Boitier Panasonic S5
Il y a quelques jours, je vous présentais dans un précédent article, et une vidéo sur la chaine Monsieur Jesaistout, un test complet et une prise en main du nouveau boitier hybride plein format de Panasonic, le S5.
Comme je vous l’avais annoncé, j’ai bien sûr poursuivi mes tests, par plaisir, mais également par nécessité, même si c’est pas tout à fait le bon terme, car il a remplacé mon Panasonic GH5S et mon plein format Nikon pour mes missions quotidiennes, en photo et vidéo, en collectivités ou en entreprises. S’il m’épate chaque jour d’abord pour ces résultats comparés à sa taille et même son prix.
Je découvre certaines de ses possibilités, annoncées comme une révolution dans cette gamme, et en premier lieu en photo. ses performances et ses avancées enterrent définitivement les râleurs du « c’est que de la consommation, le tout c’est de bien savoir utiliser son matériel ».
Certains nous bassinent sur les réseaux sociaux avec ça. Essayez de tourner de nuit avec le GH4 ou tout autre boitier qui ont, ne serait-ce que deux ou trois ans, comme on va le faire, sans groupe électrogène dans le sac à dos, vous n’obtiendrez pas les mêmes résultats à la seule force de votre volonté.
Je vais faire plaisir aux amoureux de matos, d’évolution, dans cet article, ceux qui s’épatent de pouvoir tourner « presque dans le noir » en conservant de l’information dans les noirs, avec un boitier comme celui-ci, grâce à l’évolution de la technologie et particulièrement à une avancé développée en majeure partie par Panasonic, qui l’a intégré à ces caméras de point et d’épaule destinées auX JRI (ndlr: Journaliste Reporter d’Images), ensuite aux boitiers hybrides, en premier lieu sur le GH5S, puis le S1H et aujourd’hui au Lumix S5 : la technologie Dual Native ISO.
Test basse luminosité Panasonic S5
Dans notre article, issu de la vidéo de test de Monsieur Jesaistout, on va tenter de comprendre son fonctionnement, mais surtout tester et observer les résultas du S5 dans des conditions de basses luminosités.
Je reviendrais également par la suite, dans d’autres vidéos sur sa stabilisation. Même si elle va aussi compter pour les résultats de ce test, l’autofocus dans le détail. Je sais que vous l’attendez et il n’est pas si mauvais. Ses performances pures en photographie, mais dans cet article on va parler ISO! Pour le reste, abonnez-vous à la chaine et à la lettre d’information, ça va venir très vite !
Allez, la nuit va bientôt tomber, on y va !
Avant de vous donner mon avis sur ces performances, de nuit, soyons clairs, c’est même plus de la basse luminosité. Je ne vais pas revenir en détail sur les caractéristiques du Panasonic Lumix S5. J’en ai déjà largement parlé dans mes deux précédentes vidéos avec son annonce puis le test de prise en main, focus donc sur son capteur de 24,2 millions de pixels, ses résultats en basse luminosité et pour bien comprendre, une courte page de théorique.
Contrairement au gain qui va augmenter numériquement la sensibilité sans permettent aux photosites de recueillir plus de lumière, mais va malheureusement ajouter du grain, du bruit numérique, le dual native ISO va capter via deux circuits différents, deux sensibilités différentes par exemple 800 et 5000 ISO pour garder le meilleur au rendu.
En premier lieu le Dual Native ISO permettra: de ne pas griller une partie de l’image, claire, et générer du bruit, dans les parties sombres. Chacune des zones de l’image aura son propre traitement, en analysant chaque pixel, pour en garder le meilleur rendu.
Dual ISO native
Outre la technologie Dual ISO native, contrairement au GH5S qui en disposait déjà, pour les performances du S1H et du S5 en basse luminosité. Il n’y a pas que cela, la taille du capteur, plein format, donc des photosites, est également une des raisons de ces améliorations conséquentes et une montée de la sensibilité possible jusqu’à 51200 et même 204800 ISO étendue.
Tout comme la dynamique de son capteur, celui du S1, amélioré sur le Lumix S5, et capable de recueillir largement l’information, aussi bien dans les blancs que dans les noirs, sur les scènes très contrastées, en contre-jour par exemple.
Avant de passer à la partie pratique, aux tests terrain, un bref rappel : à quoi sert d’avoir de telles performances si ça ne vous parait pas évident puisque certains d’entres vous tournent généralement de jour. De temps en temps en fin de journée ou en intérieur sombre vous conserverez la profondeur de champ même en basse lumière. Vous conserverez une colorimétrie riche même dans ces sombres conditions. Et combien de tournage s’arrêtent prématurément faute de luminosité suffisante à la tombée de la nuit lorsque la scène n’est pas rentrée et qu’il faut la retourner!
À qui s’adresse ce Panasonic S5 en basse luminosité?
Avec ce boitier, les freelances, les indépendants, les vidéastes, les photographes de concerts, les tournages de clip ou de conférences qui ne souhaitent pas déranger avec leur flash, comme durant les mariages, ou qui ne disposent pas d’éclairage artificiel pour des raisons artistiques ou logistiques; et qui travaillent seuls sur des projets d’entreprises n’auront plus peur de pousser les tournages un peu plus tard ou plus tôt dans des lieux plus sombres sans risquer de détériorer le rendu.
J’ai voulu que cette vidéo soit assez courte, car finalement, pas besoin de longs discours, les images parleront d’elles même. Je l’utilise presque tous les jours depuis quelques semaines.
Les tests
On va revenir ensemble sur deux soirées particulièrement pour vous donner mon avis en photo et en vidéo en basse luminosité: la première, appareil dans le sac à dos, direction le centre-ville de Perpignan, en mode vidéo, avec le 20-60 du pack.
Et la seconde, match de rugby, en Pro D2, l’USAP accueillait Montauban, il y a quelques jours, en mode photo, et c’est sur le bord du terrain, en soirée, avec les éclairages led que j’ai joué un peu avec le S5 équipé du 24-70 de la série S.
On débriefera ensemble de ces expériences, je vous donnerais mon avis.
Mon avis sur le Panasonic S5 en faible lumière
LES IMAGES
Wouaw, quel pied!
Le tout a été réalisé, je vous le dis avant que vous me posiez la question, à main levée. Et pourtant, vous avez pu observer la netteté, bien sûr, parfois j’ai volontairement poussé le bouchon pour voir ses limites et il en a! Comme je répète souvent, ce n’est pas de l’infrarouge, ce n’est pas pour demain qu’on tournera dans le noir. Mais la dynamique reste très bonne et si l’on n’abuse pas trop, lorsqu’il est juste à la limite, il lisse légèrement l’image avant de créer du bruit et c’est bien fait!
En photo, c’est donc très très bon à main levée et là aussi la stabilisation contribue à ce résultat. Sur le bord du terrain, même si les conditions d’éclairage sont excellentes à ce niveau de compétition dans les stades, contraintes des retransmissions télé obligent. Il faut quand même conserver de la vitesse et une focale assez élevée pour élargir la zone de netteté. On a donc besoin de monter rapidement les ISO.
Avec ce boitier, c’est un plaisir! On peut vraiment oublier les contraintes habituelles et être créatif.
Pouvoir compter sur son boitier dans de telles conditions, et surtout, tant en photo qu’en vidéo à ce tarif: 2279€ le prix du pack avec l’objectif, c’est déjà un must j’ai l’impression.
Son seul point faible qui occupe les réseaux sociaux, mais que la plupart d’entre-nous n’utilisons jamais, c’est l’autofocus, et je vous l’écrivais en introduction, les performances ne sont pas si mauvaises finalement.
Je ne rentre pas dans le détails, mais je me suis bien sûr éclaté durant ces tests. Parce que je me suis fait vraiment plaisir, vous le ressentez. De bosser avec ce genre de matos, pour un filmmaker comme moi, le Panasonic S5 rentre pile-poil dans ma fenêtre d’utilisation.Connaissant les performances du GH5S, j’avais peu de doutes de ce côté-là, c’est vraiment parmi ce qui se fait le mieux dans ces gammes actuellement sur le marché.
Dans le prochain article on parlera de la stabilisation de ce Panasonic LUMIX S5, sur 5 axes, plus deux avec les optiques de la série S. Elle est elle aussi un vrai plus en photo comme en vidéo.