Conseils pour votre premier vol

Une fois n’est pas coutume, nous allons parler drone et pas sur n’importe quel sujet!

Nous allons évoquer un moment que personne d’entre nous n’à oublié, ou ne va oublier, si vous n’avez pas encore réalisé votre baptême, notre premier vol de drone.

J’ai pensé qu’il serait judicieux qu’on évoque ensemble les règles et les conseils de bases en préparation et en pilotage pour réaliser en toute sécurité son ou ses premiers vols. Nous allons tenter de préparer aux mieux ce moment très souvent stressant, le désacraliser pour essayer d’en profiter un maximum et surtout en faire un bon souvenir.

La pratique du drone est quelque chose que l’on doit appréhender et qui ne se fait pas à la légère.

 

Non, on ne risque pas sa vie, mais dans certains cas extrêmes, cela peut être dangereux et trop souvent malheureusement fatal pour la machine.

Cet article issu de la chaîne Monsieur Jesaistout est donc destiné aux pilotes débutants ou à ceux pour qui, un rappel ne fera pas de mal. Nous allons évoquer uniquement la pratique loisir, car vous savez qu’elle est différente, notamment pour la réglementation, pour nous les professionnels.

  1. La préparation, le rappel des étapes élémentaires avant de décoller.
  2. Les réglages une fois sur place, la check-list.
  3. Le pilotage, quels sont les fonctions à connaître, les bases et quelques conseils.

Le rappel des étapes élémentaires avant de décoller!

Non, je ne vais pas vous faire le « sermonnage » habituel autour de la réglementation. Beaucoup d’entre vous savent déjà qu’elle est stricte, mais elle est trop souvent considérée comme contraignante et là, je ne suis pas d’accord, je vais défendre mon point de vue rapidement et vous encourager à la respecter.

La réglementation a un but : nous protéger en encadrant l’utilisation des drones pour nous permettre tous d’être en sécurité et respecter un minimum aussi notre vie privée. Pour nous, elle va aussi permettre d’avoir plus de sérénité. C’est là l’essentiel de la préparation d’un vol, faire en sorte qu’il soit préparé. Il faut être méthodique pour que ce soit rapide. Et pour ça, vous pouvez utiliser les sites géoportail drone, ou celui de Mach 7.

Mais je vous conseille, bien plus pratique, l’application GeoDrone, issue du site géoportail. Elle vous permettra de contrôler les lieux où vous allez pouvoir vous adonner à la pratique du drone sans être embêté. 

Elle comporte malheureusement quelques erreurs en indiquant parfois des zones autorisées en agglomération ce qui n’est pas le cas, jamais pour les pilotes loisirs, exceptée une petite tolérance dans son jardin à quelques mètres et encore, même dans les parcs et jardins publics c’est non!

Il y a encore en France suffisamment de lieux pour ça, nul besoin de répéter qu’on ne peut voler nulle part, c’est complètement faux en loisirs, il y a des lieux magnifiques pour voler.


L‘application vous donnera également la hauteur de vol maximum autorisée et la présence ou non de lieux sensibles, de zones réglementées aux alentours. On en aura besoin tout à l’heure dans les réglages du drone avant de décoller.

Ces conseils n’ont pas pour but d’être un tutoriel sur la réglementation. Je vous rappelle simplement que vous devez avoir satisfait à un petit questionnaire sur les règles de bases de l’utilisation d’un drone sur le site ALPHATANGO et y être enregistré en fonction du poids de votre drone.

En deçà de 250 grammes pour le DJI mini 2 par exemple ce ne sera pas nécessaire, au-delà, et jusqu’à 900 grammes oui, il faudra s’enregistrer.

Être en règle de ce côté-là, c’est déjà un stress en moins, c’est fait. Autre conseil, au moment de choisir le lieu de vos premiers vols, assurez-vous qu’il soit dégagé autant que possible, que vous le connaissez, qu’il n’y aient pas de route à proximité, d’éoliennes, de câble électrique, d’arbres.

Évitez les lieux où il pourrait y avoir de nombreux obstacles et tant qu’à faire par pitié, choisissez une météo clémente. N’attendez pas des rafales ou un vent au-dessus de 20 kilomètres pour vos débuts, ce serait comme sortir par une mer agitée pour apprendre à nager.

Le lieu est choisi. J’ai satisfait à mon petit questionnaire sur la réglementation et à mon enregistrement sur Alphatango. Je connais bien le lieu où je m’apprête à décoller, il est adapté et sans obstacles. Et la météo est clémente, elle n’attend plus que moi.

 Les règles de bases pour piloter un drone !

Pour commencer, il  vous en faudra un. Le DJI MINI 2 est idéal pour ne pas s’embêter avec la barre des 250 grammes de la législation, mais il n’a pas de capteur d’obstacle. Pour vous entraîner, si vous le pouvez financièrement, débutez avec un petit drone sorti d’Amazon ou investissez directement dans un drone plus sécurisé type DJI Air 2 ou Air 2S.

Avant de décoller, assurez-vous toujours aussi, que les batteries du drone soit chargées, comme celle de la radiocommande. Si c’est une première pour vous, patientez bien une pleine charge à chaque fois, notamment pour les premiers cycles, ne soyez pas trop pressé. Et par la même occasion, avant de vous rendre sur le lieu de prises de vue, regardez qu’aucune mise à jour n’est disponible, pour éviter de patienter ou rebrousser chemin pour les faire en l’absence de réseau.

Lorsque l’on allume son drone, on commence toujours par la radiocommande, c’est une règle de sécurité. Et lorsque l’on est en intérieur et que l’on effectue une maintenance, une mise à jour ou pour vider le stockage interne, on retire les hélices.

 

Les étapes sur place

La première chose en arrivant, c’est de s’assurer que tout est OK, qu’on ne va déranger personne, que le lieu est sécurisé, que la météo est idéale, et qu’il n’y a pas de câbles électriques ou d’arbres à proximité.

J’imagine déjà le sourire sur les visages de ceux qui ont vu ma vidéo du Mini 2 avec des rafales de 70 km/h. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais!

Pour commencer, vérifiez bien l’état de votre machine, retirez la protection de la gimbal surtout avant de démarrer pour éviter d’endommager les moteurs et la calibration, installez les hélices en contrôlant qu’elles soient en bon état.

Toutes les imperfections agissent sur le comportement du drone et la moindre trace de fissures doit donner lieu à son remplacement, ça reste du consommable, c’est assez régulier, il faut les contrôler.

On peut passer à l’étape suivante, c’est-à-dire, l’allumage du drone. Chez DJI et pour 95% des drones dans le monde ce sera deux pressions, une longue et une courte qui permettent d’allumer sa radiocommande, pareil pour son drone. Positionnez-le idéalement sur une piste ou sur une surface plate loin de toute herbe ou pierre et retirez-vous de 4 ou 5 mètres.

 

Quelques paramètres avant de décoller

Patientez pour que le drone capte bien tous les signaux GPS. C’est plus ou moins long selon les modèles, 1 à 3 minutes. Pendant ce temps, vous pouvez aller régler, peu importe votre drone, 3 réglages essentiels : le premier, la hauteur de vol limité de l’évolution de votre drone. En France, ça ne peut excéder 120 mètres dans tous les cas et vous l’avez vérifié en première partie depuis les sites indiqués ou l’application geodrone, pour connaître cette hauteur maximum à l’endroit où vous êtes.

Réglez ensuite la distance horizontale maximum où pourra s’éloigner le drone. Restez soft pour vos premiers vols, mettez 200 mètres, c’est déjà important. Je vous rappelle que la réglementation indique simplement de voler à vue, que vous devez pouvoir voir votre drone. 

Autant vous dire qu’avec un MINI 2 par exemple, on le perd vite de vue.

Et enfin, réglez le RTH, pour Return To Home. Cette valeur est la hauteur à laquelle le drone vient se positionner, s’il n’est pas déjà plus haut, avant d’enclencher une procédure de retour en cas de perte de signal, de batterie faible, ou même de pression sur le bouton RTH en cas de panique.

Sa hauteur doit être au minimum à la hauteur de l’obstacle le plus haut qui vous entoure, en général 40 ou 50 mètres.

 

Quelques réglages de base à connaître et quelques conseils!

Pour commencer, quelle cadence choisir, le nombre d’images par seconde, en mode automatique je parle, n’utilisez pas toujours la cadence maximale. Ce n’est pas parce que votre drone fait du 60 images par seconde que l’image sera de meilleure qualité qu’à 50. 

Au contraire, elle paraîtra plus nette, mais moins réaliste.

Choisissez plutôt 25 images par seconde, ce que voit notre cerveau dans les gestes quotidiens, ou 50 pour réduire la vitesse par deux lors de votre montage ensuite.

En revanche, côté résolution, ne vous privez pas. Filmez au maximum, en 4K si vous pouvez, voire même en 5,4K avec le DJI AIR 2S pour recadrer ensuite.

Pour le montage, si votre ordinateur en est capable, enregistrez aux codecs H.265 plutôt que H264, la compression sera de meilleure qualité tout comme le .MOV plutôt que le format d’enregistrement MP4.

En photo, choisissez également le 4:3 plutôt que le 16:9. Le capteur étant nativement en 4:3, votre drone recadre la photo en 16:9 lorsque vous lui demandez. Préférez plutôt le faire vous-même en post-production.

Ça c’était pour les réglages!

Voilà, le drone est prêt, tous les signaux sont au vert, le décollage est autorisé.


C’est parti, les deux sticks de la radiocommande positionnés à l’intérieur, les moteurs démarrent. Deux possibilités s’offrent à vous : soit vous utilisez la fonction de décollage automatique proposé sur certains drones, comme pour l’atterrissage, soit vous le faites en manuel.

Il faut à la fois y aller en douceur, sans non plus trop d’hésitation. Les turbulences créées par le mouvement de l’air ont tendance à créer des instabilités.

Le drone sera souvent plus à l’aise à deux mètres qu’à ras du sol s’il y a un peu de vent. En revanche, c’est rapidement le contraire, la force du vent sera plus élevée, quand il y en a bien sûr au sol. Il en est de même pour la température, vous le savez pour ceux qui volent dans des lieux aux températures régulièrement négatives, soyez prudent.

Concernant le pilotage maintenant, je souhaiterais que chacun m’indique en commentaire les tests, les conseils qu’il souhaiterait recevoir. C’est difficile pour moi de savoir où vous en êtes sans que l’on puisse échanger et peut-être les sujets sur lesquels je pourrai vous aider, très humblement bien sûr. 

Au-delà des fonctions de pilotage automatique à partir des modes Quishots par exemple chez DJI ou même Mastershots qu’il faut savoir utiliser pour agrémenter vos plans de drones.

Ne pensez pas que les plus beaux plans sont systématiquement en hauteur.

Lorsqu’ils m’accompagnent sur les prestations, beaucoup de mes clients sont surpris par la hauteur à laquelle j’utilise mon drone. Rarement au-dessus de 40 mètres finalement, exceptés pour les plans ascensionnels à la verticale, et même très souvent au sol.

C’est justement pour ça, éloigné de vous, que je vous conseille de vous entraîner. C’est idéal pour fluidifier vos mouvements, comme réaliser des cercles ou des travelling

Attention, certains bâtiments génèrent eux aussi des turbulences, même lorsque le vent est très faible, les pilotes qui inspectent les ouvrages d’art connaissent bien ce phénomène.

Évitez toujours de paniquer si vous perdez malencontreusement votre drone de vue. Il existe deux fonctions très utiles qu’il faut absolument connaître. Sur DJI Fly par exemple qui commandent beaucoup de drones DJI, en cliquant en bas à gauche sur la vignette de la carte à tout moment, un symbole indiquant le positionnement de votre drone et son orientation par rapport à vous, vous indique où il se trouve et à quelle distance.

Entraînez-vous à l’utiliser, n’attendez pas d’en avoir besoin.

La seconde fonction est celle de localisation du drone qui m’a permis de retrouver mon MINI 2 suite au crash test par vent violent. Il vous indique, également via la carte, sa position exacte.

Pour terminer, un dernier conseil, un drone est fait pour voler, en cas de panique, tout comme pour les attaques d’oiseaux, préférez l’élever, plutôt que de suivre votre instinct qui vous encourage à le poser.


Et n’attendez pas d’avoir vidé vos batteries pour le faire revenir et vous aurez ainsi tout le temps, dans le calme de vous repérer. L’alerte de batterie faible ne signifie pas qu’il vous reste 30 secondes pour rentrer.

J’espère que cet article vous sera utile, que vous soyez débutant ou un peu plus expérimenté. Pour ne rien rater des prochains articles et prochaines actus, pensez à vous abonner.

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