Filtre variable pour drone

Dans ce nouvel article on va parler drone. Une fois n’est pas coutume, avec le DJI Mavic Air 2, que j’adore vous le savez, ce n’est pas mon premier article et vidéo dessus. Son prix, sa taille versus ses performances en font vraiment un très bon allié et un investissement idéal pour beaucoup de créateurs de vidéos ou même d’amateurs experts.
 
Les filtres, on vous bassine pour vous dire qu’ils sont indispensables à votre drone pour filmer, et quelques rares exceptions vous disent que non. On ne va pas chercher dans cet article, issu de la vidéo de la chaine, à savoir qui à raison ou tort sur ce sujet. On clôturera rapidement ce débat avec des évidences! Surtout je dois le préciser sur ce DJI MAVIC AIR 2 où leur utilisation me parait particulièrement indispensable en ajoutant vraiment un plus à vos images on le verra.
 
Je reçois énormément d’accessoires à tester pour ce drone, et c’est normal puisqu’il est sorti récemment.
 
Il y a quelques semaines, je vous ai présenté le pack de filtres Freewell All Day, pour moi l’accessoire ultime pour aller avec ce DJI Mavic puisqu’il comprend 8 filtres de différentes graduations : ND4, 8, 16, un filtre polarisé, le CPL et 4 filtres ND8, 16, 32 et 64/PL qui en plus de limiter la quantité de lumière entrante, sont également polarisés.
 
J’ai déjà testé différentes marques, et dans les tests détaillés de présentation que j’ai fait des Freewell, j’ai évoqué les filtres variables. Sur le papier, ils ont des caractéristiques semblables à ceux-là, mais condensés, en un seul et même filtre, que vous devez régler via la « molette  graduée ».
 
La particularité de ces filtres, c’est qu’ils ont souvent des imperfections avec du vignettage créé par la superposition de leurs verres. Et je ne m’étais pas caché de vous le préciser, raison pour laquelle je les utilise peu, pour ne pas dire pas, excepté en captation terrestre pour plus de polyvalence et rapidité entre les scènes.
 
Et bien cas cela ne tienne, quelques jours plus tard, la réponse du fabricant Freewell ne s’est pas fait attendre. Je recevais un pack de deux filtres variables l’un de 2 à 5 stop et l’autre de 6 à 9 stop soit ND4 à ND512 en 2 filtres!
 

VOUS AURAIS-JE MENTI ?

On va le voir dans cet article – parce que le meilleur des avis, c’est bien de ce faire le sien – avec nos propres tests, à tort ou à raison! 
Je vais partager le mien avec vous, les filtres ND Variables sont-ils eux aussi, aussi performants et qualitatifs, que les autres? Je les ai reçu il y a plus d’un mois déjà, mais je voulais que mon ressenti soit clair et complet, et il va l’être avec un avis tranchant et honnête comme d’habitude.

 
On va revenir sur une question que je vois régulièrement passer : Les filtres sont-ils indispensables à nos drones?
Je ne souhaite pas qu’on passe un tiers de la vidéo à essayer d’y répondre.
 
 
Pour bien comprendre, cette question est là même que si vous vous interrogiez pour savoir si des lunettes de soleil vous sont indispensables? Bien sûr la réponse est NON.
Personne ne vous oblige à en porter sur la plage pour éviter d’être ébloui, à la tombée du jour, en voiture face au soleil, vous pouvez faire sans! 
 
Le capteur de votre drone fonctionne différemment bien sûr, mais avec les mêmes principes. Pour éviter les reflets sur l’eau, sur les vitres en architecture, sur la neige, vous devrez en porter! Comme le filtre polarisant CPL pour renforcer les couleurs, car il limitera l’entrée des reflets du soleil présents dans l’humidité qui compose l’air ambiant.
 
Parenthèse tout de même pour vous dire qu’ils ne sont pas toujours les bienvenus. Maitrisez bien leur fenêtre d’utilisation, notamment lorsque vous souhaitez mettre en valeur les reflets du soleil pour immortaliser la brume en plaine, en forêt, sur un lac à certaines saisons.
 
 
Les filtres en vidéo par drone nous aideront à diminuer la quantité de lumière entrante avec les filtres Neutre Densité pour nous permettre d’atteindre une image correctement exposée, tout en se laissant la largesse des réglages vidéos que nous souhaitons, afin d’avoir une image naturelle sans qu’elle soit trop détaillée
 
C’est pour cette raison que l’immense majorité des créateurs de vidéos professionnelles en utilisent quotidiennement et ne se posent pas la question!
 
Ne soyez pas récalcitrant, prenez à mon avis quand même l’habitude de travailler avec. Lorsque j’achète une optique, un nouveau drone, une caméra d’action, mon premier achat d’accessoire est toujours, une série de filtres pour les accompagner, après la carte SD bien sûr.
 
Cependant, ces filtres ont un coût, et utiliser des filtres variables, puisque l’on ne peut pas utiliser de filtres adaptables sur les drones, contrairement aux objectifs photos peut être une solution moins onéreuse, on va le voir, tout comme leur efficacité.
 
Ce test concerne, les filtres freewell, un pack de 2, de 2 à 5 stop et de 6 à 9 stops, comme je vous le disais. Pour rappel, le terme STOP, autrement appelé IL, indice de lumination, ou Exposer Value en Anglais EV, est une échelle de correction de l’exposition. Je ne vais pas revenir sur le triangle qui compose l’exposition, j’en ai déjà parlé dans de précédentes vidéos, mais simplement, 1 stop permet de réduire d’un multiple de deux la quantité de lumière qui entre. Plus le chiffre augmente, moins il y a de lumière qui entre, en d’autres termes par métaphore, plus les lunettes sont foncées.
 
Sur le Mavic Air 2 tout particulièrement, puisque l’ouverture ne peut pas être réglée manuellement pour nous laisser choisir un réglage idéal, on ajustera le shutter speed, l’obturateur, la sensibilité, les ISO au minimum toujours 100, et on finira d’ajuster notre exposition à l’aide de nos filtres en choisissant le bon, pour des images ni trop exposées, trop claires, ni sous-exposées, trop sombres.
 
Pour beaucoup d’entre vous, qui sont novices dans l’utilisation des réglages manuels, je vous rappelle que j’ai déjà réalisé une vidéo complète pour les comprendre.
 
Je vous invite à aller la regarder si vous voulez en savoir plus, en apprendre plus sur ce sujet et maitriser ces réglages indispensables pour tirer le meilleur parti de ce drone bien que le mode automatique en contentera plus d’un. Je vous promets que cette bête, le DJI Mavic Air 2, est capable de beaucoup mieux que ça!

Test filtres Freewell

Pour débuter ce test, le packaging, si bien sûr il n’a pas d’effet sur nos réalisations, ce n’est pas désagréable encore une fois de la part de Freewell de nous proposer une boite rigide avec une belle qualité de finition.

C’est même plutôt sympa d’avoir laissé deux emplacements vides, notamment pour le cerclage, la protection du capteur d’origine lorsque vous le retirez pour placer votre filtre, et en plus, la petite griffe qui vous permet de le faire sans mettre vos gros doigts dessus.
 
Même s’ils n’ont pas oublié le petit chiffon en micro-fibre. Son ouverture est aimantée et sa taille n’est ni trop petite pour être égarée, ni trop importante pour être rangée dans la sacoche du Mavic Air 2.
 
Souvenez-vous, j’ai testé dans une autre vidéo le pack ultime, le Freewell All Day et ces 8 filtres dont je reste fidèle à chaque utilisation. Mais on va voir si l’on peut se contenter des filtres variables et s’il y a une grande différence de qualité et si je me suis trompé sur mon jugement!
 

Mode manuel

Pour commencer, le premier test se déroulera sans aucun filtre sur le Mavic Air 2. J’ai appliqué au décollage mes réglages habituels pour une image cinématographique, et bien sûr, sans surprise, l’image est surexposée. Comme trop nombreux d’entre nous, j’ai donc ajusté l’exposition en augmentant le shutter speed manuellement. C’est mieux, puisque correctement exposé, mais les embruns sur l’eau ne semblent pas naturels.

L’obturateur est trop rapide, ce qui créé une netteté non naturelle et les reflets sur l’eau apportent beaucoup de blancheur. Dommage, qu’on ne puisse pas apporter un peu de contraste pour accentuer le bleu du lac comme le ferait un filtre CPL, polarisé.
 
Je précise que toutes les images de ce test ont été tournées en 4K à 25 images par seconde, le standard.
 

Mode automatique

Je passe maintenant en mode automatique, toujours sans aucun filtre, sur le Mavic Air 2. Seulement, le défaut majeur de ce drone, sans être catastrophique, c’est qu’il va ajuster lui-même l’exposition en augmentant également la sensibilité du capteur.
 
On le voit clairement dans les arbres, dans les noirs, il ajoute rapidement du fourmillement qui dégrade l’image, c’est son principal défaut en plus d’une vitesse d’obturation toujours trop élevée. C’est acceptable bien sûr, mais ce n’est pas une belle image et peu importe votre profil ou vos retouches colorimétriques, ça n’y changera rien en post-production!
 
Concernant le DJI Mavic Air 2 donc, au vu des performances de son capteur, en mode automatique ou manuel, sans filtre, on ne pourra pas combler ces lacunes, c’est une évidence ! Vous allez voir qu’on peut faire mieux !
 
 

J’installe le filtre maintenant pour poursuivre les tests

 
Un conseil pour installer vos filtres, ne le faites jamais machine allumée. Je sais que lorsque l’on n’a pas l’habitude de sélectionner rapidement le filtre qui conviendra le mieux en fonction de l’ensoleillement et de la luminosité à l’heure du tournage, on a tendance à passer d’un filtre à l’autre en maintenant le capteur entre ses doigts, drone allumé, tout comme pour l’ajuster sur un filtre variable.
 
Je l’ai fait ici juste pour l’exemple, pour vous montrer les changements de valeurs en modifiant les stops de façon un peu exagérée, mais ne faites pas ça chez vous! Vous forcez sur vos moteurs, vous endommagez leur calibration et dans quelques semaines vous vous plaindrez que le capteur ne tient plus aussi régulièrement l’horizon. Ils nécessiteront d’être régulièrement calibrés.
 
Sincèrement, soyez patient et prenez le temps de choisir le bon filtre avec l’habitude, vous serez rapide. Allongez soigneusement votre Mavic Air 2 sur le dos, prenez le temps de bien faire les choses. Il appréciera et vous aussi, ça passe par là de bien entretenir son matériel.
 
Décollage maintenant avec le filtre variable Freewell de ND 2 à 5 stop réglé à 3 stop, l’équivalent au ND8, puisqu’à chaque fois, on double la valeur pour un stop de plus en commençant à ND4.
 
Le paysage est magnifique, j’aurais même pu passer à 4 stop en ND16 avec ce soleil sur ce test même.
 

Avis sur les filtres Freewell

Je ne peux m’empêcher de comparer aux fixes évidemment, puisque j’en ai testé plusieurs.
Je ne me suis pas fait mon ressenti que sur les quelques images d’illustration que vous avez vu, car comme je vous l’ai dit au début, il y a déjà plusieurs semaines que je les ai. Et leur premier gros avantage, c’est la polyvalence!
 
C’est quand même très agréable d’avoir le filtre monté en permanence sur le drone. Vous avez même une fonction « neutre » qui ajoute une valeur insignifiante, que je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser si vous ne souhaitez pas corriger votre exposition, pour réaliser un panorama ou une sphère par exemple.
 
Je me suis déjà fait surprendre à rater des sphères 360 ou des panoramas avec ce Mavic Air 2 à cause de ça. Lorsque vous utilisez un filtre variable composé de deux filtres polarisants. Oui, oui, ce sont bien des polarisants qui composent les filtres variables même s’il n’ont pas d’effets polarisants sur le résultat.
 
C’est leur addition, la superposition des deux filtres qui vous apportera ce résultat.
Lors de ces compositions panorama ou sphère, vous devez mettre la valeur à zéro ou ne pas utiliser ces filtres. Sinon, vous pourriez avoir des déformations, du vignettage ou des irrégularités. Vous savez qu’ils agissent différemment en fonction de la position du soleil. J’ai fait un test que j’ai publié sur ma page Facebook.
 
Je remercie les équipes de Freewell pour ces explications que vous retrouverez sur leur site. Je l’ignorais, mais en effet, depuis que je les ai compris, je n’ai plus de soucis sur ces réalisations.
 
Pour revenir à nos moutons, c’est donc top d’avoir en permanence un ND4 à ND32 sur le drone, surtout le Mavic Air 2 qui me serre à la volée et en loisirs un peu en dernière minute pour mon plaisir, c’est pour moi l’avantage majeur à ces filtres.
 
Pour info, leur poids est de 4 grammes contre 2 pour le cache objectif d’origine. Ça n’aura donc pas d’incidence sur votre machine de les utiliser. Leur installation est donc rapide et le choix se fait plutôt rapidement, en tout cas tout aussi rapidement que les autres une fois que l’on a pris l’habitude.
 

Bilan

Les résultats maintenant, le traitement et les images.
 
Je vous rappelle que leur seul job est de réduire la quantité de lumière dans le capteur, filtre Neutre Densité, et ils le font très bien!
Aujourd’hui, la qualité du traitement des filtres Freewell est comparable à celle de Polarpro, tout comme la qualité de fabrication, c’est robuste, très clair avec le marquage des graduations, dans la petite boite idéale, comme je vous la présentais tout à l’heure.
 
Les filtres variables ont un gros avantages et un gros inconvénient.
 
  • Leur avantage qui plaira et convaincra beaucoup d’entre vous, le prix : 50€ – environ – pour ce pack contrairement aux 130€ environ du set complet. C’est un argument de choix très important.
  • Mais à ce prix, vous devrez accepter l’inconvénient des filtres ND Variables, et pas des moindres pour nous en imagerie aérienne. Ils ne sont pas polarisés et ne peuvent pas l’être, jamais!
Ça a cruellement manqué sur les images test, comme dans les régions montagneuses ou littoral ou les paysages immortalisés seront composées de neige, de lac, de mer, d’océan, en architecture pour les reflets sur les vitres.
 
Pour moi, le filtre polarisant est celui qui apporte le plus de « peps » aux images aériennes en éliminant les reflets du soleil dans notre environnement. Il apporte saturation et contraste. Ce que vous ne pourrez jamais récupérer en post production. C’est pour moi le filtre indispensable au DJI Mavic Air 2 pour lui faire faire un bond dans la qualité de ses images et le pack 8 filtres disposent de 4 filtres Neutre densité et CPL à la fois.
 
Bref, vous l’aurez compris, je reste sur mon premier choix, les filtres fixes, mais il est avant tout artistique, puisque les filtres variables font le job. Mais il manque le « peps » du polarisé pour moi. 
En revanche, pas de vignettage constaté, pas d’irrégularité, une image nette et fidèle au Mavic Air 2, la quantité de lumière en moins. Retrouvez sur ma page Facebook, la sphère 360 degré réalisée lors du tournage
 
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