet et le Crystal ball. Evidement, ça à toujours un côté rigolo, car c’est très créatif, plutôt amusant, la vue normale « natural view », sans déformation et enfin Flat, « plat » en français, qui vous affichera la totalité du capteur en vue équirectangulaire.
 
L’onglet « Free Capture »  en revanche vous préparera à l’édition de vos séquences pour extraire de votre tournage 360°, un rush « normal », non interactif au format que vous souhaitez. Vous aurez le choix en bas à gauche sur les différents ratios d’affichage : 16:9, carré, 4/3, cinéma, idéal pour préparer vos rushs à son canal de diffusion, une story Instagram, une publication Facebook, une diffusion sur YouTube par exemple pour être au plus près du format conventionnel.
 

À droite, une fonction très simple, mais toujours utile à portée de main, le « screen shot » qui comme son nom l’indique vous permet d’extraire en image, en photo, l’image affichée dans la fenêtre de prévisualisation. L’ajustement du volume sonore, pas celui de sortie, uniquement pour votre confort lorsque vous le prévisualisez et la possibilité de passer en plein écran.

Les réglages

Le menu de droite maintenant, celui des réglages, ça se complique, d’abord parce qu’il est en anglais, mais surtout parce que c’est un anglais technique et du vocabulaire propre à Insta360.

 
« Off Course, in normal time, that’s not a problem to speak un English for translate a texte, but here, it’s specific for the language of caméra InstaThreeHundred and sixty»
On va prendre notre temps, car certains réglages sont importants ici et il y a des erreurs à ne pas commettre.
 

Les réglages de base

C’est ici que vous appliquez ou non, en post-production, la stabilisation de l’image, appelée « FlowSate Stabilisation » chez Insta360. Tout comme le fait de verrouiller l’angle de la caméra si vous ne souhaitez pas lui appliquer de changement de direction « lock direction ».
 
 

Le Stitching

C’est l’assemblage des deux capteurs. Sur une caméra 360°, vous n’ignorez pas que ce sont deux capteurs qui filment et les images sont assemblées via le logiciel interne de la caméra. Cette jonction, cet assemblage, est appelé le stitching. En fonction de la caméra utilisée et de ces accessoires, ce raccord sera plus ou moins visible.
 
Ce choix de réglages va pouvoir indiquer au logiciel que vous avez utilisé, une protection d’objectifs, une lentille de protection, lorsque vous utilisez la caméra sur votre drone en FPV, lorsque vous utilisez un caisson étanche pour lui venir en aide dans la compréhension des images et ainsi vous proposer un meilleur résultat.
 
Si vous utilisez l’un de ces accessoires et que vous n’appliquez pas ces réglages, le résultat sera décevant à leur jonction. C’est typiquement l’une des raisons pour lesquelles je vous disais que certains réglages sont importants, voire essentiels. Précisez également, toujours pour faciliter le stitching, s’il est dynamique, Chromatic ou même issu d’images aériennes avec l’utilisation de « Aerial Edition ». C’est un accessoire qui permet d’accrocher un module en haut sur le dos du drone et en bas.
 
Ensuite, « Logo Settings », vous comprenez, vous pouvez ajouter à vos séquences vidéos le logo, le tag d’Insta360. Mais aussi et surtout, le vôtre, notamment pour votre publicité ou protéger vos créations avec Add Logo. Vous y choisirez sa taille et son emplacement.
 
Voilà pour les réglages basic de votre export de séquences, second onglet, rapidement, l’audio, le son de votre rush.
 
Sur off, pas de modification appliquée, le son sera tel que l’a capté la caméra, « Voice focus », comme son nom l’indique, l’accent sera porté sur la voix en augmentant sa tonalité et « Action Focus » sur la dynamique.
 
Franchement, il s’agit de préréglages d’equalizer prédéfinis, on entend clairement la différence, mais le son de ces petites caméras étant en règle générale de toute façon de mauvaise qualité de par leur taille, trop petite pour embarquer un bon micro. Cela aura peu d’intérêts de si attarder.
 
Et enfin, « Files propreties », les propriétés de votre fichier, les méta données qu’il embarque avec son nom, le type de fichier, le firmware utilisé au moment du tournage et sur quelle caméra, la date, le poids, la taille du fichier, son nombre d’images par minute, le bitrate et sa durée.
 
Pour conclure cette partie, tout en haut à droite, le bouton « export » qui exportera les rushs que vous aurez sélectionnés dans l’inspecteur. On y reviendra après les modifications.
 

La timeline

La Timeline maintenant, le travail commence après que l’on ait choisi les réglages, rien de trop compliqué jusque là.
 
Il ne s’agit pas d’une timeline de logiciel de montage comme je vous l’ai déjà expliqué puisque l’on ne pourra travailler qu’un seul rush, qu’une seule séquence vidéo à la fois.
 
Ce n’est donc pas pour faire du montage.
 
D’ailleurs, cela explique qu’on pourra raccourcir la séquence uniquement par ses deux extrémités, mais malheureusement pas en enlever un morceau au milieu. Pour la raccourcir donc, soit, avec votre souris, soit en appliquant les crochets à partir de l’endroit où se trouve le curseur de lecture.
 
Bien sûr, vous pouvez décider de jouer la séquence que vous avez sélectionnée avec le player, « Play », « pause » ou en déplaçant le curseur. Vous pouvez activer ou non la magnétisation de ce curseur à droite. Cela permettra, lorsque l’on va mettre des points clés, pour définir la position des vues que l’on souhaite à partir des vues 360°, on pourra plus facilement revenir les modifier, comme sur votre logiciel de montage.
D’ailleurs, juste à côté se trouve le zoom de cette timeline, très utile lorsque les rushs durent de longues minutes, mais là aussi rien d’exceptionnel.
 
On y arrive à l’exceptionnel, les trucs vraiment sympas.
 
Une dernière chose, vous pouvez accélérer momentanément votre séquence, en plusieurs vitesses, et même lui appliquer un effet visuel d’accélération avec du flou sur les contours avec ces petits boutons. Ça donne un petit côté peps, très sympa sur les scènes d’action. Je vous préviens tout de suite, on ne peut pas voir l’effet à la prévisualisation, il faudra attendre la fin de votre export pour constater le rendu.
 
Avant de modifier vos rushs 360° pour les rendre dynamiques, les faire évoluer d’une vue à l’autre, sachez que vous pouvez aussi décider d’en rester là et une fois que vous avez défini votre séquence, vous pourrez l’exporter en 360° pour l’utiliser avec un casque de réalité virtuelle, sur YouTube en 360° ou même sur les réseaux sociaux comme Facebook.
Les internautes seront alors plongés au coeur de votre vidéo et décideront par eux-mêmes de faire varier la vue à leur guise en fonction de l’orientation qu’ils lui donneront.
 
Pour les réglages d’exportation, restez jusqu’à la fin de l’article, ils sont les mêmes pour les deux, on y reviendra dans le détail.
 
Donc maintenant, pour rendre tout cela plus fun, plus dynamique, on va passer sur l’onglet « Free Capture ». Souvenez-vous, je vous en ai parlé précédemment, les différentes vues. On commence toujours, comme pour l’exercice précédent à définir le début et la fin de sa séquence vidéo avec les crochets ou en faisant glisser les curseurs.
 
Il y a également trois nouveaux boutons, leurs fonctions sont très simples :
  • Le premier le plus important. Il définit une image clé qui se positionnera là ou se trouve votre curseur. Pour ceux qui ignorent les images clés, il s’agit d’une image qui, à un instant T, servira de départ à une séquence pour enclencher ou conclure un mouvement de caméra. Pas de stress, vous allez vite comprendre. On retrouve d’ailleurs ce vocabulaire d’image clé dans de nombreux logiciels vidéo.
  • Le second bouton permet quant à lui, de la supprimer au besoin, une fois que vous l’avez sélectionné.
  • Le troisième permet de « tracker », suivre une personne ou un objet que suivra le cadre, peu importe les changements de direction, on le verra.
 
Sur votre timeline, vous définissez en premier lieu la vue que vous souhaitez. On les a déjà découverts et je suis sûr que vous les connaissez, puis avec la souris leur angle, directement sur le Visualiseur.
Une fois sélectionné, avancez la séquence jusqu’au moment où vous souhaitez que cette vue évolue. Soit par un nouvel angle, soit par une nouvelle vue et indiquez-le au logiciel par une image clé « je veux que ce soit ici« .
 
Entre le premier point et le second, le logiciel fera évoluer d’une à l’autre votre vue caméra comme vous le souhaitiez. Vous pouvez modifier cette transition en cliquant dessus et en sélectionnant une transition dans la bibliothèque proposée.
 
Si vous n’en sélectionnez pas, le changement sera un Cut, un changement direct et brutal, comme s’il y avait deux caméras, c’est assez bluffant. Bien sûr, c’est la façon dont vous allez jouer avec ces points et leur transition qui rendra votre séquence créative.
 
À tout moment vous pouvez déplacer un point par cliquer/glisser ou en le sélectionnant puis en cliquant sur le bouton suprime, delete sélect keyframe, le second qu’on a vu à l’instant.
 
Et enfin, lorsque vous suivez un sujet, vous pouvez également laisser l’intelligence artificielle le suivre avec le troisième bouton. Vous devrez alors le sélectionner. Le logiciel s’occupera du reste.
 
Si par fainéantise ou par curiosité, vous ne souhaitez pas perdre votre temps sur vos rushs 360 degrés, vous pouvez laisser faire le logiciel qui va de façon automatique, par reconnaissance de scène, réaliser lui-même des clips issus de ces séquences. C’est parfois réussi, ça mérite de le laisser faire en cliquant directement sur l’icône « Auto Frame ».
 
Le travail sur la timeline est terminé, on a bien bossé, vient maintenant l‘heure du montage vidéo, il nous faut donc exporter le rush avant de l’importer dans notre logiciel de montage favori.

L'exportation

Une étape clé, elle aussi dans votre projet! Bien sûr, vous pouvez le faire avec plusieurs fichiers en même temps si vous avez préparé plusieurs séquences. Il suffit de les sélectionner, ou même les touches « contrôle + A » pour qu’elles le soient toutes et ensuite, en haut à droite, le bouton « délivrance », le bouton « export ».
 
Dans un premier temps, choisissez la résolution de votre exportation. N’oubliez jamais, qui peut le plus, peut le moins.
 
Faites peut-être toujours plus que ce dont vous avez besoin, pour conserver la qualité.
 
Il en est de même avec la compression. Vous pouvez même mettre le bitrate à fond et le codecs H.265, ou même ProRess pour ceux qui ont des compétences en colorimétrie et qui veulent garder toute la quintessence du fichier, toutes les informations, mais attention, ce sera très lourd. Déjà avec du H265, il faudra être très patient pour certaines exportations et avoir une machine adaptée pour le montage, si vous définissez tout au max, c’est du lourd.
 
Le type d’export, ici de la vidéo, puisqu’on s’est concentré dessus, et d’ailleurs, si vous exportez votre vidéo, c’est la plupart du temps pour intégrer ensuite à un montage.
Ce montage sera en 25 images par seconde, le standard en Europe et en Asie, ou 24 en Amérique.
 
Et oui, je n’ai pas oublié le « frame rate », le nombre d’images par seconde.
Malheureusement, comme beaucoup, si vous avez oublié de le sélectionner au tournage dans les réglages de votre caméra, il sera trop tard pour l’ajuster et ça créera du scintillement, une qualité non souhaitée dans votre montage au risque de dégrader l’image, c’est dommage, sauf si toute votre vidéo a été tourné comme ça et que vous pouvez conserver cette fréquence. Il faudra penser à la paramétrer aussi dans votre logiciel de montage.
 
Une dernière chose, les effets d’intelligence artificielle pour booster les couleurs et supprimer le bruit numérique, le grain des vidéos tournées dans des lieux sombres, à faible luminosité. Prudence, ce ne sera pas non plus révolutionnaire.
Et enfin, le nom et la destination de stockage du fichier vidéo exportée.
 
Comme vous le savez, je réponds très régulièrement aux questions des abonnés de la chaine Youtube en commentaires, d’ailleurs, rejoignez-nous si ce n’est pas encore fait, abonnez-vous, il n’est jamais trop tard, vous êtes les bienvenus. Cela m’encourage et développe la chaine, donc plus de vidéos tests, plus de conseils, de tutoriels, et d’articles.
 
Merci d’avoir lu cet article en intégralité, j’espère sincèrement qu’il vous aura aidé, j’ai pris énormément de plaisir à le réaliser. 
 
Partager sur vos réseaux sociaux ou par email :
Laisser un commentaire

Exit mobile version