Le DJI Motion Controller, un contrôleur de mouvement pour “débutant”?

Il y a quelques jours, DJI a officialisé le DJI FPV, son dernier drone dit « Hybride » qui rend accessible le FPV aux débutants avec des caractéristiques et une sécurité identiques à ce que l’on connaissait des drones de loisirs, DJI mini, Mavic ou encore Phantom, tout en réjouissant les pilotes les plus expérimentés en immersion à près de 150 km/h

Un accessoire vendu séparément a fait sensation lors de ce lancement. Le DJI Motion Controller, une poignée aux qualités uniques, une vraie révolution dans le domaine, appelé aussi contrôleur de mouvement !

 

Dans cet article issu de la chaîne Monsieur Jesaistout, on va s’intéresser à ce nouvel accessoire, qui permet de radio-commander le DJI FPV.

Est-il futile ou indispensable à ce drone?

Lors de nos premiers vols après l’avoir appairé bien sûr, on va tenter de répondre à cette question.

Le DJI FPV dispose de 3 modes de vols différents qui vous permettent de prendre au fur et à mesure un contrôle plus important sur la machine en vous laissant libre de plus de mouvement, plus de rapidité et l’activation ou non de ces radars, pour vous assister lors des vols. Le DJI Motion controller peut être utilisé avec deux d’entre eux, on va le voir dans le détail et le comparer à la radiocommande livrée avec.

  1. La présentation détaillée de la DJI Motion Controller, ses mensurations et ces caractéristiques.
  2. La prise en main, son fonctionnement en condition d’utilisation.
  3. Mon analyse des premières minutes de vol à une utilisation régulière, comparaison entre le DJI Motion Controller et la Radiocommande 2. 

La présentation

Le DJI Motion Controller, pèse 167 grammes, pour 4,7cm de largeur, 7 de profondeur et 15, 8 cm de hauteur. La poignée est en une seule pièce puisque la batterie de 2500mah est intégrée. Son autonomie est de 5 heures, autant dire largement suffisant, et se recharge via le port USB-C du dessous. Il n’y a cependant pas de câble livré avec. Vous trouverez seulement en complément la dragonne et de la documentation avec le rappel des fonctions principales et des instructions pour l’appairer à votre drone.

 

Côté transmission, il n’y aura aucune différence avec la radio « classique » Radiocommande 2 FPV, puisque le Motion Controller est lui aussi équipé de la technologie Ocusync 3.0, en 2.4Ghz et 5.8Ghz, soit une portée de 6km en Europe et 10km pour le reste du monde. Comme le drone DJI FPV, sa température d’utilisation est donnée par le fabricant entre -10 et 40° Celsius.

Pour info, côté compatibilité, le DJI Motion Controller est pour l’heure uniquement associé au DJI FPV. On imagine que cette compatibilité devrait évoluer vers de futures machines.

Avant de se retrouver sur le terrain pour la prise en main puis le test, il est nécessaire bien sûr de l’appairer au drone, pour cela, maintenez enfoncé le bouton marche/arrêt de la batterie, qui est aussi celui du drone, comme si vous allumiez, mais en restant enfoncé, son état va changer.

 

Faites-en de même avec le contrôleur de mouvement à proximité. Lorsque les leds clignotent également, patientez jusqu’à entendre un bip de confirmation. Il est particulier, vous le reconnaîtrez et vous pourrez tester la molette du tilt sur le côté pour bouger la nacelle sur son axe vertical et ainsi confirmer l’appairage. Voilà, votre DJI FPV est associé au Motion Controller. Vous pourrez indépendamment choisir de l’utiliser, ou la radiocommande.

 

La prise en main

Elle est agréable grâce à sa matière en ABS. Malgré son poids plume, 167 grammes je vous le disais tout à l’heure et la sensation de ne rien porter, c’est tout de même suffisant pour avoir une bonne sensation une fois dans vos mains.

La poignée est très ergonomique entre les doigts que vous soyez gaucher ou droitier. N’oubliez jamais qu’avec le casque sur les yeux, il est préférable de toujours enfiler la dragonne pour l’utiliser.

Pour répondre à une première question que vous pourriez vous poser et entrer très vite dans le vif du sujet, son utilisation se fait à une main, c’est évident. Certains pourraient être tentés de le contrôler avec les deux mains, comme certains joysticks, mais on voit clairement que ce n’est pas fait pour. 

Avant de commencer avec le contrôleur de mouvement, assurez-vous d’être au minimum placé à 5 mètres de la machine, les instructions du casque DJI FPV V2, vous le rappellerons, vous pourriez-être surpris de son utilisation, restez prudent.

Pour décoller, vous devrez presser à deux reprises le bouton rouge, en haut à gauche, les moteurs démarreront. Si vous pressez de nouveau ce bouton en maintenant votre doigt dessus, le drone décollera à 1 mètre du sol. À l’inverse, à votre retour, en le maintenant enfoncé, il se posera.

 

Juste dessous, le bouton de choix du mode. Comme je vous le disais en introduction, seul le mode Normal, débutant, et Sport sont disponibles sur ce Motion Controller. Si vous voulez savoir à quoi correspondent ces modes, rendez-vous sur ma chaîne YouTube, j’ai consacré une vidéo sur le DJI FPV.

La gâchette, l’accélérateur si je peux dire, simple à comprendre et intuitif, en mode normal, elle sera cependant verrouillée lorsque vous effectuerez des cercles.

À gauche, le tilt. Comme son nom l’indique, il permettra de régler l’inclinaison de la nacelle avant le vol puisqu’elle sera verrouillée une fois en vol pour vous laisser choisir cette inclinaison en fonction de celle de votre bras

Le bouton Rec, le petit bouton avec un point rouge pour déclencher une photo ou une vidéo. Vous pouvez l’utiliser pour switcher de l’un à l’autre en le maintenant deux secondes.

 

Et enfin, sur cet accessoire le bouton le plus important et le plus sécurisant je dirais, le bouton “Pause” Break, l’arrêt d’urgence. Actionnez-le à n’importe quel moment et le drone stoppera net son évolution jusqu’à le presser de nouveau. Si vous le maintenez, il enclenche alors le RTH, “Return To Home, pour rentrer à son point de décollage, comme lors d’une perte de signal ou un niveau de batterie trop faible.

Cette procédure de retour automatique au point de décollage s’effectuera à la hauteur minimale que vous lui aurez indiquée. Je vous conseille 40 mètres, mais je vous laisse évaluer la hauteur de l’obstacle le plus haut qui vous entoure. Si vous le pressez à nouveau le bouton durant ce RTH, la procédure s’annule et stoppera son évolution.


Juste dessous, le bouton de déclenchement,
photo ou vidéo, vous pourrez switcher de la prise de vue photo à la prise de vue vidéo laissant votre doigt appuyé quelques secondes.

Et enfin, le bouton marche-arrêt. Chez DJI, vous avez l’habitude, deux pressions, une courte et une autre plus longue pour l’allumer ou l’éteindre.

 

En pratique, ça donne quoi?

Qu’est-ce qu’apporte le Motion Controller. Une fois l’utilisation des boutons maîtrisée, vous avez compris que ce sont les mouvements induits par votre poignée qui commandent les mouvements du drone. Sur lui-même pour une rotation de 360 degrés, idéal pour se retourner, car il n’y a pas de marche arrière, je précise.

Un piqué vers l’avant pour plonger, en maintenant bien sûr la gâchette enfoncée pour commander son évolution, si vous la lâchez, à tout moment, comme pour l’action sur le bouton pause, le DJI FPV s’immobilise.

Pareil vers le ciel en relevant votre poignée. C’est un peu bête de vous le préciser et de vous détailler ces mouvements, car ils paraissent évidents et sont très intuitifs. La prise en main est très rapide. Nul besoin finalement de l’expliquer à un débutant, c’est vraiment simple.

De la sensibilité que vous apporterez à vos rotations ou à l’action sur la gâchette dépendra la vitesse et l’amplitude du mouvement. Il faut quand même quelques heures pour vraiment fluidifier ces mouvements, mais on peut aussi très rapidement faire le fou en passant en mode sport. Il y a finalement peu de risque. 

 

Le bilan

En conclusion, il faut rappeler que le DJI FPV rend accessible le vol immersif à tous, c’est vraiment sympa, personnellement, c’est une vraie découverte pour moi qui vole en drone depuis presque 10 ans, car tous mes repères sont différents en FPV avec le casque.

C’est vraiment une expérience nouvelle et ce que je retiens d’abord du Motion Controller, c’est le côté accessible à tous.

Vous pourrez sans expérience vous prendre pour un oiseau et rêvez un peu en toute sécurité, foncez l’acheter en complément juste pour partager ça avec vos amis votre famille en loisirs, ça vaut déjà le coup et c’est bien ce que cherche DJI !

D’un autre côté, plus professionnellement, à l’exception d’une poignée de pilote et d’une poignée de réalisation qui le nécessite pour des films corporate, le DJI FPV reste vraiment un drone de loisirs et le Motion Controller contribue par sa simplicité à passer de bon moment, mais très rapidement je m’en suis lassé.

J’ai besoin d’avoir une mission, un but à mes tournages et je suis beaucoup plus à l’aise avec une radio classique. Lors des derniers tournages pour les tests d’accessoires qui vont venir, je me suis remis à la radiocommande et je trouve que je suis déjà plus rapide, mais encore très loin d’exploiter 50% de cette machine, je vous rassure.

Pour résumer, vu le prix, ne vous en passer pas, elle sera synonyme de bons moments en famille ou entre amis et sûrement moins de stress en vol, mais la radiocommande restera l’allié des pilotes professionnels qui ont de solides habitudes, expérimentés ou non, dans le FPV.

J’espère que cet article vous aura plu, j’ai essayé d’être le plus clair possible dans mes explications.

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