Drone DJI Mini 3 Pro et DJI RC
Celui-là on l’attendait, on l’avait vu venir c’est le moins que l’on puisse dire. Le DJI Mini 3 PRO et sa nouvelle radio la DJI RC sont là ! Ils viennent d’arriver. Même si on savait déjà presque tout d’eux depuis quelques jours…
Il parait que c’est « hasbeen » de faire des unboxings, de lire la fiche technique, que c’est dépassé. Et bien je ne vais pas me faire prier, je veux ressentir ce petit grissement de la découverte d’un nouveau produit et je vais essayer de le partager avec vous dans la bonne humeur.
Dans cet article issu de la vidéo YouTube Monsieur JeSaistout, on va décortiquer le remplaçant du DJI Mini et célèbre Dji Mini 2 qui ont fait un carton, jusque là, porte-étendard de la marque chinoise.
Les minis se transportent partout, dans le coffre de la voiture, dans la valise de nombreux globe-trotter à travers le monde. Ils sont même utilisés par des vidéastes pros pour des plans aériens rapides, faciles à mettre en œuvre, sans oublier son utilisation idéale en intérieur.
- Le nouveau DJI MINI 3 PRO va-t-il tenir ses promesses?
- Est-il le digne héritier de son prédécesseur le DJI MINI 2?
On va évidemment passer beaucoup de temps à le scruter, à l’analyser en vidéo, les sujets vont être nombreux. Attendez-vous au MINI 3 PRO à la plage, au MINI 3 PRO à la ferme, à la montagne même, bref je vais le passer au peigne fin.
Dans cet article, je vous présenterai dans le détail le produit. Je vous donnerai mon avis, c’est un peu trop facile de se laisser influencer sans arguments, on verra qu’il a aussi des points négatifs.
Présentation du nouveau-né : le DJI MINI 3 PRO
Tout d’abord pour commencer il faut savoir que DJI propose plusieurs packs de ce MINI 3 Pro. Il y en a 3 à la sortie, car c’est certain, l’appellation « PRO » et son tarif, assez onéreux, laisse augurer, vous vous en doutez, un DJI MINI 3, peut-être rapidement.
Pour l’heure, l’entrée de gamme de cette série, c’est le pack MINI 3 PRO sans radiocommande pour ceux qui disposent déjà de la radio. Soit parce qu’ils l’auront d’un autre drone, la DJI RCN1, bien connue ou la nouvelle DJI RC, soit parce qu’ils auront déjà tollé leur premier MINI 3 et qu’ils ne leur resteront que la radiocommande en souvenir.
Son prix : 739€.
Petite parenthèse, on débriefera à la fin de cette vidéo, notamment sur ces tarifs, dans les plus et les moins, après le unboxing, la présentation des caractéristiques techniques et des spécificités caméra ainsi que la liste de ces nombreuses fonctionnalités.
Ce premier pack « NU », confirme la tendance annoncée de futurs produits DJI livrés sans radiocommande, vendues séparément, et que l’on pourra conserver de modèle en modèle, et sans chargeur. Peut-être même sans batterie si elles viennent à être standardisées par gamme.
Le second pack c’est celui avec la radiocommande RC-N1 à 829€, soit 90€ de plus pour la radiocommande dite « standard » qui équipe déjà les Mini 2, AIR 2, Air 2S et Mavic 3.
Et enfin, le 3e pack, le Mini 3 PRO avec la nouvelle radio que je vais vous présenter : la DJI RC, en pack à 999€.
Personnellement, j’ai opté justement pour ce dernier pack. Je me demande vraiment si s’est une version à assembler soit même qui m’a été envoyée tellement le packaging est minuscule!
On va le découvrir ensemble tout de suite, place au unboxing !
Unboxing DJI MINI 3 PRO
J’adore ces moments! Je ne m’en lasse pas et j’espère que ça continuera. Bien sûr je ne vais pas vous mentir, pas de surprise, on savait déjà à quoi s’attendre, ça fait des semaines qu’il y a des fuites sur les réseaux sociaux.
Il y a du nouveau dans son Formfactor. On distingue tout de suite les prohibitifs capteurs plus rassurants qu’utiles souvent, mais ça lui donne une sacrée gueule. La fameuse nacelle qui attire tout de suite mon regard, la première à offrir une rotation possible en mode portrait.
Il est toujours aussi compact, c’est impressionnant, une nouvelle fois c’est réussi.
Enfin, plus de galère pour déplier les bras, il n’y a plus de sens. Au dos le port USB-C pour la recharge et le port micro SD pour le stockage de vos images en complément des 2 petits Gigas internes, mais qui peuvent dépanner.
L’empatement au sol a été relevé, c’est plus rassurant et moins fragile lorsque l’on ne se pose pas toujours ou on le souhaite. « Dédicace à certains stagiaires du centre, je ne citerais pas de nom qui me martyrisent le matériel ».
La nouvelle radiocommande, comme un air de déjà vu elle aussi, la DJI RC, c’est son nom, est la petite soeur de la RC PRO et une évolution de la SmartController. C’est un peu la sensation de cette nouvelle sortie, une radiocommande encore méconnue, est-ce qu’elle est à la hauteur de ces prédécesseurs (autonomie, luminosité, fonctionnalité, compatibilité)? On le saura très vite.
Pour clore cet unboxing et être complet, on y trouve également une batterie de vol intelligente, un câble USB-C vers USB-C pour unique accessoire de charge, le chargeur ayant disparu. Un petit tournevis destiné aux remplacements des hélices, il y en a d’ailleurs 4 supplémentaires accompagnées de leur vis.
La protection de nacelle que j’ai retirée rapidement tout à l’heure et l’inutile documentation.
Caractéristiques DJI MINI 3 PRO
Dimensions
Le DJI MINI 3 Pro mesure 14,5 cm de longueur sur 9 de largeur et 6,2 de hauteur plié. Déplié, il mesure 25,1 cm de largeur sur 36,2 cm de longueur et 7cm de hauteur.
Poids
Il pèse moins de 250 grammes, c’est un atout majeur face à la réglementation puisqu’il se classe en catégorie ouverte et sous-catégorie A1. Cela vous obligera simplement à vous enregistrer en tant qu’exploitant sur Alphatango et d’apposer ensuite votre numéro sur le drone, la formation en ligne pour l’usage en loisirs ne sera donc pas obligatoire.
Vitesse
Il est utilisable de 0 à 40° degrés et pourra évoluer à une vitesse allant de 6 à 16 mètres par seconde soit 57,6 km/h, c’est beaucoup, en utilisant les différents modes :
- S pour Sport
- N pour Normal
- C pour Cine smooth
La vitesse en montée et en descente évoluera aussi entre 1,5 et 5 mètres par seconde selon le mode choisi.
Si la hauteur de vol maximum est réglementairement de 120 mètres en France, le drone est donné pour une altitude maximum de 4000 mètres depuis le niveau de la mer.
Pas de limitation non plus sur la portée de sa radiocommande car avec la technologie de transmission O3, pour ocusync 3.0, en 2,4 et 5,8 Ghtz quelle embarque.
Le drone sera pilotable à une distance de 8 à 12 km maximum, même s’il y a une légère différence de ce côté entre les deux radios proposées à l’avantage de la RC.
On est tranquille en France avec une utilisation réglementaire maximum de 200 à 300 mètres lors du vol à vue en loisirs, ce sera suffisant pour la plupart d’entre-nous.
Batterie
DJI annonce 2 modèles, et cela a une importance. Celle livrée avec a une autonomie de 34 minutes. L’information est donnée par le constructeur et indique qu’elle a été calculée avec une vitesse de 21,6 km/h, sans vent.
On la mesurera lors des tests terrain.
La seconde batterie de vol intelligente « PLUS » est différente, avec une autonomie et un poids plus importants. Elle fera passer l’autonomie à 47 minutes, impressionnant, dans les mêmes conditions que citées précédemment, mais fait dépasser les 250 grammes à l’aéronef.
On passe d’une batterie de 80,5 grammes à 121 grammes, ce qui aura une incidence importante sur son utilisation, car une réglementation différente en France pour les drones de plus de 250 grammes, qui vous obligera à réaliser la formation loisirs gratuite et accessible en ligne sur Alphatango. Même si je vous le conseille dans tous les cas.
Les batteries se rechargent très rapidement grâce à la charge bidirectionnelle en une heure seulement. Malheureusement, vous ne pourrez pas le contrôler sans mettre la batterie dans le drone. Elles ont perdu leurs leds de niveau de charge. On se penchera plus tard sur son autonomie, sinon cet article va faire être long.
Côté résistance au vent, il est censé résister à des vents de 29 à 38 km/h.
Une information qui fait du bien, qui rassure les débutants ou les casse-coups : la détection d’obstacles sur 3 axes qui fait son apparition dans cette gamme. Sans forcément être utile, et oui, au risque de passer pour un rabat-joie, la détection d’obstacles, quelques soit le drone reste peut efficace face aux petits branchages et au câble électrique.
Le seul endroit où elle serait utile c’est sur les côtés, notamment lors des vols intelligents, autonomes, par exemple, mais ce n’est malheureusement pas le cas puisqu’ils sont uniquement sur trois directions.
Une couverture quasiment totale à l’avant et dessous, peut importe son inclinaison lors de son évolution et assez importante à l’arrière.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ça reste quand même bien sûr un PLUS, un bon point, très appréciable.
Le capteur du DJI Mini 3 Pro
Son capteur est un 1/1,3’’ pouce qui ouvre à f1.7 avec un FOV de 82,1° pour un équivalent de 24 mm en plein format.
Il embarque la technologie double ISO Natif pour de meilleures performances en basse luminosité.
Une technologie qui a déjà fait ses preuves, notamment chez Panasonic je vous en ai déjà parlé sur le S5. Il prend deux valeurs de sensibilité qu’il vient coupler ensuite pour ne garder que le meilleur.
Ajouté à sa belle ouverture de 1.7 je vous le disais, malheureusement fixe, ça devrait donner des résultats sympas en basse luminosité, on le vérifiera.
Il enregistre des vidéos en 4K et 2,7K jusqu’à 60 images par seconde, en HDR jusqu’à 30 images par seconde. Cela fait plaisir de revoir la vidéo HDR disparue sur le AIR 2S mais qui était présente sur le AIR 2, et même jusqu’à 120 images par secondes en HD pour de superbes Slow Motion.
Les images seront enregistrées aux formats MP4 ou MOV aux codecs H265 ou H264 à un bitrate de 150 m/s.
Attention, ces caractéristiques commencent à réclamer une machine de montage conséquente, en H265, ne le sous-estimez pas!
C’est une excellente chose de la part de DJI d’avoir conservé le H264.
Ces images peuvent être enregistrées dans deux profils colorimétriques différents. Le Normal et D-Cinelike, à l’aspect plus pâle, mais qui permet en fait de venir apposer plus facilement, avec plus de largesse, en post-production votre colorisation, étalonnage et Luts.
La prise de photo en 48 Millions de pixels (8064 x 6048) en Jpeg et en RAW. Enfin, ça commence à justifier le tarif tout ça.
Fonctionnalités du DJI MINI 3 PRO
On retrouve les habituels modes de vols intelligents le Focus Track pour réaliser facilement quelques plans sympas en mouvement avec le suivi d’une personne ou d’un véhicule.
La technologie Apas 4.0 d’évitement d’obstacles prendra là tous son sens. Je sais que c’est une fonctionnalité très appréciée et attendue, c’est bien de la voir disponible dessus au lancement alors qu’elle ne l’était pas sur le Mini 2 et qu’il a fallu attendre qu’une application tierce comme LITCHI la propose pour l’activer.
Autre fonctionnalité de vol intelligent : Le point d’intérêt pour réaliser un vol circulaire autour d’un édifice, d’un sommet ou autres.
Les modes dronie, fusée, spirale, cercle, boomerang et astéroïdes sont là aussi!
Les Mastershorts, la fameuse réalisation automatique de vidéo. Un petit programme à lancer qui réalise une série de plans en automatique avant de les assembler pour vous proposer une vidéo prête à poster.
Les traditionnels Timelapse, photos à intervalle régulier pour créer une vidéo accélérée.
L’Hyperlapse, la même chose en mouvement, les panoramas 180°, sphère 360°, grand-angle ou verticale.
DJI n’a rien oublié de son intelligence artificielle et des vols intelligents. Finalement ils y sont tous sur ce modèle, c’est très appréciable pour les débutants qui en sont les premiers utilisateurs.
Le zoom numérique jusqu’en 4X aussi. Je pense que la qualité ne sera pas folle, on le vérifiera.
Et surtout, LA nouveauté de ce drone, je dirais même de l’ensemble du marché, la prise de vue en mode vertical. Le capteur bascule littéralement pour prendre à la verticale, et hop, direct sur Instagram, il ne s’agit pas d’un crop logiciel, c’est très judicieux.
D’ailleurs, je vous assure que c’est la vérité, juste avant de débuter la rédaction de cet article, le compte Instagram de Monsieur Jesaistout, comme un signe, vient de passer les 1000 abonnés. Et comme je l’avais promis dans les précédents articles et vidéos, je vais tenir ma promesse dans les jours qui viennent pour honorer cette nouvelle. MERCI
Revenons à nos moutons, une autre fonctionnalité intéressante, c’est le Quicktransfert.
Elle prend tout son sens sur ce modèle destiné aux baroudeurs, encore plus avec la vidéo verticale justement. C’est la possibilité de transférer les images à un débit de 25Mo/s direct en wifi vers son téléphone.
La radiocommande
La nouvelle radiocommande DJI RC ressemble fortement à la RC Pro, avec un coloris plus clair de la désormais classique RC-N1.
Elle en reprend une partie des boutons : celui marche arrêt, le bouton RTH qui permet de stopper un vol intelligents ou faire revenir le drone en cas de panique.
Au milieu, le choix des trois modes que sont :
- le C pour Cine Smooth, un mode de vol plus cinématique avec des mouvements plus doux que sur les autres et moins brusque, essentiellement utilisé pour de la réalisation vidéo.
- le mode N pour Normal, c’est le mode parfait pour l’apprentissage du télépilotage c’est ni trop brusque, ni trop doux.
- le mode S pour Sport, c’est le mode parfait pour tout ceux qui veulent impressionner leurs proches en leur montrant la capacité de la bête.
Il dispose d’un bel écran tactile, de 5,5” en 1080p avec une luminosité de 700 nits, l’équivalent de la plupart des smartphones du marché actuellement, avec un taux de rafraîchissement de l’image à 30 images par seconde.
Vous retrouverez au dessous les différents ports, un port USB-C pour la recharge. Son autonomie est donnée pour 4 heures.
Un port pour micro carte SD caché sous une trappe qui vous permet d’y enregistrer les images du retour en 1080P, elle est accompagnée d’un second port USB-C destiné, j’imagine, à un futur adaptateur vers une sortie HDMi ou le branchement des nouveaux micros DJI pour enregistrer le son synchronisé avec les images, notamment pour consigner des informations ou consignes de vols.
Vous retrouvez à l’arrière les boutons C1 et C2 que vous pourrez attribuer à différentes tâches et le rangement des joysticks.
Sur le dessus les boutons de prises de vues, le tilt et une autre roue crantée pour le zoom.
Pour finir sur celle-ci, deux choses ont disparu comparées à la RC Pro, notamment les antennes qui sont maintenant directement intégrées, et le bouton 5D paramétrable, qui n’a pas fait le voyage jusqu’à cette radiocommande.
Sa prise en main est agréable, elle est plus légère que les précédentes.
Un mot sur l’application utilisée pour le piloter. Il s’agit de DJI FLY. Vous savez que chaque drone télépiloté via cette application active plus ou moins de fonctions disponibles, même si en majorité ce sont les mêmes.
Elle est en français, c’est appréciable, notamment sur la RC alors que ça n’a jamais été le cas sur le SmartController.
Les dernières mises à jour de DJI FLY en a fait petit à petit une application appréciée et appréciable, idéale pour le télépilotage de ce MINI 3. On pourra seulement regretter que la DJI RC ne puisse rien embarquer d’autres pour l’heure puisqu’elle est bridée.
Mon avis
Le bilan maintenant de cette découverte avec les plus et les moins de ce DJI MINI 3 PRO !
Les plus
On ne peut plus dire ou penser que sa taille réduite est un handicap, stop aux préjugés, il a tout d’un grand et très bon drone… sur le papier.
Merci pour cette nouvelle radio. Elle sera compatible avec les futures déclinaisons du MINI 3. Ce qui évitera l’achat de radio supplémentaire pour les passionnés ou ceux qui perdent le leur. Certes, elle n’est pas parfaite et un peu « bridée », mais elle rend accessible le bonheur de ne plus avoir à monopoliser son smartphone pour tourner. Je connais ce bonheur avec la Smartcontroller et la DJI RC Pro.
On peut difficilement s’en passer ensuite!
Alors qu’on croirait déjà tout inventer et qu’on s’attendait simplement à de meilleures spécificités techniques, voilà que DJI a l’excellente idée d’apporter une nouvelle fonctionnalité avec la vidéo verticale, c’est top. On n’arrête pas le progrès.
Également les possibilités de cette nacelle de pivoter de 80 à -135 degrés, comme le fait le PARROT Anafi. C’est un vrai plus pour les réalisations audiovisuelles.
Cette idée de batterie intelligentes plus, pour laisser décider du poids et de la durée de vol au pilote, c’est judicieux et une belle avancée, dommage qu’on dépasse les 250 grammes si importants. Ça me fait une transition idéale vers…
Les moins
Le prix. Comme je le disais, la mention « PRO » laisse augurer une gamme plus complète avec un Mini 3, plus abordable.
Dommage de ne pas l’avoir annoncé et dévoilé en même temps.
Attention à la qualité d’image, ce n’est pas non plus un capteur d’un pouce ou 4/3. Il reste très polyvalent, mais ne vaut pas c’est grand frère.
L’apparition de la DJI RC est judicieuse, je vous le disais. Plus pratique, plus ergonomique, plus simple à utiliser que son smartphone sur la RCN1, bien que ça ne soit pas vitale.
En revanche, dommage que sa luminosité ne soit que de 700 lits, loin derrière les 1000 de la Smartcontroller et DJI RC PRO et de la disparition de certains boutons et fonctions comme la retransmission via HDMI.
La luminosité d’un écran, surtout en cette période reste primordiale, pour de belles réalisations!
Cette présentation touche à sa fin, il va désormais être temps d’aller l’éprouver, l’épuiser même pour savoir de quoi il est vraiment capable et savoir si toutes ses bonnes ondes se confirment.
Comptez sur moi pour un retour objectif et honnête.
