Les DJI MINI sont depuis des années maintenant les plus vendus des drones DJI. Et ne va pas se raconter de salades, c’est pas l’habitude de la chaine, on en attend beaucoup. Je vais être précis et vous allez tout savoir, les plus et les moins de ce nouveau, futur Best Seller, que j’ai pu découvrir et mettre à l’épreuve, et tout n’a pas été rose.
Dans cet article issu de la chaîne Monsieur Jesaistout, on va disséquer le dernier né, juste sorti : LE MINI 3. Nous allons faire connaissance avec cette nouvelle machine!
- Les caractéristiques techniques, on va très vite cerner la machine
- les tests terrain en même temps, avec ce que j’appelle la preuve par l’image, cela fait déjà presque un mois que je l’ai, j’ai pu l’essayer dans différentes conditions, mer, montagne, soleil et neige.
- Mon avis, digne successeur ou non.
Le DJI MINI 3, drone débutant et plus si affinité, présentation sans complexe, c’est parti !
Caractéristiques techniques
Encore UN, pourquoi changer une équipe qui gagne? DJI nous fait le bonheur de cette nouvelle sortie, évolution du MINI 2, ce DJI MINI 3 offre de belles promesses, toujours aussi léger, facilement transportable, toujours plus d’autonomie, la présence des fonctionnalités créatives, la dynamique d’images au coeur de la bête et 5 tarifs différents pour séduire toujours plus de passionnés.
Je dois vous préciser que toutes les images qui apparaissent dans la vidéo de cet article ont été tournées avec le DJI MINI 3 en mode automatique, sans filtre, et que j’indiquerais lorsqu’il y aura eu des retouches colorimétriques.
Si vous ne maîtrisez pas ces sujets, il faut que vous sachiez exactement à quoi vous attendre en déballant votre précieux. Je ne vends pas de rêve à coup d’équipe technique et d’heures de post-production.
Le DJI MINI 3 est très simple à utiliser, je veux qu’il en soit de même dans cette présentation.
Aller, pour commencer, à qui s’adresse t’il? dans quelles conditions à-t-on le droit de l’utiliser? on se débarrasse tout de suite de la question réglementation avec un rappel !
Son Poids
Son poids est inférieur à la barre des 250 grammes, c’est un avantage certain pour passer sous les radars de la formation drone loisir obligatoire, même si ça va de soi que je la conseille. Avec 249 grammes, vous aurez juste à vous enregistrer très rapidement en tant qu’exploitant sur le site d’Alphatango, c’est obligatoire lorsque vous utilisez un drone équipé d’une caméra.
Fin du suspense aussi concernant la réglementation européenne, pas d’inquiétude, sa certification est en cours, elle sera rétroactive, avec la mention de classe CE : C0.
Le survol de personnes isolées est toléré, mais le survol d’un rassemblement d’individus est interdit. Pas de contrainte majeure donc à son utilisation en France en respectant les zones de vols loisirs si vous n’êtes pas pro.
Et toujours en raison de son poids inférieur à 250 grammes, il est utilisable en Chine, aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays qui vous accueille durant vos vacances, ça démarre fort !
LE DESIGN
Son form-factor, son design, il est bien connu, il reprend celui des précédents MINI avec de légères différences. L’absence de capteurs anti-collision du 3 PRO, excepté en dessous, ce qui amorti notamment l’atterrissage. Je reparlerais de leur nécessité ou non, ça rassure, mais souvent pour rien, ils ne font pas tout.
Il reste compact, très facile à transporter, c’est ce que l’on aime. Le déploiement des bras est rapide, c’est vraiment un drone de poche idéal pour emmener partout.
On peut toujours regretter que DJI conserve le système de fixation des hélices par vis, pour une question de poids, pas toujours simple à changer en balade en cas d’incidents, pensez à conserver le petit tournevis fourni pour ce faire.
LES BATERIES
Elles se clipsent et se retirent très facilement. Ce sont les mêmes que la version PRO, la technologie ayant été cependant améliorée, l’autonomie est désormais annoncée à 38 minutes de vol, c’est vraiment très confortable! Elle peut même être étendue à 51 minutes, record absolu, avec la batterie haute capacité, mais on passe à 290 grammes.
Lors de mes tests, j’ai régulièrement dépassé les 30 minutes, on en oublie presque le temps. C’est vraiment très bien, c’est long 30 minutes pour immortaliser un lieu. Pour ces tests, j’avais 6 batteries à ma disposition, mais je suis certain que j’aurais pu en road trip ou en voyage, me contenter de 3 par jour sans me priver.
Cela dépend du vent et de la température extérieure bien sûr, d’ailleurs il est donné pour une plage d’utilisation de -10 à +40 degrés.
LE CAPTEUR
Le capteur, c’est un CMOS de 1/1,3 pouces de 12MP avec un angle de vue de 82,1 degrés, équivalent à un 24mm, à une ouverture fixe de f1.7, il va rentrer beaucoup de luminosité.
Ce capteur, il bascule d’une simple pression sur la touche C2 au dos de la radio en prise de vue verticale, idéale pour partager vos réalisations sur les réseaux.
Tests terrain
CÔTÉ PHOTO
Une résolution de 4000 par 3000 pixels lorsque vous utilisez la totalité du capteur, sur le réglage 4/3, ce que je vous conseille, ou 4000 par 2250 avec le crop pour reproduire le 16:9.
Enregistré en JPEG ou JPEG plus DNG, le format BRUT de DJI qui offrira plus de possibilité à vos retouches en post-production, même s’il pèse forcément plus lourd.
L’apparition également sur MINI des photos HDR, qui permet la prise de vue instantanée de 3 photos à différentes expositions : une plus sombre, légèrement sous-exposé, une plus claire, légèrement sur-exposées, et une normale. Elles sont automatiquement compilées pour offrir une image plus dynamique avec plus de pep’s.
Et c’est clairement assumé par DJI sur le format compressé JPEG qui délivre une photo à la limite de la réalité mais qui convient parfaitement à ce que l’on attends et ce que l’on partage actuellement sur les réseaux.
Une image dynamique, pas besoin de retouches, ou très peu. Je vous laisse vous faire une idée sur les résultats de ce capteur, personnellement, je trouve ça très bon en photo pour la taille du capteur et le prix du drone. Ça va satisfaire beaucoup d’entre vous pour une utilisation sur les réseaux sociaux ou souvenirs de famille. Ça commencera a être compliqué en basse luminosité, même si ça c’est nettement amélioré, c’est indiscutable.
EN VIDÉO
Il filme en 4K, 3840 par 2160, jusqu’à 30 images par seconde, en 2,7K et Full HD, jusqu’à 60.
L’enregistrement se fera au format MP4 aux codecs H.264 avec un bitrate de 100 MegaBits par secondes.
Mais la surprise du chef n’est pas à chercher dans ses spécifications plutôt classiques pour cette gamme de prix. La fierté de DJI réside dans un tout nouveau traitement de l’image sur ce nouveau capteur.
Nul besoin d’allez chercher une taille plus grande, comme c’était le cas sur le MINI 2, ou des pixels supplémentaires, comme le MINI 3 PRO, (vous commencez à le savoir).
DJI utilise désormais la technologie DUAL ISO NATIVE qui va sélectionner la meilleure sensibilité, sur une plage de deux valeurs, pixel par pixel, je vous expliquerai en détails dans l’article de présentation technique et unboxing.
Cette innovation, sur le MINI 3 (car ça existe déjà), améliore considérablement sa plage dynamique et la qualité en basse et haute luminosité. C’est LA surprise du chef! DJI fait fort en atténuant considérablement le défaut majeur du MINI 2 qui bruitait à la moindre baisse de luminosité ou cramait l’image en mode automatique.
Je n’ai pas besoin d’en rajouter pour faire plaisir à DJI ou à je ne sais qui. Ça graine beaucoup moins dans les noirs, sans être exceptionnel, attention, car cela reste un capteur minuscule, mais c’est pas mal à la tombée du jour, dans les zones sombres, beaucoup moins gras, moins aquarelle.
Cette nouvelle gestion HDR en vidéo, qui n’est pas un format High Dynamic Range, mais un traitement différent au niveau de la puce, possible grâce à l’utilisation de la technologie Dual Iso Native, est une belle réussite. On fait un step en qualité pour ce drone qui devient très polyvalent.
N’oublions pas les différentes fonctionnalités. Elles sont toutes là et apportent un vrai plus. Le MINI 3 dispose des Quickshots, des petits programmes de vols automatiques qui simulent différentes figures.
Vous sélectionnez un sujet, vous régler la distance et le sens de rotation et c’est parti, après un petit minuteur 3, 2, 1, le drone se lance et réalise seul la figure. Vous pouvez bien sur l’interrompre à l’approche d’un obstacle.
Il existe 5 programmes automatiques :
- cercle
- fusée
- boomerang
- dronie
- spirale
Et ce qui est interessant, c’est que les Quickshots sont disponibles aussi dans le mode vertical. Plus besoin de se prendre la tête pour réaliser de beaux plans originaux pour vos stories.
Vous avez aussi les différents modes de prises de vues. Le HDR, je vous l’ai dit, l’intervalle pour prendre une photo à intervalle régulier afin de réaliser un timelapse. Vous avez même la réalisation de photos à 180°, pour un beau panorama, le grand-angle qui assemblera plusieurs clichés pour immortaliser par exemple un paysage face à vous, ou même, j’adore ça, la sphère 360° qui vous permet de partager de façon très originale votre prise de vue.
En revanche, il ne dispose pas du suivi de personne, le système APAS, ou de l’évitement d’obstacle, vous l’avez compris avec l’absence des radars.
Que ce soit en photo ou en vidéo, le MINI 3 possède un petit ZOOM : de 2 fois en 4K, de 3 fois en 2,7K et 4 fois en FullHD que l’on active avec la molette de la radio ou sur l’écran de l’application. C’est ludique, mais cela dégrade énormément l’image, c’est un zoom numérique évidemment, ne vous attendez pas à des miracles. C’est déjà bien que ce soit présent.
Comportement en vol en intérieur
Pour commencer en intérieur, c’est une utilisation très prisée des pros avec les MINI alors je le précise, même si c’est pas un AVATA non plus. Il est très stable, pas de problème de turbulences car il brasse très peu d’air.
Comportement en vol en extérieur
J’ai essuyé quelques rafales depuis que je l’ai et pour ceux qui on vu ma vidéo sur le test du MINI 2 avec des vents de 70 km/h, ils savent que j’en connais un rayon sur le sujet.
Son comportement est très bon pour ce petit drone de moins de 250 grammes, il passe partout, ou presque, il est très stable et résiste bien au vent et aux rafales, jusqu’à 30-40 km/h . Ça devient la norme chez DJI, on appelle cela le vente de nivaux 5, on voit que c’est un sujet maitrisé. Nul besoin de s’y étendre, de toute façon une alerte sur la radio indique lorsque vous commencez à jouer avec le feu. Je n’aurais pas grand chose à vous dire à part que c’est très rassurant.
LA RADIOCOMMANDE
La radiocommande, ou plutôt LES radiocommandes car le MINI 3 est pilotable, dès sa sortie, avec la DJI RC-N1, l’une des plus répandue et la DJI RC, avec son écran, de 5,5 pouces de 700 lits. Vous pouvez même y plugger le récepteur du DJI MIC, pour commenter en direct vos images et enregistrer votre voix et le retour vidéo sur la microSD.
Le retour vidéo est en 720P, à 30 images par seconde, jusqu’à 6 kilomètres. Je m’étendrais sur les spécifications sur l’article de présentation technique là aussi. Je voulais surtout que cet article de test soit axé sur les résultats, la qualité des images. Et puis on en reparlera de la transmission dans les MOINS à la fin.
L’APPLICATION
L’application pour gérer le MINI 3, c’est DJI FLY, boudée à son lancement, elle commence sérieusement à s’améliorer. Elle est très intuitive, simple à comprendre, en Français, on y retrouve le retour automatique au point de départ RETURN TO HOME, très rassurant pour les débutants, le mode tutoriel qui limite la portée du drone pour se rassurer, la gestion du volume de vol aussi pour limiter la hauteur et la distance.
De toute façon, je vous prépare un tutoriel pas à pas pour ne pas vous y perdre.
Les tarifs
- 489€ pour le drone nu, pour ceux qui ont déjà la radio RC-N1 ou la RC
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- Avec la RC-N1 – 579€
- ou avec la RC et son écran 749€
- Si vous choisissez avec le FLY MORE COMBO, pour avoir la sacoche en plus, le hub de chargement, les hélices de rechange et 3 batteries le tarif passe à 768€ avec la RC-N1
- ou 938€ avec la RC.
Ces tarifs comparés aux résultats et aux performances sont très corrects. Mais on peut regretter l’écart important avec le modèle précédent, le MINI 2 qui est à 459€ avec sa radio.
Le choix de raison reste vraiment à l’achat les packs FLY MORE COMBO, c’est plus économique et largement suffisant pour la quasi-totalité des usages. Je vous laisserais les comparer.
Bilan de ce MINI 3
Pas de grande nouveauté esthétique pour ce drone. Il est dans la lignée des précédentes versions. Il satisfera à coup sûr ses propriétaires, débutants, passionnés, voyageurs, ou professionnels qui l’affectionnent pour les vols en intérieur ou à risque.
C’est un très bon drone pour débuter, foncer, passer au pro si vous avez vraiment peur de l’absence des capteurs anti-collisions et que vous avez le budget. Mais pas pour les performances photo et vidéo, on ne peut pas dire qu’il y ait une grosse différence pour le commun des utilisateurs. Avec la radio DJI RC, le MINI 3 PRO est à 999€ et le MINI 3 à 749€. Si je ne peux pas affirmer que la différence de qualité d’image est flagrante, ça fait cher les capteurs périphériques.
LES PLUS
Vous l’avez compris, c’est vraiment le traitement HDR qui est une vraie réussite avec une plage dynamique beaucoup plus élevée. Ces photos en JPEG offre plus de peps naturellement, et enfin, en vidéo, on peut aller un peu plus loin sans que l’image soit dégradée à la moindre baisse de luminosité ou cramée dans les blancs face au soleil.
Ce mode full automatique, sans intervention de votre part dans les réglages, fait plutôt bien son job!
La nacelle qui bascule à 90° en mode verticale, moi qui utilise de plus en plus Instagram, je commence à aimer, loin de mes premiers sentiments sur le sujet.
Et je reste amoureux de la plage d’utilisation de la nacelle de -135 à + 80° qui permet la réalisation de plans très originaux et le vol sous des édifices pour des missions d’inspection ou de captations.
L’autonomie, c’est bluffant, je ne sais même pas si c’est nécéssaire d’aller plus loin. On a le temps, plus besoin de faire vite pour immortaliser un lieu, 30-35 minutes c’est top.
Et enfin, excellente transition vers les moins, les 5 différents packs, dès la sortie, pour s’adapter à toutes les bourses.
LES MOINS
La hausse du tarif, même si ça les vaut et que toutes les hausses semblent justifier actuellement, elle est importante et pas négligeable pour beaucoup d’entre-nous.
La transmission, O2, jusqu’à 6km en Europe, 10 dans le reste du monde, m’a pourtant lâcher à quelques centaines de mètres en tournage sur la côte, est-ce les interférences? Je doute que ce soit la distance, mais je dois être honnête, la latence vidéo et les saccades étaient flippantes. Est-ce l’antenne relais juste à côté du phare de Cerbère à la limite de la frontière Espagnole, comme s’il n’y en avait déjà pas assez des mouettes au dessus à ce moment là, je l’ignore.
La durée de réception des GPS, de quelques longues secondes à plusieurs minutes à chaque changement de lieu, j’ai bon espoir qu’une mise à jour règle ça très vite comme cela a été le cas sur le Mavic 3 à son lancement, mais c’est pénible.
Pour conclure, l’absence de capteurs ne doit pas être sacralisé, OUI c’est un plus pour les débutants, mais cela n’empêche pas de cracher le drone dans de fines branches d’arbres, dans des fils électriques, en vol automatique ou latéraux… Restez prudent, volez à vue et tout se passera bien!
Le MINI 3 c’est un choix sans risques. Retrouvez sur la page Instagram les tests que j’ai pu faire des vidéos et photos en mode vertical.
